La mystérieuse démission du commandant de la gendarmerie du Vatican soulève de nombreuses questions, et laisse émerger une foule d’hypothèses qui ne convergent pas forcément mais qui confirment quel « nid de vipère » est devenu le Vatican depuis 6 ans. Bien pire qu’au temps des Vatileaks version 1.0, qui se sont achevés avec la démission de Benoît XVI.

Voir à ce sujet:

Pour le moment, c’est très confus, et chacun y va de ses théories personnelles.
Hier, j’avais lu celles de Marco Tosatti [1], puis de Michael Voris [2], qui tient le blog très bien informé Church Militant (voir en annexe).
Mais il me semble que c’est l’enquête d’Edward Pentin, du National Catholic Register, publiée hier, qui est la plus complète pour le moment, et qui propose les pistes les plus crédibles (elle s’appuie sur un article en italien qui mérite peut-être lui aussi d’être traduit)


La mystérieuse démission du commandant de la police du Vatican Giani

Sa démission est en apparence la conséquence de la fuite des noms de cinq fonctionnaires du Vatican suspendus, mais des sources indiquent à NCR qu’elle a en fait été déclenchée par d’autres problèmes.

Edward Pentin
NCR
15 octobre 2019
Ma traduction

La démission du commandant de la police du Vatican, Domenico Giani, était attendue depuis longtemps, mais le contexte de sa destitution reste enveloppé d’intrigue et de mystère.

Le Vatican a annoncé aujourd’hui le remplacement de Giani par Gianluca Gauzzi Broccoletti, qui servait dans le corps de police [gendarmerie] du Vatican depuis 1995 et a été nommé l’année dernière adjoint de Giani. Ancien officier de la Guardia di Finanza, la police financière italienne, et des services secrets italiens, Giani, 57 ans, a apporté à ce poste sa riche expérience et ses nombreux contacts lorsqu’il a été nommé par le pape Jean-Paul II il y a 20 ans. Il a servi comme chef des gardes du corps du Pape, gagnant la confiance de Benoît XVI et du Pape François et protégeant les successeurs de Pierre lors de près de 70 visites apostoliques, dont certaines très dangereuses (les plus mémorables étant la visite de Benoît en Turquie en 2006, au milieu des retombées islamiques de son discours à Ratisbonne, et celle du Pape François dans la République centrafricaine déchirée par la guerre en 2015).

Catholique actif, avec une dévotion à saint François d’Assise, Giani a déclaré lundi aux médias du Vatican qu’il avait utilisé toute son énergie pour accomplir « le service qui m’avait été confié » et qu’il avait essayé de le faire avec « abnégation et professionnalisme, mais en se sentant sereinement, comme nous le rappelle l’Évangile des deux derniers dimanches, un ‘serviteur inutile‘ qui a fait sa petite part jusqu’au bout ».

C’est pourquoi la raison affichée de sa démission – la fuite des noms de cinq fonctionnaires du Vatican suspendus après un raid de la police du Vatican le 1er octobre, fuite dans laquelle le Vatican a dit qu’il n’avait « aucune responsabilité personnelle » – déconcerte les observateurs du Vatican et soulève plusieurs questions.

La note de service concernant les cinq fonctionnaires, un monseigneur et quatre laïcs, était destinée à un usage interne mais a été transmise au magazine italien L’Espresso, qui a dûment publié les informations. Le Vatican a dénoncé la publication des noms des fonctionnaires, affirmant que tous les cinq ont été soumis au « pilori médiatique » malgré les enquêtes en cours qui n’ont pas encore établi de faute de leur part. Le pape François aurait qualifié la publication des noms de « péché mortel ». La source de la fuite n’a toujours pas été identifiée.

L’escalade des protestations a conduit au sentiment qu’il était inévitable que quelqu’un assume les responsabilités, et les yeux se sont donc tournés vers Giani, bien qu’il soit semble-t-il innocent de toute implication directe dans la fuite.

