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Dernière joie

La dernière joie de Marina avant de mourir: la communion du Saint-Père (1), au Parc San Giuliano près de Venise. Un bouleversant témoignage sur la revue diocésaine "Gente Veneta" (2/6/2011)

-> Texte en italien ici: www.gvonline.it/...
Ma traduction.

Voir aussi:



La dernière joie de Marina avant de mourir:
la communion du Saint-Père

Gente Veneta, Mercredi 1er juin
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Ce jour-là, à San Giuliano, ce fut presque le couronnement d'un parcours. Plus encore: l'ultime acte de confiance, dans une histoire constellée de beaucoup, de trop de moments difficiles.
Marina Rusca, 11 jours après avoir reçu la communion directement du pape Benoît XVI devant environ 300 000 personnes, a été appelée au ciel, après une longue maladie. Elle laisse son mari George Malacchini - lui aussi monté sur l'estrade papale - et deux filles âgés de 13 et 18 ans. Ils sont bien sûr dans la douleur, mais pas dans le désespoir, soutenus par la même foi qui a conduit Marina au cours de son calvaire.
Catéchiste dans la paroisse de Notre-Dame des Douleurs, elle suivait encore tout récemment un groupe de jeunes qui l'année prochaine recevront la confirmation. "C'était une femme qui vivait sa foi avec intensité, avec un esprit très positif et ouvert, toujours prête à aider, même quand elle était malade", témoigne le curé, don Mauro Haglich. "La maladie ne l'a pas fait se refermer sur elle-même, ni interrompu son sourire. Elle n'a jamais été une source d'excuses, elle a toujours participé aux réunions de catéchistes, et quand elle n'était pas là, c'est juste qu'elle ne pouvait pas sortir de son lit".
Son combat avait commencé en Juillet 2005, à 42 ans, quand elle a découvert qu'elle avait un cancer du sein. Elle a été opérée et a ensuite commencé de longs cycles de thérapies. Sa soeur, dix ans avant elle, avait été atteinte du même mal, et avait guéri. C'est pourquoi, dans un premier temps, Marina avait pris cette épreuve tranquillement, "avec une grande force d'âme", dit son mari Giorgio.

Moins d'un an après, on découvrait des métastases, qui allaient poursuivre leur chemin inexorable. "C'est alors que je l'ai vue vraiment inquiète. Mais il a montré beaucoup de dignité et de force, montrant quelle femme merveilleuse elle était: et les résultats de ce qu'elle avait semé ces dernières années se sont vus ces jours-ci", raconte Giorgio.
Après un premier effondrement physique, en Octobre 2009, il y eut une nouvelle rémission en Janvier 2010. Marina reprit même son travail dans l'étude du notaire Francesco Candiani. "Elle était très attachée à son travail: elle n'a jamais fait passer sa maladie avant le reste" témoigne Giorgio. Entre les aggravations et les rechutes, au milieu de cycles continus de thérapie, elle a toujours mené sa vie normalement, comme maman, employée et catéchiste". A Pâques, elle a lu dans l'église un témoignage émouvant sur la Résurrection.
Connaissant le désir de sa femme, Giorgio demanda à Mgr Pizzioli s'il n'était pas possible d'insérer sa femme dans le groupe de personnes qui devaient recevoir la communion du Pape le 8 mai à San Giuliano. L'évêque auxiliaire s'est employé à cette fin: et samedi 30 avril, il a remis à Marina - très émue - le "pass" nécessaire. "Marina avait une vénération pour Mgr Pizzioli", se souvient son mari. "Et lui, quand il pouvait, il l'appelait, lui écrivait, la rappelait dans sa prière. Il m'a fait un cadeau à moi à moi aussi, me permettant de l'accompagner et de recevoir la communion du Saint-Père".
Dans la matinée du 8 mai, Marina a parcouru à pied le trajet depuis l'entrée du parc jusqu'à la zone liturgique. L'émotion la plus forte a été au moment de la communion. "Montant sur l'estrade - raconte Giorgio - il m'a semblé que Marina allait elle-même se remettre entre les mains du Seigneur; elle a remis son corps, son âme. Je ne pourrai jamais effacer de mon esprit le moment où elle s'est agenouillée devant le Pape, je ne cesserai jamais de remercier ... pour le don fait à Marina. Cela a été l'aboutissement d'un chemin de foi que nous avons fait ensemble. "
Beaucoup de prêtres ont aidé le couple Malacchini ces dernières années. Les médecins ont eux aussi mis tout leur professionnalisme et leur humanité. Une amie très chère, Michela Businello, a aidé Marina psychologiquement. Le curé, don Mauro, a manifesté en bien des égards son affection et et sa sollicitude
Les 9 et 10 mai, Marina est allée travailler. Vendredi 13, elle est partie pour les exercices spirituels (la retraite). Mais la morsure de la maladie a commencé à être féroce, rendant difficile la marche, et la lucidité. Lundi 16, elle a été admise à l'hôpital: la procession d'amis venus lui rendre visite n'a pas cessé. Ses filles aussi ont salué leur maman pour la dernière fois. Jeudi 19, elle est partie de ce monde sereine, avec un sourire.
Les funérailles lundi, n'ont pas eu qu'un caractère religieux, mais d'une fête, et l'église n'était pas suffisante pour contenir tous les participants. "Nous avons ressenti beaucoup d'amour - conclut Giorgio - pour cette femme qui a enseigné tellement de choses avec sa dignité."

Paolo Fusco
GENTE VENETA, n.23/2011

Note

(1) Ce témoignage bouleversant m'en rappelle un autre, tout aussi beau, mais moins dramatique, celui d'une jeune mère de famille qui a eu la grâce de communier des mains du Pape Benoît XVI lors de la messe du dimanche 14 septembre 2008, à Lourdes.
"À genoux devant le Saint-Père, je fus frappé de ressentir de façon très forte la bonté de Dieu, sa miséricorde. Je ne trouve pas de mot assez fort pour dire le bonheur de cette communion. Une communion qui donne l’impression d’avoir vu le Ciel entrouvert".

(à relire ici: http://beatriceweb.eu/BenoitEnFrance/... )

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