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Exorcisme... et amnésie des médias

Le Pape François a peut-être accompli un exorcisme à l'issue de la messe de la pentecôte. Les médias se réfèrent à JP II. Mais ils ont oublié Benoît XVI (21/5/2012)

>>> C'est l'occasion de relire ces articles récents:

Sollicitude envers les souffrants
Cette caresse à Benedetta...

     

Je lis sur le site Vatican Insider, sous la plume de Giacomo Galeazzi (co-auteur de "Vaticano massone"), ce titre:
Bergoglio exorcise sur les traces de Wojtyla.

Selon l'auteur de l'article, cela s'est passé le dimanche de la Pentecôte, sur la Place Saint-Pierre, à l'issue de la messe. François se dirige, comme à son habitude, vers des malades qui ont assisté à la célébration. Il s'approche de l'un d'eux. Celui-ci est accompagné d'un prêtre, qui le présente au pape avec quelques mots d'explication. Le Pape ne parvient pas à les saisir, mais son expression change progressivement, se fait intense et concentrée, il étend les mains sur le garçon en priant intensément, tandis que ce dernier ouvre grand la bouche. "Les exorcistes qui ont vu les images n'ont aucun doute: il s'agissait d'une prière de libération du malin, d'un authentique exorcisme", rapporte un journaliste. Mais dans la soirée, le P. Lombardi fait savoir que l'intention du pape était seulement de prier pour une personne souffrante (depuis lors, don Amorth, interrogé par radio RAI, affirme qu'il s'agissait bel et bien d'un exorcisme, cf. ilblogdiraffaella.blogspot.it..)

Alors exorcisme? Oui, c'est possible, comme il est compréhensible que le P. Lombardi cherche à minimiser les faits, et qu'il est hautement probable que le Pape dérange le diable.
Ce qui est regrettable, c'est que les journalistes ont tendance à "sauter" Benoît XVI.
Dans l'article, il est question d'un exorcisme informel par JP II, le 27 mars 1982, raconté par LE prêtre exorciste (dont les livres sont traduits en français, le diable étant un produit vendeur) don Gabriele Amorth .
Mais lors d'une audience, en mai 2012, Benoît XVI avait lui aussi pratiqué (à son insu?) un exorcisme, rapporté par le même don Amorth, et démenti (ou au moins minimisé) dans les mêmes termes par le Père Lombardi. (voir ici et ici)

     

L'"exorcisme" de Benoît (rappel)

«C'est mercredi, jour de l'audience générale. Les fidèles sont venus de partout dans le monde. Du fond de la place arrive un groupe de quatre personnes. Deux femmes et deux jeunes hommes. Les femmes sont deux de mes assistantes. Elles m'aident au cours des exorcismes, prient pour moi et pour les possédés, et les assistent autant que possible, dans leur long et difficile chemin de libération. Les deux jeunes hommes sont deux possédés. Personne ne le sait. Les seuls à le savoir, ce sont eux et les deux femmes qui les «escorteent». Quand sonnent 10 heures, de l'arc des cloches, le portail à côté de la basilique du Vatican, arrive une jeep blanche. Dedans, trois hommes. Un chauffeur, le Pape debout et, assis à ses côtés, son secrétaire privé, Mgr Georg Gänswein. Les deux femmes se tournent vers Giovanni et Marco. Instinctivement, elles les soutiennent par les bras. Tous deux, en effet, commencent à avoir des comportements étranges. Giovanni tremble, et claque des dents. Les deux femmes comprennent que quelqu'un est en train d'agir dans le corps de Giovanni et de Marco. Quelqu'un qui, au fur et à mesure que les minutes passent, se montre de plus en plus agité.
...
Le pape descend de la jeep et salue les personnes placées dans les premières rangées. Giovanni et Marco, ensemble, commencent à hurler. Ils s'allongent sur le sol en hurlant. Ils hurlent.
"Sainteté, sainteté, nous sommes là!" crie au pape l'une des deux femmes qui tente d'attirer son attention. Benoît XVI se tourne, mais ne s'approche pas. Il voit les deux femmes et il voit les deux jeunes hommes par terre criant, tremblant, bavant, hors d'eux. Il voit le regard de haine des deux hommes. Un regard dirigé vers lui. Le pape ne perd pas son calme. Il regarde de loin. Il lève un bras et les bénit tous les quatre. Pour les deux possédés, c'est un choc furieux. Un coup de fouet asséné sur tout le corps. Tant et si bien qu'ils retombent 3 mètres plus loin, claqués au sol. A présent, ils ne crient plus. Mais ils pleurent, pleurent, pleurent. Ils pleurent durant l'audience entière. Puis, quand le Pape s'en va, ils rentrent en eux-mêmes. Ils retournent en eux-mêmes. Et ne se souviennent de rien..
(benoit-et-moi.fr/2012-I)