DSK: juste une petite réflexion
Aucun rapport avec le titre de ce site... enfin, presque aucun! (1er/7/2011)
Selon le NYT (l'article a été traduit en français par Sud-Ouest, bravo à eux, voir ici), la plus célèbre femme de chambre du monde n'était (peut-être) pas la blanche colombe annoncée.
Questions:
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1. Le New York Times, que nous avons tristement et longuement croisé dans ces pages, au plus fort des scandales pédophiles... eh bien, c'est peut-être le temple du journalisme, mais, pour parler familièrement, c'est pas la Bible!
On se rappellera des mensonges et des approximations qui, en avril 2010, leur avaient servi à impliquer jusqu'à la personne du Pape (voir par exemple ici: Les bobards du NYT, et Des preuves d'un complot) .
Que dire, alors, du portrait hagiographique de la plaignante - pieuse musulmane, pauvre et travailleuse - que le même journal avait dressé deux semaines plus tôt?
2. Plus étonnant.
Après le coup de tonnerre du 14 mai, on nous avait exposé en boucle dans tous les medias la différence essentielle entre les systèmes judiciaires américains et français.
En substance (http://www.politique.net/ ):
Une justice accusatoire contre une justice inquisitoire
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La justice américaine est accusatoire. La victime devient un simple témoin, tandis que l'Etat assure sa défense. Le procureur, à l'aide des moyens proposés par l'Etat, a pour mission de rassembler les preuves à charge démontrant la culpabilité de l'accusé. Ce dernier se charge lui-même de construire sa défense en cherchant des preuves à décharge, usant de ses propres moyens pour engager des détectives privés.
En France, au contraire, le système est inquisitoire. C'est l'enquête qui est au centre de la procédure, et non l'accusation. C'est pourquoi les interrogatoires et la recherche d'aveu sont primordiaux. Le juge d'instruction, après avoir mis en examen le prévenu, use des moyens dont il dispose pour mener une enquête à charge et à décharge, avant d'en tirer les conclusions et de renvoyer ou non le suspect devant un tribunal.
L'importance du procureur aux Etats-Unis-
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Aux Etats-Unis, il n'y a pas de juge d'instruction. C'est le procureur, le district attorney, qui instruit l'enquête à charge, en tentant de réunir toutes les preuves qui vont contre l'accusé. Son rôle est central dans la procédure. Ce n'est pas un fonctionnaire, il est élu. Son poste est très exposé. Un succès dans une affaire de grande importance est un succès populaire assuré. Il a donc tout intérêt à convaincre, autant que l'avocat de la défense.
En France, l'importance du procureur est moindre. Il représente l'ordre public et décide de classer une affaire sans suite ou de confier l'enquête au juge d'instruction en fonction des éléments dont il dispose. Mais le rôle central est tenu par le juge d'instruction, puisque c'est lui qui est chargé d'instruire l'enquête.
Or, aujourd'hui, on nous apprend que les fameuses preuves à charge contre la "victime" ont été réunies PAR LE PROCUREUR.
Les bras m'en tombent!!!!
N'est-ce pas inhabituel? Ou nous avait-on raconté n'importe quoi?
Et je viens d'entendre à l'instant ce commentaire éclairant: "ce qui leur donne autrement de poids"!
Comme s'il était important de ne pas faire peser sur les avocats de DSK l'accusation (qui risquerait d'être dévastatrice, en termes d'opinion) d'accabler une malheureuse. Et surtout, une preuve supplémentaire (à moins que le NYT n'ait raconté une fois de plus n'importe quoi!) que la justice américaine n'est pas si juste que ça : voir à ce sujet l'extraordinaire commentaire de Messori (Une justice égale pour tous?).
Encore un mot: voici ce que j'écrivais le 16 mai (voir Présomption d'innocence et théorie du complot ) - et pardon de me citer...!!
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Finissons avec un dernier effort d'imagination: que DSK parvienne à s'en sortir... Je n'ose même pas imaginer à quoi nous aurions droit!!!! Un acte de contrition collectif, public et obligatoire, peut-être?
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Eh bien! On dirait qu'on y est presque.
Reste le plus drôle, dans tout cela: les dégâts colatéraux au PS, et la tête de certains dirigeants!! Et les arguments ridicules des féministes, arrivées après la bataille (inutilement?) et qui ne manqueront pas de se retourner contre elles.
