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Hors-série du Figaro sur Jean-Paul II

Documentation passionnante et très riche iconographie. Un chapitre est consacré à "l'ami allemand". Il faut aussi rappeler le hors-série publié à l'occasion de la mort de Jean-Paul II. (30/4/2011)

Les hors-séries du Figaro

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Les hors-séries du Figaro, une série dirigée par Michel De Jaeghere (souvent évoqué dans ces pages), sont la plupart du temps très beaux - page libre de toute publicité, je le pense.
Au moment de la mort de Jean-Paul II, il y avait déjà eu un Hors-série, encore disponible à la vente ici.
Michel De Jaeghere écrivait alors dans son éditorial (et son analyse n'a pas pris une ride!):


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Tout aura été dit, en quelques heures, dans un unanisme tel que n'en suscitent que de rares personnalités.
On a salué la disparition d'un personnage hors du commun, de l'un de ces géants qui surplombent leur siècle et qui auront eu le rare privilège de peser sur l'histoire de leur temps. On a douté que le Sacré Collège puisse trouver en son sein un personnage d'une stature propre à assumer la succession. On a entamé, sur la place publique, son procès de canonisation. Sans doute faut-il compter avec l'emphase qui est la marque propre d'un monde médiatique aux yeux duquel tout évènement exceptionnel devient "sans précédent". Le concert des éloges et des protestations d'admiration a succédé sans transition à l'irritation sourde que manifestait depuis quelques semaines plus d'un commentateur devant une agonie qui paraissait interminable à des informateurs mués en professionnels du spectacle.
Jean-Paul II s'était imposé, dans le siècle, avec une certaine autorité, une prestance qui avaient fini par décourager la plupart de ses adversaires de l'attaquer de front. Devant l'échec de leurs campagnes, ils prirent l'habitude de proclamer leur respect pour sa personne, en même temps que leurs distances à l'égard du contenu de sa prédication. En couvrant de fleurs sa dépouille, ils espèrent, désormais, ensevelir d'autant plus sûrement un catholicisme dont on n'aura plus de raison, après lui, de tolérer l'intransigeance.
Or, c'est doublement trahir sa mémoire que de la célébrer de la sorte.
Pape intrépide, pape souffrant, sautant, infatigable, d'avion en avion ou la silhouette cassée en deux, le visage paralysé, la main tremblante, Jean-Paul II ne s'est pas donné en spectacle pour qu'on fasse de lui une grande figure du panthéon de nos contemporains. Il s'est offert à nos regards pour qu'à travers sa personne, notre époque retrouve le chemin de la foi. Il savait combien sont fugitifs les jugements du monde. Il ne se souciait pas guère qu'on accumule à son égard les gestes de vénération. Il se voulait le messager d'une vérité qui continuera de briller longtemps après que se seront évanouies les grandeurs d'établissement, et il n'y aurait rien eu, à ses yeux, de plus vain que le choeur des tartufes qui font monter autour de lui les vapeurs de l'encens en passant par pertes et profits ce qui fut l'âme et le principe de son existance.



La béatification est l'occasion d'un nouveau hors-série, tout aussi passionnant.
Ce site étant consacré à Benoît XVI, il me plaît de souligner un chapitre intitulé "L'ami allemand" signé Philippe Maxence. Avec finesse, sont évoquées les relations entre les deux hommes, leurs différences, leur complémentarité, et soulignés la contribution essentielle de Joseph Ratzinger aux grands textes du précédent pontificat, mais aussi l'originalité de Jean-Paul II, et ce qui lui revient.
A ne manquer sous aucun prétexte.

L'ami allemand



Extraits de l'éditorial

Si Benoît XVI a entendu que la procédure régulière suive son cours et s'il n'a consenti à la pression populaire qu'une exception à la règle qui aurait voulu qu'on attende cinq ans avant de commencer l'examen de la cause, ce n'est pas seulement parce qu'il sait que la complexité d'une vie, et plus encore celle d'un pontificat, ses ombres et ses lumières, ne peuvent être épuisées par les réductions médiatiques, les simplifications qu'imposent la ferveur, l'émotion. Sans doute le pape régnant ne doute-t-il guère de la sainteté personnelle de celui auquel il lui a été donné de succéder sur le siège de Pierre. Mais il sait que l'enjeu de sa béatification est ailleurs : qu'il sera de s'accorder sur celles de ses vertus auxquelles l'Eglise entend donner, à l'intention de ses fidèles, un caractère exemplaire.
Benoît XVI est bien placé pour savoir que l'unanimité dont bénéficie, aujourd'hui, la figure du défunt pontife repose largement sur le fait que les peuples ont la mémoire courte, la capacité d'amnésie volontaire des acteurs du système médiatique. Jean-Paul II avait été en réalité contesté, de son avènement à la veille de sa mort, avec une violence sans pareille. Sa défense intrépide de la vie, depuis sa conception jusqu'à la mort naturelle, sa prédication morale, son rejet des revendications en faveur de l'ordination des femmes ou du mariage des prêtres lui avaient valu de soulever, dès l'origine, de violentes oppositions parmi les hommes d'Eglise, les théologiens, les féministes, les libertaires. Plus d'un de ses voyages fut salué par des manifestations de rue, des slogans haineux, des défilés carnavalesques. Son refus d'entrer en campagne pour la diffusion mondiale du préservatif l'avait fait dénoncer comme un «assassin», «l'un des plus grands criminels du temps de paix» par quelques gloires du paysage culturel, et contester avec violence par les mêmes magazines qui n'ont plus, désormais, assez de superlatifs pour exalter son souvenir.

Benoît XVI, la joie de croire Lecture, DVD