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Le nouveau "cinquième pouvoir"


Sur son blog, Ivan Rioufol met en perspective, deux faits d'actualité: l'affaire DSK, et ce qui a été nommé ici "la révolte des poulets sans tête", en Espagne, avec la débâcle électorale du triste Zapatero (1). Pour réfléchir. (23/5/2011)

Pour interpréter les évènements, il faut en général du recul.
Mais je ne ne crois pas en avoir besoin, pour saluer la débâcle électorale de Zapatero (1) arrivée au pouvoir, en Espagne dans les circonstances troubles de l'attentat du 11 mars 2004 à Madrid (alors que la réélection d'Aznar, crédité de grands succès économiques semblait une simple formalité), et qui, ayant lamentablement échoué dans le domaine de l'économie, s'est vengé en faisant de l'Espagne la "démocratie" la plus férocement anti-chrétienne d'Europe (et Dieu sait si la concurrence est rude), comme l'ont prouvé de nombreux articles traduits par la vigilante Carlota.

Encore tout récemment, elle a apporté un éclairage inédit aux évènements de la "Puerta del Sol", en Espagne, en traduisant un article qui parlait de révolution des poulets sans tête . Seul article, et il faut le souligner, où était reconnu ceci:
"(..) le premier et quasiment le seul à dénoncer cette situation et à en appeler à un changement de vie personnel et social, a été Benoît XVI, dans Caritas in veritate."

Les analystes politiques (il vaudrait mieux les appeler les "brouilleurs" politiques, car telle est leur fonction) sont très déroutés, par ces évènements, parce qu'ils sentent bien qu'ils ne peuvent pas les interpréter selon les clés habituelles. Ils ne comprennent pas pourquoi, dans un contexte de révolte juvénile, ce n'est pas l'extrême-gauche, qui en a profité aux dernières élections, mais ce que les gens prennent pour la droite (avant une nouvelle déception).

Ajoutons à cela la caricaturale affaire DSK, dont nous n'avons que trop parlé ici. Elle pourrait avoir servi de révélateur. Je ne me fais pas trop d'illusion, mais le scandaleux traitement médiatique, les connivences grossièrement étalées, pourraient bien avoir marqué un tournant, même si les auteurs (pas si malins que ça!) ne s'en sont pas encore tous aperçus.

En mettant tout cela bout à bout, sur son blog, Ivan Rioufol annonce Le cinquième pouvoir est en marche.
-> Article ici: L'affaire DSK consolide le nouveau cinquième pouvoir

J'entends des commentateurs assurer, sondages à l'appui, que cet épisode n'affectera ni la gauche ni les médias, qui n'ont pourtant su mettre l'opinion en alerte par un minimum de curiosité et d'esprit critique. Je n'en crois rien. Ces habituels adeptes du "Circulez , il n'y a rien à voir" mésestiment l'état de colère des Français devant les incompréhensibles légèretés des puissants et leurs mépris pour les faibles.

Je fais un parallèle entre la descente aux enfers de DSK, symbole d'une élite sans repères, et la montée en puissance de l'irritation dans la société civile, soutenue par l'internet et sa force de frappe. J'émets même l'hypothèse de l'apparition prochaine, esquissée pour l'instant, d'un véritable cinquième pouvoir né des déficiences cumulées des pouvoirs exécutif, législatif, judiciaire et médiatique. Ce nouveau "pouvoir civil" est celui des silencieux d'hier, qui rejettent désormais la politique, les partis, les médias qu'ils accusent de vivre dans un autre monde.
Ce cinquième pouvoir, qui pèse déjà sur la politique française en quête de proximité avec les gens, s'exprime encore plus spectaculairement en Espagne, à travers les protestations spontanées des milliers de jeunes, fédérés par le web.
...

Note: Précisions de Carlota


(1) La débâcle zapatérienne

Un article de Religion en Libertad apporte quelques détails.
Carlota m'en a fait un résumé:
-------------
Historique débâcle électorale du PSOE, le parti le plus laïciste et anticlérical de ces 30 dernières années. Le PSOE est à plus de deux millions de votes du PP, perdant presque tous ses fiefs les plus importants.
(résultats définitifs ici: http://resultados.elpais.com/elecciones/2011/

Sa très mauvaise gestion économique, son manque de dialogue avec les acteurs sociaux et sa politique permanente d’affrontement entre les Espagnols autour de la mémoire historique et des croyances, sont quelques unes des causes de cette débacle électorale historique. Cela a sans doute déterminé beaucoup de vieux électeurs socialistes à voter sous d’autres sigles , rester à la maison, ou s’abstenir.

[Suivent les preuves d’anticléricalisme , voir le texte que j’avais déjà traduit ici: Zapatero et l'Eglise, premier bilan]

Je reste assez sceptique sur un énorme sursaut de catholicisme des Espagnols, qui ont malgré tout voté à fond socialiste pendant près de trente ans, même si les campagnes pro vie ont été bien plus spectaculaires chez eux que chez nous. Ce qui ne veut pas dire qu'effectivement certains ne se soient réveillés!

Pour beaucoup de ceux qui avaient 20-30 ans en 1975, date de la mort de Franco, et donc sont à la limite de la retraite, c’est plus la peur pour l’avenir et les retraites. C’est tout un ensemble qui fait que tout le monde est mécontent.

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