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Saint-Marin: réflexions sur une visite

La Bussola a reproduit un texte paru sur le site <culturacattolica>. Il est de la plume d'un prêtre originaire de Sain-Marin. Celui-ci aurait aimé concélébrer avec le Pape, et au lieu de cela, il a assuré les commentaires en direct et en continu sur la chaîne de télévision locale. Une expérience extraordinaire, dit-il, qu'il nous raconte avec émotion.(23/6/2011)

Texte sur la Bussola :
21/06/2011

La visite du Pape à Saint-Marin a eu un écho notable dans les medias, en particulier pour certains aspects sociaux que Benoît XVI a abordés dans les discours: famille, travail, migration. Mais un prêtre qui a suivi la préparation et la visite nous raconte le vrai sens de l'événement, qui est une leçon qui s'applique à tout le monde.

Réflexions sur une visite
Gabriele Mangiarotti
Culturacattolica.it
20 juin 2011
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Beaucoup ont parlé de journée inoubliable, d'événement historique, un événement qui va marquer l'histoire de ce diocèse de Saint-Marin - Montefeltro d'un point de non retour.
Et certainement, ce ne sont pas des mots de circonstance, mais ils indiquent l'émerveillement que la présence du Pape a réveillé chez ce peuple, même dans ses composantes habituellement les plus critiques et les plus éloignées. Cela rappelle une belle poésie du grand poète Rebora Clemente: "Et la parole fait taire mes bavardages". Où ici, en plus de la parole, on peut se référer à la présence du Pape, à sa capacité de témoigner, dans la clarté et l'humilité, un Autre qui est plus grand que nous.
J'ai eu la grâce (que je n'avais d'abord pas vue comme telle, compte tenu du désir que j'avais de concélébrer la Messe avec le Pape, et ensuite d'être présent à la rencontre avec les jeunes que j'avais contribué à préparer) de pouvoir commenter toute la journée à la télévision de Saint-Marin, en essayant de saisir les aspects les plus importants pour une trnsmission en direct. Huit heures intenses, extraordinaires, avec le directeur Carmen Lasorella, des invités illustres, avec le souci de ne pas perdre la moindre goutte de ce torrent impétueux de beauté et de bonté.
Bien sûr, la richesse du contenu de cette visite sera l'objet d'un travail qui doit commencer immédiatement. Ici, je voudrais souligner quelques points: non pas avec le souci d'indiquer le message du Pape, comme s'il pouvait suggérer une "recette" valable pour toutes les nécessités. A cela, d'autres ont pensé: crise de la famille, problèmes du travail, présence des «frontaliers», etc ...

Mais je préfère lire le cœur du message du Pape dans ces quelques suggestions. Il me semble que la rencontre avec les jeunes l'a, entre autres choses, souligné magnifiquement.

1. Le Pape a toujours fait référence à l '"expérience": regardez ce qui vous arrive, regardez avec sympathie l'humain qui est en vous, prenez vous au sérieux. N'acceptez pas les schémas de lecture sur ce que vous êtes. Vous, votre vie, vos questions, et l'impulsion qu'elles portent en elles, sont le premier livre qui doit être pris en compte. Prenez-vous au sérieux!
Quand j'ai entendu cela j'ai été profondément bouleversé, ressentant ces paroles comme un écho de celles avec lesquelles Jésus m'a appelé il y a quelques années, mais qui sont encore dans ma vie.

2. Le Pape a parlé de Jésus (ce "nom", je pense, était la signature de toutes les rencontres): et je relie ce mot à l'appel à la "laïcité positive". Jésus ne concerne pas une "dévotion", il n'est pas un argument pour "initiés", Jésus est facteur réel, élément de la réalité, quelqu'un dont on peut (et on doit) tenir compte. L'expérience de la République de Saint-Marin est, en ce sens, examplaire: il s'agit d'une foi qui a créé une civilisation qui dure depuis près de 2000 ans, tant sont nombreuses (1700) les années où cette réalité d'Etat a duré dans l'histoire.
Saine laïcité, synonyme de réalisme authentique, capable de rejeter les scémas et les idéologies..

3. Un dernier mot qui m'a frappé dans ce que le Pape a rendu évident: la tâche d'une petite réalité comme la nôtre (la foi qui devient culture, pourrions-nous dire, en paraphrasant ce que Jean-Paul II affirmait déjà comme responsabilité du croyant et signe que la foi est acceptée, pensée et vécue) a une portée universelle .

Les racines chrétiennes de Saint-Marin ne sont pas un héritage de quelques-uns , presque une "option" de quelques privilégiés. Elles sont une prophétie pour tous. Elles sont ce que tout homme peut et doit conserver: s'il devait y avoir une "espérance fiable", elle consisterait à donner naissance à une "foi amie de la raison" qui devienne réalité, créatrice de nouveauté: du reste, Benoît XVI a rappelé , commentant le récit évangélique du jeune homme riche, que "La 'vie éternelle' à laquelle ce jeune homme se réfère n'indique pas seulement la vie après la mort, il ne veut pas seulement savoir comment on va au ciel. Il veut savoir: commment dois-je vivre maintenant pour avoir déjà la vie qui peut peut aussi, plus tard, être éternellle. Donc, dans cette question, ce jeune homme manifeste l'exigence que la vie quotidienne trouve sens, plénitude, vérité...."

C'est ainsi que j'ai lu cette visite, ainsi que j'ai compris la tâche nouvelle pour chacun de nous. Avec un "nota bene": "On ne regrette jamais d'être généreux avec Dieu."

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