Alors que le dossier du Vatican sur l’ex-cardinal McCarrick, annoncé pour fin 2019-début 2020, est toujours attendu, le pervers sexuel multi-récidiviste n’a pas fini de nuire à l’Eglise. Des révélations du Washington Post cherchent à salir l’image de Benoît XVI tout en préservant François.


Presque 7 ans après sa renonciation, la machine à fange continue à déverser sur Benoît XVI son contenu nauséabond. Rien ne lui aura été épargné durant son pontificat (jusqu’à la mise en cause de son propre frère, sans aucune preuve, en 2010 dans des affaires de pédophilie impliquant prétendument le chœur des Petits Chanteurs du Dôme de Ratisbonne, dont il a longtemps été le directeur charismatique) et cela continue. Et c’est d’autant plus facile qu’il ne se défend jamais.


Après la misérable opération « Les Deux Papes » (un film qui, en plus de dresser de lui un portrait en exacte opposition à l’homme qu’il est vraiment l’accuse insidieusement d’avoir fermé les yeux sur les activités criminelles de Marcial Maciel, le fondateur des Légionaires du Christ), voici qu’une « enquête » (ou plutôt une dénonciation) du Washington Post, dont on aimerait savoir quel « Deep Throat » l’a rancardé, sort à point nommé avec un timing qui ne doit rien au hasard et une motivation très éloignée du désir de faire éclater la vérité; elle utilise comme par hasard le même ressort et « dévoile » qu’il aurait reçu de McCarrick – sorte de Maciel américain, LC mise à part – pas loin de 300 mille dollars en un seul chèque, en mai 2005, un mois après son élection (Jean-Paul II aurait lui aussi été « arrosé » pour des montants plus modestes).

Une façon, suggère perfidement l’article du WP, d’acheter son silence – c’est du moins ce que la presse mainstream va retenir. Sans effet, apparemment, puisque comme le souligne Marco Tosatti, cela n’a pas empêché Benoît XVI de sanctionner McCarrick, même si son successeur a jugé utile de lever les sanctions.

Exemple de titres, ce matin

Beaucoup d’autres noms sont cités dans « l’enquête » du WP, pour faire diversion (comme par hasard, Jorge Bergoglio n’est pas mentionné, ce qui lui donne le rôle du chevalier blanc); certes, les auteurs prennent quelques précautions, admettant que les sommes ont dû être utilisées pour « la Charité du Pape »; mais personne n’est dupe: c’est Benoît XVI qui est visé. En somme, beaucoup de menu fretin, mais une grosse prise… et de taille – toujours la même.


Evidemment, quiconque connaît, ne serait-ce que de loin, le Pape émérite, sa simplicité, sa rigueur, et surtout ses goûts frugaux, ne peut que rejeter avec horreur ces insinuations.
J’ignore s’il y aura des suites, éventuellement juridiques, des démentis. Aldo Maria Valli et Marco Tosatti semblent le souhaiter. Mais ne rêvons pas: si démenti il y a, ce sera dans les tons gris, mi-vrai mi-faux, et le mal sera fait.
Décidément, le diable a plus d’un tour dans son sac, et il doit bien rire: il a en McCarrick un agent idéal.

En attendant, la seule question que je me pose, c’est « QUI a fait parvenir ces dossiers au Washington Post« ? Et accessoirement, en corollaire: cui prodest?

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