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La chute des faux dieux

L'extraordinaire réflexion du Saint-Père, méditant en ouverture du Synode des évêques en octobre 2010, s'impose à nous justement aujourd'hui (26/5/2011)


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"Ces idéologies dominantes, qui s'imposent avec force
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cette chute des faux dieux, qui tombent parce qu'ils ne sont pas des divinités mais des pouvoirs qui détruisent le monde, est évoquée par l'Apocalypse au chapitre 12".

C'est la méditation extraordinaire prononcée par le Saint-Père "a braccio" à l'ouverture du Synode pour le Moyen-Orient, en octobre 2010. Elle est plus que jamais d'actualité.



Dans l'histoire, ce processus de perte de pouvoir dont parle l'Apocalypse au chapitre 12 se poursuit; il parle de la chute des anges qui ne sont pas des anges, qui ne sont pas des divinités sur la terre. Et il se réalise réellement, justement dans le temps de l'Eglise naissante où nous voyons comment les divinités, en commençant par le divin empereur de toutes ces divinités, perdent leur pouvoir par le sang des martyrs. C'est le sang des martyrs, la douleur, le cri de la Mère Eglise qui les fait tomber et transforme ainsi le monde.

Cette chute n'est pas seulement la connaissance qu'elles ne sont pas Dieu; c'est le processus de transformation du monde, qui coûte le sang, qui coûte la souffrance des témoins du Christ.
Et, à bien regarder, nous voyons que ce processus n'est jamais fini.
Il se réalise dans les différentes périodes de l'histoire de manières toujours nouvelles; aujourd'hui encore, au moment où le Christ, l'unique Fils de Dieu, doit naître pour le monde avec la chute des dieux, avec la douleur, le martyr des témoins.
Pensons aux grandes puissances de l'histoire d'aujourd'hui, pensons aux capitaux anonymes qui réduisent l'homme en esclavage, qui ne sont plus chose de l'homme, mais constituent un pouvoir anonyme que les hommes servent, par lequel les hommes sont tourmentés et même massacrés. Il s'agit d'un pouvoir destructeur, qui menace le monde.
Pensons ensuite au pouvoir des idéologies terroristes. La violence est apparemment pratiquée au nom de Dieu, mais ce n'est pas Dieu: ce sont de fausses divinités qui doivent être démasquées, qui ne sont pas Dieu.
Pensons ensuite à la drogue, ce pouvoir qui, telle une bête féroce, étend ses mains sur toutes les parties de la terre et détruit: c'est une divinité mais une fausse divinité qui doit tomber.
Pensons encore à la manière de vivre répandue par l'opinion publique: aujourd'hui, on fait comme ça, le mariage ne compte plus, la chasteté n'est plus une vertu, et ainsi de suite.

Ces idéologies dominantes, qui s'imposent avec force, sont des divinités. Et dans la douleur des saints, dans la douleur des croyants, de la Mère Eglise dont nous faisons partie, doivent tomber ces divinités, doit se réaliser ce que disent les Epîtres aux Colossiens et aux Ephésiens: les dominations, les pouvoirs tombent et deviennent sujets de l'unique Seigneur Jésus Christ.
Cette lutte dans laquelle nous nous trouvons, cette perte de puissance de Dieu, cette chute des faux dieux, qui tombent parce qu'ils ne sont pas des divinités mais des pouvoirs qui détruisent le monde, est évoquée par l'Apocalypse au chapitre 12 à travers une image mystérieuse pour laquelle, il me semble, existent différentes belles interprétations. Il est dit que le dragon vomit un grand fleuve d'eau contre la femme en fuite pour l'entraîner dans ses flots. Et il semble inévitable que la femme soit noyée dans ce fleuve. Mais la bonne terre absorbe ce fleuve et il ne peut lui nuire. Je pense que le fleuve peut être facilement interprété: ce sont ces courants qui dominent tout et qui veulent faire disparaître la foi de l'Eglise, qui ne semble plus avoir de place face à la force de ces courants qui s'imposent comme la seule rationalité, comme la seule manière de vivre. Et la terre qui absorbe ces courants est la foi des simples, qui ne se laisse pas emporter par ces fleuves et sauve la Mère et sauve le Fils.

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Voir ici:
Discours d'ouverture du Synode: l'indomptable (http://benoit-et-moi.fr/2010-III/... )





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