Autres raisons possibles

Pourtant, son départ intervient après qu’on ait discuté à Rome pendant des mois du départ imminent de l’ex-officier des services secrets italiens et de la surprise qu’il ait gardé son poste pendant si longtemps.
« La raison qu’on a donnée pour sa démission est fausse » dit une source informée. « Ils ne trouvaient pas de bonne raison de le renvoyer, ils ne voulaient pas révéler les raisons internes, et ont donc utilisé cette histoire comme un instrument facile pour le faire sortir. »
Des sources anonymes ont cité un certain nombre de raisons, l’une d’entre elles étant qu’il était trop étroitement lié à la « vieille garde » et impliqué dans la résistance à l’éradication de la corruption, entre autres financière, au Vatican.
Ce point est apparu clairement lors du renvoi du premier vérificateur général des comptes du Vatican, Libero Milone, en 2017. À l’époque, Milone a dit aux médias qu’il avait été contraint de quitter le pays après avoir lancé une enquête sur un éventuel conflit d’intérêts impliquant un cardinal italien non identifié.
Il a affirmé que ses téléphones étaient sur écoute et que ses ordinateurs avaient été piratés et que le cardinal Angelo Becciu (alors sostituto, secrétaire d’État adjoint) lui avait enjoint de démissionner sur la base d’une enquête de sept mois de la police du Vatican.
Le cardinal Becciu affirma à l’époque que Milone « espionnait la vie privée de ses supérieurs et de son personnel, dont moi » et que s’il « n’avait pas accepté de démissionner, nous l’aurions poursuivi [en justice] ».
Mais Milone a dit que les faits qui lui avaient été présentés le matin de son renvoi « étaient faux, fabriqués de toutes pièces » et qu’il était « en état de choc », car « aucune des raisons données pour son renvoi n’avaient un fondement crédible ».
« J’ai été menacé d’arrestation, a-t-il dit, ajoutant que Giani m’intimidait pour me forcer à signer une lettre de démission qu’ils avaient déjà préparée des semaines à l’avance ».
Milone a également déclaré qu’il soupçonnait que son licenciement forcé était lié à la mise en accusation pour abus sexuel en Australie du cardinal George Pell, alors préfet du Conseil de l’économie du Vatican, les deux événements s’étant produits à une semaine d’intervalle. À l’époque, tous deux avaient mis au jour de nombreuses preuves de mauvaise gestion financière.
Le Vatican a retiré toutes les charges contre Milone l’année dernière.

Les liens de Giani avec le cardinal Becciu sont également significatifs étant donné que c’est le cardinal Becciu qui a contribué à mettre fin au premier audit externe du Vatican par le géant de l’audit PwC en 2016.
L’audit et ses coûts avaient été validés par le cardinal Pell et le Conseil pour l’économie, mais le cardinal Becciu a fait valoir qu’il n’y avait pas eu suffisamment de consultations sur les dépenses et il a unilatéralement arrêté l’audit après seulement quatre mois.

Vient ensuite le récent raid contre la Secrétairerie d’État, mené par Giani sur ordre des procureurs du Vatican, qui visait principalement le cardinal Becciu et d’anciens employés du dicastère.
L’Espresso a signalé que le raid en question se concentrait sur l’utilisation abusive du Denier de Pierre et sur une transaction immobilière douteuse à Londres. Sur ce dernier point, le Financial Times en a révélé davantage cette semaine, notamment que 200 millions de dollars sur des comptes bancaires suisses contrôlés par la Secrétairerie d’Etat ont été utilisés en 2014 pour financer un projet immobilier de luxe dans le quartier de Chelsea à Londres. Selon le Financial Times la propriété a généré d’importants bénéfices pour une société qui gérait l’investissement pour le Saint-Siège, du temps où le cardinal Becciu était sostituto. (Il a démissionné de ce poste le 29 juin 2018, un jour avant d’être élevé au rang de cardinal, puis a été nommé à son poste actuel de préfet de la Congrégation pour les causes des saints.)

Jeu de pouvoir du Vatican.

