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Un repas de fête

Le cadeau des cardinaux à Benoît XVI, à l'occasion de ses 60 ans de sacerdoce. Video, et article de l'OR (2/7/2011)

Les cardinaux de la Curie ont fêté les soixante ans de sacerdoce du Pape en lui offrant un repas, dans la Salle ducale du palais apostolique, et en lui offrant un chèque important pour ses oeuvres de charité de la ville de Rome.
L'OR consacre un article à l'évènement, reproduisant in extenso le discours de voeux du Cardinal Sodano (qu'on est surpris de trouver si plein d'humour).
Le Pape lui a répondu a braccio, ce qui explique que son discours ne soit pas cité en entier, mais la video, sur le canal youtube du Saint-Siège nous assure que tout y est!



Le déjeuner de Benoît XVI avec les cardinaux.
Le cardinal Sodano rappele l'alouette de Freising et le pape ouvre son cœur aux souvenirs personnels.
(Texte en italien, ma traduction)
L'Osservatore Romano 2 Juillet 2011
La beauté d'être ensemble
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Ecce quam bonum et quam iucundum habitare fratres in unum: "Voilà, comme il est bon et doux pour des frères de vivre ensemble": ces mots du Psaume 133 ont été pour Benoît XVI réalité vécue, vendredi matin, 1er Juillet dans la Salle Ducale.
Lui-même l'a souligné dans son discours aux cardinaux présents au dîner offert en son honneur à l'occasion du soixantième anniversaire de son ordination sacerdotale. Une réunion qui pour le Pape, a souligné la beauté d'être ensemble, et de vivre ensemble la joie de la prêtrise, d'être appelé par le Seigneur.
Le souverain pontife a remercié le doyen du Collège des cardinaux, Angelo Sodano, pour les belles, émouvantes et réconfortantes paroles qu'il lui a adressées dans ces circonstances et surtout pour le don de cinquante mille euros, qu'il a immédiatement remis entre les mains du Cardinal-Vicaire pour le diocèse de Rome, Agostino Vallini, afin que - a-t-il dit - de cette façon, l'"être ensemble" s'élargisse aux pauvres de la Ville.
Pour Benoît XVI, en effet, ils étaient idéalement présents lors du déjeuner, ces pauvres qui ont besoin de notre aide et notre soutien, de notre amour, qui se réalise concrètement dans la possibilité de manger, de bien vivre; ces pauvres de Rome qui sont aimés du Seigneur.
Le Pape a ensuite parlé de l'expérience de la fraternité comme d'une réalité interne au sacerdoce, parce qu'on n'est jamais ordonné seul, mais est inséré dans un presbytère, ou comme évêque dans le collège épiscopal. C'est pourquoi - a-t-il ajouté - ceci est une heure de gratitude pour la direction du Seigneur, pour tout ce qu'il lui a donné et pardonné au fil des ans, mais aussi un moment de mémoire.
Et parmi ces souvenirs, le pape est retourné avec la pensée, en 1951, quand le monde était totalement différent d'aujourd'hui. Il a ensuite parlé de son Allemagne avec les villes détruites, l'économie à terre, et une grande pauvreté matérielle et spirituelle, que les Allemands ont affrontée avec une forte énergie et la volonté de reconstruire le pays et de le renouveler sur les fondements de la foi chrétienne.
Après avoir rappelé les débuts, vécus avec beaucoup d'enthousiasme et de joie, le pape a également parlé du Concile Vatican II, quand tous les espoirs semblaient pouvoir se réaliser, et de la Révolution culturelle de Soixante huit: années difficiles dans lesquelles la barque du Seigneur se remplissait d'eau, risquant de sombrer, même si le Seigneur - qui semblait dormir - était présent et a envoyé en avant le navire de Pierre.
Il ne pouvait ensuite manquer la mémoire des années de travail - qualifiées d'inoubliables - au cours du pontificat du bienheureux Pape Jean Paul II, puis l'heure totalement inattendue du 19 avril 2005, lorsque le Seigneur appela Joseph Ratzinger sur le trône de Pierre. Dans ces soixante années - a-t-il dit à ce propos - presque tout a changé, mais il est resté la fidélité du Seigneur: Il est le même hier, aujourd'hui et éternellement. Et c'est pourquoi le moment du souvenir et de la gratitude est aussi pour Benoît XVI un moment d'espoir. Avec son aide - a-t-il conclu -, nous alllons de l'avant.
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Auparavant le cardinal Sodano avait adressé au pape les vœux suivants au nom du Collège des Cardinaux:

Sainteté, vénéré et bien-aimé Successeur de Pierre!

