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Le projet de Zapatero

Il s'agit, disait-il en 2007, d'"un grand projet, avec des valeurs culturelles et, par conséquent, idéologiques, qui peut définir l'identité sociale et historique de l'Espagne moderne pour très longtemps". Très semblable, sans doute à celui de "nos" socialistes.
Son dernier "coup de patte": une version perfectionnée de la HALDE! Un article écrit par un espagnol, pour La Bussola (15/6/2011).

Sur le bilan zapatérien, voir aussi

... sans parler du bilan économique, pas brillant, semble-t-il.

Zapatero est certainement quelqu'un de très présentable, très bien vu en tout cas par notre intelligentsia, sa vie privée ne fait pas la une des journaux, au moins en France.
Et pourtant, dans l'optique des principes non négociables de Benoît XVI, ne serait-il pas bien pire que Berlusconi?
Sa dernière trouvaille, avant de quitter le pouvoir, en mars 2012 (il a d'ores et déjà annoncé qu'il ne briguerait pas un 3e mandat), c'est une sorte de HALDE. La lecture de l'article ci-dessous laisse supposer que c'est encore pire... {rappelons que la HALDE, créée en mars 2005 (un cadeau de Jacques Chirac!) a été dissoute cette année }

Article sur la Bussola.
Ma traduction.


Le dernier coup de patte de Zapatero
Julio J. Gómez
15-06-2011
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Le Ministre de la Santé Leire Pajín, vu que désormais le temps du gouvernement de Zapatero est compté, a présenté par la voie d'urgence le projet de "loi pour l'égalité et la non-discrimination", de manière telle que les dispositions légales sont réduites de moitié et que la loi pourra être adoptée pendant cette législature.

L'opposition de centre-droit et les nationalistes basques et catalans, toutefois, ont rejeté la procédure d'urgence pour la loi, et à cause de cela, il lui sera difficile d'être approuvée sous le gouvernement actuel. Le ministre Pajin, qui a assume les fonctions du défunt ministère de l'Égalité, estime que cette loi est la cerise sur le gâteau d'une législature au cours de laquelle le gouvernement socialiste a approuvé la loi sur l'avortement libre, a voulu modifier la loi sur la liberté religieuse et est en train d'élaborer la loi pour la "mort digne".

"Le gouvernement , au lieu de résoudre les nombreux vrais problèmes des gens, continue à faire sa propre guerre et crée davantage de problèmes", selon le député navarrais Carlos Salvador. Les raisons pour lesquelles des députés ont rejeté l'approbation rapide de la loi est simple: il s'agit d'une norme complexe, et il faut plus de temps pour l'étudier, en particulier lorsque plusieurs organismes importants ont exprimé leur perplexité devant une loi qui pourrait limiter des libertés fondamentales, et a été baptisée "Loi du Grand Frère" (ndt: Big Brother?). L'article 14 de la Constitution espagnole reconnaît le délit de discrimination "en raison de la naissance, la race, le sexe, la religion, ou toute autre condition ou circonstance personnelle ou sociale".

La nouvelle loi de Zapatero prétend ajouter d'autres motifs tels que "l'apparence physique, l'obésité, la laideur, la maladie, la peau sombre, le handicap, l'âge, l'orientation sexuelle ou l'identité" (ndt: toutes excellentes intentions, a priori). L'intention de cette loi est "de prévenir et éradiquer tout motif de discrimination et de protéger les victimes, cherchant à conjuguer la prévention et la répression, et d'étendre la protection contre toute forme de discrimination et dans tous les milieux", dans le but de créer une société "diverse et plurielle".
Cependant, il y a un soupçon que le but ultime de cette loi est de doter le gouvernement socialiste d'un instrument pour le contrôle idéologique des citoyens et de leur liberté d'expression, pour l'extension de l'idéologie du gender et les intérêts du lobby gay.

Le gouvernement nommera , en outre, des fonctionnaires chargés de veiller à l'application de la norme. C'était l'une des principales revendications du lobby gay, qui estime que la loi de l'égalité est stérile si elle n'est pas accompagnée par des personnalités en mesure de surveiller et de sanctionner et opinions hétérodoxes. Les amendes seront de 300 € à 500.000 €.
Il n'y a pratiquement aucun espace de la vie sociale en mesure d'échapper à la loi de l'égalité: emploi, location, associations, éducation, santé, services sociaux, médias ... Le projet de loi ressuscite aussi des méthodes non libérales: l'inversion de la charge de la preuve, c'est-à-dire la disparition de la présomption d'innocence. L'accusé devra prouver son innocence, au lieu que ce soit à l'accusateur de prouver sa culpabilité. Le rôle d'enquêteur passera à une nouvelle personnalité appelée "Autorité pour l'égalité de traitement et la non-discrimination", qui a été créée avec des fonctions spécifiques: soutenir ceux qui souffrent de discrimination, rechercher pour son propre compte, l'existence de cas de discrimination, exercer des poursuites judiciaires, solliciter l'intervention des Administrations publiques et surveiller la mise en œuvre de la norme. Les citoyens, pour leur part, devront "fournir la coopération nécessaire avec les autorités, apportant tout type d'informations et de données, y compris des données sur les personnes sans leur consentement".