La principale question qui se pose, outre la question de l’inconduite financière, est la suivante: pourquoi la Secrétairerie d’État s’occupait-elle de biens immobiliers? Tous les biens immobiliers du Saint-Siège sont sous la responsabilité d’un autre dicastère, l’Administration du Patrimoine du Siège Apostolique (APSA).
Le Cardinal Becciu a dit au Register, le 12 octobre, qu’il préférait « garder le silence et laisser la justice suivre son cours. Bien sûr, la vérité sortira. »

Giani n’est pas soupçonné d’être impliqué dans cette affaire, mais sa proximité avec le cardinal Becciu et sa collaboration avec lui sont au centre des discussions, tout comme d’autres éléments liés à l’ancien commandant de police du Vatican, à savoir qu’il était devenu « trop puissant ».
Dans son article paru dans la version italienne de Start Magazine du 14 octobre, Andrea Mainardi notait que Giani avait enquêté sur « les questions de sexe et de drogue, d’employés déloyaux et surtout d’argent » lors des scandales « Vatileaks » de 2012 et 2015.

Ces derniers mois, de nombreuses sources, sous couvert d’anonymat, ont déclaré au Register que Giani savait « tout sur tout le monde » et qu’il était largement reconnu comme « l’homme le plus puissant du Vatican » – à tel point que certains initiés du Vatican ont dit que même le Pape et le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’État du Vatican, avaient « peur de lui ».

Le Register a aussi souvent entendu ces dernières années des accusations selon lesquelles les bureaux du Vatican, en particulier ceux de la Secrétairerie à l’économie, auraient été largement mis sur écoute. En plus du bureau du vérificateur général, deux appareils auraient été trouvés dans les bureaux du cardinal Pell. Selon les sources il auraient été placés par Giani et ses officiers.

L’ancien commandant était « aussi controversé et critiqué qu’estimé et aimé, et donc détesté », écrit Mainardi, qui fait également allusion à une extension et une rénovation douteuses de l’appartement où Giani vit avec sa femme et ses enfants au Vatican. Giani, écrit-il, est dans la ligne de mire d’un jeu de pouvoir du Vatican qui doit être déchiffré.

Est-ce vraiment lié à la fuite des noms des cinq fonctionnaires du Vatican, ou à des frictions entre la Secrétairerie d’État et les services financiers du Vatican? Ou est-ce parce que Giani en savait vraiment trop sur la corruption au Vatican, le rendant trop puissant?

Sa démission pourrait également être liée à la publication d’un nouveau livre la semaine prochaine par le journaliste d’investigation italien Gianluigi Nuzzi, qui menace d’annoncer un autre scandale Vatileaks.

Le Register a demandé à Giani de commenter les raisons de sa démission, mais au moment de la publication, il n’avait pas répondu.


Annexe 1

Voici ce qu’écrivait hier Marco Tosatti:


[A propos du ] »casus » du licenciement, c’est-à-dire la publication dans plusieurs journaux de la note de service – accompagnée de photographies des cinq personnes concernées – par laquelle l’accès au-delà des murs était limité pour cinq personnes suspendues de leurs fonctions: leurs noms étaient déjà connus, mais la publication des photos semble avoir été très mal prise. La note de service avait été distribuée à la fois aux gendarmes et aux gardes suisses. Et dans ce cas, si l’on parle de responsabilité objective, on ne comprend pas pourquoi Giani a démissionné (ce n’est certainement pas Giani, qui a fait sortir le document; en effet je sais avec certitude qu’il aimerait beaucoup savoir qui est le marionnettiste…), et pourquoi le commandant de la Garde Suisse est toujours à sa place.

[En] cette terrible matinée huit policiers ont fait irruption dans le Sancta Sanctorum du Saint-Siège, la Secrétairerie d’État, et en particulier dans l’hyper-secrète section économique. Un morceau de Vatican absolument hors de contrôle de qui que ce soit, et même – c’est ce que me dit quelqu’un qui a vécu et travaillé dans ces cercles – du pontife. On me confirme qu’elle était plus riche que l’IOR, et que même la Conférence épiscopale italienne y avait mis un trésor de six cents millions d’euros, pour les jours de pluie; qui a probablement augmenté depuis lors.

Qui a donné l’ordre de perquisition? Les magistrats ont fait la demande, mais Giani devait avoir l’autorisation d’un supérieur.

