En Italie (où le protocole a donné des preuves très encourageantes de son efficacité dans le traitement du virus), c’est devenu une affaire politique… comme la chloroquine chez nous: le gouvernement Conte, secondé par les médias de gauche, freine des quatre fers et a donné 140 millions à Bill Gates pour la mise au point d’un vaccin. Et La Ligue pose une question à la Chambre. En France, une mission avait été confiée à une virologue très médiatisée lorsqu’elle s’opposait au Pr. Raoult, et aujourd’hui un peu mise sur la touche.

Karine Lacombe, chef du service des maladies infectieuses à l’hôpital Saint-Antoine à Paris, a décidé, nous disent des sites people spécialisés dans la promotion de l’image présidentielle, de se faire plus rare sur les plateaux télé, où elle était omniprésente au début de l’épidémie, jouant bravement son rôle de principal opposant au Pr. Raoult.

Je lis par ailleurs (nous en avons déjà parlé ici: Coronavirus: l’espoir venu d’Italie (*)) qu’elle est

« l’investigatrice principale de l’essai Coviplasm, lancé le 7 avril et promu par l’AP-HP. Par l’injection de plasma sanguin, ce protocole alternatif souhaite utiliser les anticorps de patients guéris pour soigner les personnes atteintes du Covid-19. Les premiers résultats sont attendus d’ici à la première quinzaine de mai. TF1 a d’ailleurs déjà assuré l’exclusivité de l’annonce des résultats sur le plateau du 20 heures. S’ils sont satisfaisants, Coviplasm pourrait faire de l’ombre à Discovery et aux traitements actuellement en test ».
*

http://www.frequenceesj.com/info/societe/2088-karine-lacombe-experte-critiquee.html

Sauf que… on est déjà le 10 mai, la France a dépassé les 26 mille morts, si l’on en croit les médias, il y a le feu à la maison, puisqu’on attend avec une impatience suspecte la « deuxième vague »; mais on n’a encore pas vu Mme Lacombe sur TF1.


D’ailleurs, dans une récente intervention sur LCI (elle est donc sortie de sa « retraite ») où elle ne dit pas grand chose de plus que ce qu’on aurait pu entendre au café du commerce – quand il était ouvert – et où il n’était question que de vaccin et de molécules, elle évacue le traitement par plasma, balaie la chloroquine et se contente d’affirmer qu’il sera difficile d’obtenir un ‘traitement miracle’ avant l’été. »


Pour dire ça…

Pendant ce temps-là, en Italie:

Plasmothérapie : les États-Unis y croient, chez nous, c’est la guerre

Nico Spuntoni
10 mai 2020
La NBQ

Le gouvernement a donné 140 millions à Bill Gates pour la recherche sur le vaccin. Mais cet argent pourrait être plus utile en Italie, où le traitement par plasma hyperimmune est testé avec succès. Qui fonctionne et qui, comme par hasard, est contrecarré. Mais aux États-Unis, en revanche, la recherche scientifique de haut niveau investit beaucoup dans la thérapie, au point que la FDA invite les citoyens à faire don de leur plasma pour aider à guérir les patients atteints de coviidose. Et la prestigieuse Mayo clinic a décidé de tout miser sur le développement de la thérapie, dont la validité est déjà prouvée.

Giuseppe Conte a décidé de faire un don de 140 millions d’euros à Bill Gates. Cette nouvelle peut sembler être une blague, mais elle est malheureusement vraie. Pourquoi l’actuel Premier ministre aurait-il décidé de donner cette énorme somme – l’argent des contribuables italiens – à l’homme le plus riche du monde, dans une période de crise économique dramatique comme celle que nous traversons actuellement? Pour financer la recherche sur le vaccins anti-Covid. L’Italie – a expliqué Conte – veut être le leader dans cette course au vaccin qui a dans le magnat américain sa divinité inspiratrice (et l’un de ses principaux investisseurs financiers) et donc, voilà cette énorme somme d’argent qui quitte la péninsule pour atterrir sur d’autres rivages. De l’argent qui pourrait être beaucoup plus utile ici, maintenant, pour aider tous ceux que le confinement d’État a mis à genoux, et peut-être pour soutenir le système national de santé et les systèmes régionaux qui sont littéralement au tapis.

