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Soeur Teresa a 103 ans...

et c'est encore vraiment une "super-sister". Elle est entrée au couvent le jour de la naissance du futur Benoît XVI - un gamin, pour elle, donc!! Un article savoureux de Religion en libertad, traduit par Carlota (30/6/2011)

Article original ici: http://www.religionenlibertad.com/...

La sœur Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus est actuellement la religieuse cloîtrée qui a passé le plus de temps dans un monastère: 84 ans. Un véritable record Guinness. Elle a 103 ans et continue à vivre dans le couvent de toute sa vie : Buenafuente del Sistal dans la province de Guadalajara, en Castille.

Elle appartient à l’ordre de Cîteaux et a été pendant plus de vingt ans supérieure de sa communauté religieuse.

Espagnole née à Foronda (Álava dans le Pays Basque espagnol) elle a participé avec neuf autres religieuses cloîtrées à la rédaction d'un livre intitulé « Que fait une jeune fille comme toi dans un tel lieu ? » (*) pour expliquer la richesse intérieure et le bonheur que suppose la vie contemplative.

«Je ne savais rien des soeurs»
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Le jour où est né Benoît XVI
, Soeur Thérèse entrait dans le Couvent Cistercien de Buenafuente. « J’avais peur d’entrer. Mais le Seigneur m’a aidé. J’étais une « petite sotte », je ne savais rien des sœurs, mais Lui et Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus m’ont aidée et entre eux ils se sont arrangés pour que je ne manque pas de courage ».
Elle consacre sa vie à la prière pour les autres et au travail au Couvent. Selon ses propres dires, « bien que je prie beaucoup, je m’évade parfois…J’ai une imagination folle. Dès que je deviens négligente, je suis déjà distraite. Alors je me remets à prier la Vierge Marie et elle me ramène à la prière ou à mon travail. J’ai toujours été un peu « propre à rien » et je continuerai à l’être. Et c’est pour cela que je dis si souvent à la Vierge : Je veux te regarder dans les yeux, parler avec ta voix, écouter avec tes oreilles et aimer avec ton cœur. Je vis dans son cœur car je sais comme je suis.

Supporter de l’Alavés (ndt: fondé en 1921, le « Deportivo Alavés » est un célèbre club de foot-ball de Vitoria, région d’Álava d’où est originaire la religieuse), elle a vu l’année dernière la finale de la Coupe du Monde : « je n’y connais rien en foot, mais je criais but et j’étais très contente ».

«Je ne peux pas vivre en m’ennuyant dans un Couvent»
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Sœur Thérèse est l’image du bonheur : « On ne peut pas vivre en s’ennuyant dans un Couvent. Tu finis mal sinon. Ou tu es heureuse ou rien ».

Votre secret du bonheur?: « Chacun est heureux dans sa profession. Le bonheur se ressent dans la vocation que chacun suit. Seul celui qui le vit le sait ».

«J’ai demandé à la Patronne de Vitoria de me donner la vocation »
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Soeur Thérèse (Valérie, de son nom dans le monde), a cependant eu une vocation tardive: « Je n’aimais pas les sœurs, bien comme j’étais à la maison ! Nous étions des paysans. Nous allions au champ du matin au soir, il fallait travailler mais nous passions bien ces journées. J’étais l’aînée de 7 et avec ma sœur, nous passions le temps à nous faire des blagues, nous étions heureux. Mais mon père en voyant la vie que nous menions dans les champs et parce qu’il pensait que les sœurs ne travaillaient pas, nous a dit à ma sœur et à moi-même : et vous ne voudriez pas être bonnes sœurs ? Et moi pour faire plaisir à mon père j’ai prié la Patronne de Vitoria et je lui ai demandé qu’elle me donne la vocation. Et que oui elle me l’a donnée ! Une fois j’ai eu la tentation d’imaginer ce qu’aurait été ma vie à l’extérieur du couvent parce qu’il me semblait que je n’y faisais rien. C’est une crise que arrive à beaucoup d’entre nous, de penser que nous ne faisons rien. J’ai parlé à un prêtre et il m’a dit que j’avais une très belle vocation. Elle mérite la peine. Elle n’y a rien de comparable au fait de donner ta vie à Dieu. Je suis très heureuse et je n’envie rien en dehors. C’est une grâce de Dieu. La vocation et la persévérance. Ce sont deux grâces que Dieu m’a données

«Je ne comprends pas d’autre façon de vivre »
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Cette experte en omelette aux pommes de terre (les meilleures selon les autres sœurs du Couvent) reçoit et lit tous les jours la presse et pense qu’il lui reste encore des choses à faire : « Si Dieu me garde encore ici c’est pour quelque chose. Je sais que beaucoup ne comprendront pas ma manière de vivre mais moi je n’en comprends pas d’autre ».

Le résumé de votre vie? «Le don le plus grand que j’ai reçu en ces plus de 100 ans d’existence a été la prière. Sans elle on ne pas se soutenir. Chaque jour est une option de prière. Je ne cesse de répéter: Merci, pardon, Merci, pardon».


Note:
(*) ¿Qué hace una chica como tú en un sitio como éste? est un livre paru en mai 2011 et qui comprend des entretiens réalisés par Jesús García. Le titre correspondait à la question posée par l’auteur à dix religieuses de différents âges de par le monde et avait pour sous-titre : « Dix femmes de notre temps témoignent de leur vocation religieuse ». Le livre avait le même titre qu’un film espagnol connu de Fernando Colomo sorti en 1978 et qui racontait la vie d’une trentenaire jouée par Carmen Maura qui après la séparation d’avec son mari (l’adultère et le concubinage notoire venaient d’être dépénalisés en Espagne. Le divorce permis entre 1936-1939 allait de nouveau être légalisé à partir de 1981) fréquentait un jeune Punk et son groupe musical dans le Madrid nocturne de la Movida. On y voyait d’ailleurs Almodovar dans un petit rôle.

Jesús García (né en 1977) a travaillé pour le journal « El Mundo ». Il fait actuellement partie de l’équipe de l’Aide à l’Église en Détresse, branche espagnole. Il a écrit un premier livre en 2006, « Medjugorje », après avoir découvert les lieux, envoyé par son journal quelques années auparavant.

DSK: juste une petite réflexion Le cadeau au Pape de la Fondation J. Ratzinger