Nous pouvons confirmer que c’est le Pontife lui-même qui a donné l’autorisation. Parolin, comme nous le savons, a le charisme de ne pas savoir, de ne pas être là, et si par hasard il était là, il dormait… Ainsi, fort du sceau pontifical, le général est parti. Ce n’est pas la première fois, au cours de ces années (pensons par exemple à George Pell, au cardinal Burke dans l’affaire de l’Ordre de Malte) que des personnes missionnées par le Pontife se retrouvent, une fois les ordres exécutés, en substance désavoués, victimes de tirs amis. Ils vont de l’avant, convaincus qu’ils ont le Pape derrière eux, et quand ils se retournent, ils ne trouvent personne…

Et en effet, il semble que les moyens, peut-être pas très urbains, utilisés par les gendarmes pour accomplir cette tâche ont dérangé les monsignori de la Curie, qui se sont plaints auprès du pontife. N’oublions pas que sur les cinq personnes suspendues, l’unique prélat avait été nommé il y a quelques semaines grâce à la cassette-papale-de-doublons; que sa nomination – il était auparavant secrétaire du précédent substitut, Becciu – venait du nouveau substitut, discuté, Pena Parra ; que Pena Parra lui-même – à notre connaissance – avait mis toute cette affaire en mouvement en demandant à l’IOR plusieurs millions de dollars pour résoudre un investissement der la Section économique à Londres. Et que, par conséquent, l’IOR avait intéressé les autorités.
Mais pourquoi avoir la tête de Giani? Au moins deux sources internes, et très bien placées, me racontent en substance la même histoire. Quand Bergoglio a été élu, il n’avait pas confiance en Giani. Qui a pourtant réussi à gagner cette confiance et à devenir – aux yeux de quelqu’un faisant partie du cercle restreint de ceux qui murmurent à l’oreille du Pontife – trop important. « Ils » commencèrent donc le travail de sape, rappelant les relations de Giani avec les services extérieurs, son insistance (c’est un soldat) sur la discipline et la fermeté, les manières brusques de ses subordonnés, en particulier ce matin terrible qui remplit la Troisième Loge de rumeurs et de cris. L’épisode de l’ordre de service, à notre avis clairement un projectile destiné à d’autres, dans la guerre des gangs qui a éclaté autour du monarque, a été utilisé à juste titre par ses adversaires. Et ainsi une fois de plus une personne respectable est restée brûlée dans sa générosité envers l’Église.

Lecture conseillée, récemment revisitée : « Nid de Vipères », de Mauriac.


Annexe 2

Et voici l’article de Michael Voris


LE CHEF DE LA POLICE DU VATICAN DÉMISSIONNE APRÈS LA FUITE D’UN MÉMO
C’était une vengeance pour le raid sur la Secrétairerie d’État.

Deux semaines après qu’une note confidentielle du Vatican ait été divulguée à la presse, le commandant de la police [en fait, la gendarmerie] de l’Etat du Vatican s’est retiré.
Lundi matin, le Bureau de presse du Saint-Siège a fait l’annonce suivante:

Afin d’assurer la sérénité de l’enquête en cours, coordonnée par le Promoteur de la Justice et menée par la Gendarmerie, puisque l’auteur de la circulation externe [fuite] de l’ordre – réservé au personnel de la Gendarmerie et de la Garde Pontificale Suisse – reste inconnu, et bien que le Commandant n’assume aucune responsabilité personnelle dans le déroulement des événements, Domenico Giani a remis sa démission au Saint-Père par amour pour l’Eglise et par fidélité au Successeur de Pierre.

La note de service, publiée le 2 octobre dans le journal italien L’Espresso, annonçait la suspension de cinq fonctionnaires et membres du personnel à la suite de la perquisition effectuée le 1er octobre par le bureau du procureur du Vatican sur la Secrétairerie d’État et l’Autorité du renseignement financier (AIF).

L’EXPRESSION  » PURGE STALINIENNE  » EST DE PLUS EN PLUS UTILISÉE DE NOS JOURS À ROME

« Cette publication a porté préjudice aux personnes impliquées et à l’image de la gendarmerie », souligne le communiqué de presse du Vatican.

Selon ce que m’a confié un initié des affaires du Vatican, la démission de Giani est « la façon de Parolin d’obtenir la tête de Giani ».