Le point sur lequel la loi a suscité le plus de controverse est, sans aucun doute, le domaine éducatif. Il est prévu de retirer le financement public aux collèges pratiquant l'éducation différenciée, c'est-à-dire les écoles dans lesquelles les garçons et les filles étudient séparément. Le Conseil d'Etat, la Cour suprême et le ministère de l'Éducation, ont cependant averti que cette mesure est illégale car elle viole une loi supérieure, la loi organique de l'Education de 2006, et une décision de la Cour suprême, selon laquelle "on ne pas associer l'enseignement séparé des garçons et des filles à une discrimination en raison du sexe". En Espagne, il existe environ 170 centres d'enseignement, avec 85.000 élèves, qui enseignent aux garçons et aux filles dans des classes séparées.
Le modèle différencié de l'éducation a une base scientifique et éducative: deux neuro-scientifiques israéliens, Reuwen et Anat Achiron, ont relevé grâce au scanner que la part du cerveau des fillettes de quatre ans équivalent en termes de maturité à celle d'un garçon de six ans. Par leur développement naturel, les fillettes écrivent avant et mieux, ont un plus grand vocabulaire et lisent plus facilement, ayant une large avance dans les premières années de l'école. Cependant, les garçons rattrapent leur retard à l'adolescence sous l'influence de la testostérone dans le cerveau, explique Maria Calvo, professeur de droit administratif à l'Université Carlos III d'Espagne et président pour l'Espagne de l'European Association Single-Sex Education (éducation non mixte): "Dès le collège, les garçons montrent une plus grande capacité pour la pensée logico-mathématique et le raisonnement abstrait. C'est ce qui explique leur préférence pour des études techniques, tels que l'architecture et l'ingénierie. "

Arguments insupportables pour les promoteurs de l'idéologie du gender, selon lesquels les différences entre les sexes sont des constructions culturelles et sociales. L'éducation différenciée est une option pédagogique en progression dans de nombreux pays. Obama a augmenté les subventions à plus de 450 écoles publiques qui séparent les élèves par sexe (ndt: un bon point pour lui!), en raison de leurs résultats scolaires meilleurs. Au Royaume-Uni il y a 1.902 écoles différenciées, et 416 reçoivent de l'argent public. Et parmi le 100 collèges obtenant les meilleurs résultats dans ce pays, 81 sont des centres différents. Même chose au Canada, où 10 des 16 écoles ayant les meilleurs résultats sont différenciées, et en Australie, un pays où les étudiants qui reçoivent l'éducation différenciée ont des résultats entre 15% et 22% meilleurs que dans les écoles mixtes (Ndt: en hommage à la vérité, il faudrait préciser les critères de classement des établissemnts en fonction des résultats, ceux-ci pouvant être manipulés, dans le but de biaiser les statistiques et d'imposer une idée).
Selon l'association "Hazte Oir" la loi pour l'égalité et la non-discrimination attaque certains droits fondamentaux tels que la liberté des parents de choisir l'éducation de leurs enfants. La même opinion a été exprimée par les experts comme le professeur de droit María Jesus Santos Vijande: "Le projet a une conception si large du droit à l'égalité qu'il pourrait envahir d'autres droits fondamentaux. Comment peut-on concilier la disposition de la loi de retirer le financement public aux centres qui excluent les élèves selon leur sexe, avec le droit fondamental à la liberté de création des centres d'éducation et le droit à avoir leur propre idéologie, selon l'article 27.6 de la Constitution? "

Dans une interview accordée au journaliste Suso del Toro en 2007, le Président Zapatero, a déclaré: "S'il y a quelque chose qui caractérise ce gouvernement, c'est qu'il y a un projet. Justement parce qu'il y a un projet, il y a une résistance inutile et active de la droite la plus dure. Ils ont réalisé qu'il y a un grand projet, avec les valeurs culturelles et, par conséquent, idéologiques, qui peut définir l'identité sociale et historique de l'Espagne moderne pour très longtemps".
Il ne fait aucun doute que le projet de loi pour l'égalité et la non-discrimination, avec les autres lois adoptées par Zapatero au cours des sept dernières années, font partie de ce projet d'ingénierie sociale visant à modifier les valeurs culturelles de l'Espagne.

Une râclée pour Silvio Berlusconi (bis) Jean Sévilla et les questions de société