A l'occasion de vos cinquante premières années de vie, vous nous aviez laissé un livre de souvenirs, parlant entre autres choses, de la joie expérimentés le jour de votre ordination à la prêtrise, dans ce lointain 29 Juin 1951. Vous aviez ensuite écrit que juste au moment où le regretté cardinal Faulhaber vous imposait les mains, un oiseau, peut-être une alouette (eine Lerche) s'était élevé du maître-autel de la cathédrale, faisant résonner des trilles joyeuses. Aujourd'hui, dans cette Salle Ducale, nous, cardinaux un peu âgés, voudrions aussi faire résonner un beau chant, comme celui de l'alouette d'il y a 60 ans, mais nous ne pouvons pas; cependant, nous pouvons répéter les mots qui vous ont semblé être chuchotés d'en haut: "C'est bien ainsi, tu es sur la bonne voie".
Au chant, nous avons renoncé, à cause de notre âge, qui n'est plus juvénile! Nous ne renonçons pas, cependant, à répéter les mots qui semblaient venir d'en haut: "C'est bien ainsi, tu es sur la bonne voie".
Sainteté, dans cette étape importante de votre vie, les membres du Collège des cardinaux de la Curie, et quelques amis venus se joindre à nous, se serrent autour de vous, remerciant le Seigneur pour le bien abondant qu'il vous a concédé de semer dans le vaste champ de l'Eglise, agricultura Dei (1 Corinthiens 3, 9).
En réalité, au but de 60 annnées de sacerdoce, bien peu de vos prédécesseurs à la chaire de Pierre sont parvenus. L'unique cas proche de nous, c'est celui du Pape Léon XIII, qui a pu fêter son 60e anniversaire de la prêtrise en 1897 à l'âge de 87 ans. En cette heureuse occasion, les cardinaux de l'époque lui offrirent une pendule avec l'inscription suivante en latin: horas tibi sonet nisi serenas, qu'elle ne sonne pour toi que des heures heureuses! Elle est encore dans le Palais apostolique, dans un coin, dans un bureau, vous pouvez le vérifier. Aujourd'hui, nous voulons aussi vous souhaiter, Saint-Père, des heures heureuses, d'une voix encore plus perçante que la pendule de Léon XIII!

Connaisant votre sensibilité pastorale à l'égard de votre bien-aimé diocèse de Rome, en accord avec quelques-uns des cardinaux, j'ai pensé proposer aux confrères de vous faire un cadeau différent, et les Cardinaux ont convenu de vous offrir une obole pour les pauvres de Rome, étant donné les besoins urgents de beaucoup de Romains, comme beaucoup d'immigrants et de réfugiés.
Avec ce même esprit de participation à votre sollicitude pastorale, le collège des cardinaux a également voulu offrir un déjeuner à deux cent pauvres de Rome, justement en la fête de saint Pierre, à l'initiative du Collège des Cardinaux et du Cercle de Saint-Pierre, en l'honneur de votre Sainteté pour les 60 années de sacerdoce. Certains des heureux invités nous ont écrit un billet de remerciement que je viens de montrer à votre Sainteté, dans leur écriture originale et même, dans certains cas, enfantine. Par exemple, il y en a un qui écrit en espagnol, c'est un aide à domicile Péruvien, et un autre qui écrit: "À Sa Sainteté, le Pape qui est Père: Je voudrais vous remercier pour le déjeuner, que vous nous avez offert à ma famille et moi, en espérant sa sérénité et son bonheur, et sa croissance chrétienne. Avec dévotion et respect. Claudio".
Nous sentons ainsi que la famille de Rome est toute unie, riches et pauvres, prêtres et fidèles, autour du Pape.
Le drame de la pauvreté à Rome est connu de nous tous. Au moment de l'unification de l'Italie, il y a 150 ans, Rome avait 170 000 habitants, selon les statistiques. Aujourd'hui le diocèse de Rome atteint trois millions d'habitants, tandis que la grande Rome en compte plus de quatre millions. Et les pauvres sont toujours avec nous.
Confrontés à cette réalité, l'Eglise de Rome se veut, aujourd'hui plus que jamais, l'Église de la charité. Et nous cardinaux, consacrés dans l'Église de Rome, nous partageons votre sollicitude paternelle. Et donc, avec cette modeste obole, nous veulons contribuer à cette tâche importante et nous vous remettons donc un chèque de 50.000 euros, recueillis ces jours derniers parmi nous, que votre Sainteté pourra allouer comme bon lui semble.
Sainteté, nous nous sentons toujours proches de vous, surtout en ce jour, tandis que nous disons en choeur: ad multos annos, ad multos felicissimos annos!.

(© L'Osservatore Romano 2 Juillet 2011)

Une bénédiction pour tous Témoin et communicateur de la joie du Christ