« Parolin et son substitut, l’Archevêque Edgar Peña Parra ont été très embarrassés par le raid mené par la gendarmerie », m’a dit ma source. « La tête de Giani était plus qu’une vengeance, c’était un avertissement pour tous ceux qui, à l’avenir, continueraient à fouiner ».

Le cardinal Pietro Parolin est l’actuel Secrétaire d’État et Peña Parra est le substitut de Parolin. Ces postes sont considérés, respectivement, comme les deuxième et troisième positions les plus puissantes à Rome.

« Cela pourrait aussi signifier que François s’inquiète de la possibilité d’être démis de ses fonctions », ajoute ma source.

Purge stalinienne‘ est une expression de plus en plus utilisée de nos jours à Rome… ».

La descente du 1er octobre a eu lieu en réponse à des plaintes de l’IOR concernant des transactions immobilières illégales, nommément l’achat d’une propriété de 250 millions de dollars sur Sloan Avenue à Londres – des fonds illégalement pris au Denier de Pierre.
Les 250 millions de dollars semblent avoir été dépensés dans des cabinets d’avocats frauduleux établis pour couvrir l’achat de l’immeuble de Londre.
Au moment de la transaction illégale, le cardinal Angelo Becciu était responsable en tant que substitut du Secrétaire d’Etat – promu cardinal l’année dernière par le Pape François.
Peña Parra, son remplaçant actuel, est arrivé à ce poste l’année dernière à la suite d’une longue série de scandales homosexuels, y compris des documents en possession du Vatican provenant du recteur du séminaire de Maracaibo au nord du Venezuela confirmant que Parra aurait séduit deux séminaires en 1990.
Parra serait même lié à la mort de deux hommes retrouvés sur l’île de San Carlos, dans le lac Maracaibo. Selon l’archevêque Carlo Maria Viganò, « [L]es deux cadavres ont été retrouvés nus, avec des preuves de rencontres homosexuelles macabres (post-mortem?). »
En dépit d’un dossier de 25 pages remis au Vatican détaillant ces crimes et d’autres crimes allégués – allégations dont l’existence n’a jamais été démentie par le Saint-Siège – le Pape François a promu Parra au rôle qu’il conserve encore.

Giani dirige la police du Vatican depuis plus de 20 ans et est profondément impliqué dans le service de renseignement du Vatican, connu sous le nom de Santa Alleanza (« Sainte Alliance ») ou L’Entità (« l’Entité »). Ancien officier de la Guardia di Finanza (police financière) italienne, il a été garde du corps du pape François et du pape Benoît XVI pendant son règne.
Il aurait également été chargé de localiser Viganò, le wistleblower qui se cache par crainte pour sa vie après qu’il ait dénoncé un vaste réseau homosexuel – ce qu’il a appelé « la mafia gay corrompue » – en contrôle de l’Église.

Voilà ce que nous écrivions en septembre dernier:

A l’époque où l’archevêque Viganò était secrétaire général de l’État de la Cité du Vatican, le général Giani lui rendait compte. Aujourd’hui, alors que les événements prennent une tournure dramatique, c’est Giani qui a reçu l’ordre de ses supérieurs non seulement d’assurer la sécurité personnelle du Pape, mais aussi de coordonner la « chasse au Viganò ».
En 2008, l’État de la Cité du Vatican a rejoint INTERPOL, le plus grand réseau international au monde de forces de police, avec des bureaux basés dans 192 pays. En conséquence, le Vatican a désormais accès à d’énormes ressources et bases de données grâce à ses contacts officiels au sein de la police et aux bureaux d’INTERPOL dans le monde entier.
Les services de renseignement du Vatican disposent même d’un Gruppo Intervento Rapido (GIR), ou « groupe d’intervention rapide », connu pour posséder des moyens technologiques et logistiques très sophistiqués et innovants utilisés dans l’accomplissement de ses missions.

La déclaration du Bureau de presse du Saint-Siège conclut : « Dans son adieu à Domenico Giani, le Saint-Père l’a également remercié pour l’extrême compétence dont il a fait preuve dans l’accomplissement de ses nombreuses tâches sensibles, y compris au niveau international, et pour le professionnalisme incontesté qu’il a apporté à la Gendarmerie du Vatican ».

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