Il est à l’isolement dans une cellule minuscule de la sinistre Melbourne Assessment Prison, il n’a droit qu’à 5 livres, se voit refuser de célébrer la messe et ne peut probablement pas communier. Il continue à être détesté par l’opinion publique (on a envie de dire « la populace ») manipulée. Mais il garde des soutiens et certains espèrent aller chanter à l’extérieur de sa cellule la veille de Noël. Les nouvelles sont d’Ed Pentin, repris ici par AM Valli.

La honteuse caricature exhibée au procés

Le Noël du cardinal Pell.
A l’isolement et sans pouvoir célébrer la messe

La Melbourne Assessment Prison

(…)

Depuis son emprisonnement en février dernier à Melbourne, le cardinal est en isolement et on ne sait pas clairement, écrit Edward Pentin dans le National Register , s’il peut ou non recevoir régulièrement la Sainte Communion. Une source qui préfère rester anonyme a indiqué qu’il a pu la recevoir quelquefois, « mais pas nécessairement le dimanche ». Le Cardinal, ajoute la source, reste « une figure très détestée ici, c’est pourquoi il n’est pas autorisé à célébrer la Messe ».

Le cardinal peut recevoir un visiteur par semaine, mais une source proche de Pell rapporte que l’ancien préfet du Vatican pour l’économie reçoit un « grand soutien » d’une sœur religieuse, tandis qu’une autre source, un ami du cardinal, dit que « la cellule dans laquelle il est confiné est minuscule et il n’a droit qu’à cinq livres ».

Selon ces sources, le cardinal reçoit des milliers de lettres et de cartes de soutien pour Noël, et certains de ses partisans espèrent aller chanter à l’extérieur de sa cellule la veille de Noël.

Le cardinal Pell purge une peine de six ans après avoir été reconnu coupable en décembre dernier. L’accusation était basée sur les déclarations d’un des deux choristes. Le second est mort d’une overdose d’héroïne en 2014 et a nié à plusieurs reprises que Pell ait abusé de lui. Le nom du plaignant n’a pas été divulgué, mais selon de nombreuses sources, c’est également un toxicomane.

Pell s’est toujours proclamé innocent et c’est maintenant à la haute cour (l’audience est prévue pour le printemps prochain) de statuer, après que les défenseurs du cardinal aient pu prouver que la cour basse a commis de nombreuses erreurs lorsqu’elle a confirmé la condamnation en août dernier.

Un journaliste, Keith Windschuttle, a mené une enquête montrant que les faits n’auraient jamais pu se dérouler comme l’accusateur le prétend. De plus, comme nous l’avons écrit sur Duc in altum en novembre dernier, deux femmes qui travaillaient à l’école de la cathédrale à l’époque ont déclaré qu’à leur avis les accusations étaient « impossibles », mais ni le journaliste ni les deux employés n’ont été appelés à témoigner.

Entre-temps, le doute s’est de plus en plus insinué dans l’opinion publique et même parmi les non-catholiques, il n’est pas rare de trouver des personnes qui disent être probablement confrontées à une erreur judiciaire retentissante résultant d’un préjugé.

Un avocat non-catholique à la retraite, Anthony Charles Smith, a écrit qu’il était « très troublé » par l’affaire et le manque de preuves, et un avocat militant de gauche, Greg Barnes, a déclaré que l’affaire du cardinal Pell était marquée par un mélange d' »ignorance épouvantable » de la part du système judiciaire australien et de « triomphalisme » de la part de certains médias qui ont poursuivi le cardinal pendant des années, lui réservant un véritable « lynchage ».

Mais que le climat soit toujours hostile envers le cardinal est démontré par le fait que le premier ministre de l’État de Victoria, Daniel Andrew, un catholique, a jugé la décision de l’ancien premier ministre australien Tony Abbott de rendre visite au cardinal en prison « absolument honteuse ».

Entre-temps, des détails troublants concernant le système judiciaire émergent. Un échange de mails publié la semaine dernière montre qu’en 2014, des membres du département de la police de Victoria ont tenté d’utiliser les accusations portées contre le cardinal Pell pour détourner l’attention de l’opinion publique d’un scandale qui frappait le département lui-même et impliquait l’avocat Nicola Gobbo, recruté par la police de Victoria comme informateur contre des membres de la Ndrangheta calabraise qu’il représentait.

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