Ou alors, ce financement devrait être destiné à ceux qui, dans notre pays, appliquent brillamment des méthodes thérapeutiques qui s’avèrent très efficaces. Depuis des jours, on parle des hôpitaux de Pavie et de Mantoue où l’on utilise du plasma hyperimmune provenant de patients guéris. Le protocole prévoit le prélèvement de plasma, par une procédure de plasmaphérèse, sur un groupe de patients donneurs de COVID-19 dont la guérison est constatée par deux écouvillonnages (tests) négatifs effectués en deux jours consécutifs. Ces donneurs ont ensuite développé des anticorps contre le virus Sars-CoV-2. Leur plasma est ensuite perfusé aux patients symptomatiques. Le plasma est la partie liquide du sang et est également l’élément essentiel dans la thérapie de certaines maladies, par exemple pour traiter les déficits combinés graves de facteurs de la coagulation ou les coagulopathies dues à de graves insuffisances hépatiques ou à des transfusions massives. Grâce au processus des dérivation plasmatiques, le plasma peut être utilisé pour créer des médicaments (appelés dérivés plasmatiques) nécessaires au traitement de diverses maladies.

La nouvelle de cette méthode de traitement qui a permis la guérison de tous les patients traités, au lieu d’être accueillie avec soulagement et satisfaction justifiée, a été passée sous silence par la grande presse, tout comme les succès thérapeutiques obtenus précédemment avec des médicaments tels que la chloroquine ou l’héparine. L’inévitable Burioni (cf. Les imprésarios de la terreur), la voix de la virologie officielle, a immédiatement tenté de redimensionner la valeur de cette thérapie. Le reste a été fait par le groupe éditorial de Repubblica, qui a fait du plasma l’une de ses cibles favorites. Du ministère de la Santé et de sa longa manus en matière de drogues, l’Aifa (Agenza italiana de farmaco – agence du médicament), très peu de signes d’intérêt. Une attitude incompréhensible, et comme on doit souvent le constater lors de cette épidémie, absolument anti-scientifique.

L’utilisation d’une thérapie hyperimmune à base de plasma pour traiter le Covid-19 a en fait déjà fait l’objet d’une expérimentation en Chine et, par le passé, ce type de thérapie a été utilisé, également en Italie, pour traiter les patients souffrant du virus Ebola en 2014. Mais il y a beaucoup plus: si vous allez sur le site de l’American Food and Drug Administration, l’agence gouvernementale américaine qui s’occupe de la réglementation des produits alimentaires et pharmaceutiques, dépendant du ministère de la santé et des services sociaux des États-Unis d’Amérique, qui supervise la mise en œuvre, la production et la consommation de drogues, nous voyons ce texte en évidence sur la page d’accueil: If you have fully recovered from COVID-19, you may be able to help patients currently fighting the infection by donating your plasma (Si vous vous êtes complètement remis de COVID-19, vous pourrez peut-être aider les patients qui luttent actuellement contre l’infection en donnant votre plasma). Il s’agit d’une invitation explicite aux citoyens américains à donner leur plasma pour aider à guérir les patients atteints du Covid.

La Food and Drug Administration ne semble pas avoir les doutes de Burioni et du ministre Speranza (cf. Les imprésarios de la terreur) , et loin d’envoyer le FBI enquêter sur les hôpitaux où ce traitement est appliqué, elle lui apporte tout son soutien. La plasmothérapie est actuellement utilisée à la Mayo Clinic, l’une des institutions cliniques et de recherche les plus prestigieuses au monde, connue pour être en tête de liste des normes de qualité les plus accréditées. L’autorité de la Mayo Clinic dans le domaine médical ne fait aucun doute. Et c’est là que la thérapie au plasma est testée.

Le Dr Michael Joyner, responsable de l’étude, explique : « En réponse au défi sans précédent que représente la lutte contre le COVID-19, le gouvernement américain soutient un programme d’accès national élargi pour collecter et fournir du plasma convalescent aux patients qui en ont besoin dans tout le pays. Le plasma des patients guéri du COVID-19 contient des anticorps qui peuvent aider à combattre la maladie. En collaboration avec des partenaires industriels, universitaires et gouvernementaux, la Mayo Clinic sera la principale institution pour le programme.

La validité de la thérapie est déjà prouvée : « Les personnes qui se remettent du COVID-19 le font, au moins en partie, parce que leur sang contient des substances appelées anticorps, qui sont capables de combattre le virus qui provoque la maladie. Il s’avère que pour certaines autres maladies causées par des virus, le fait de donner aux gens la partie liquide du sang (plasma), obtenue de ceux qui ont récupéré du virus, entraîne une amélioration plus rapide de la maladie. L’état des patients atteints de COVID-19 peut s’améliorer plus rapidement s’ils reçoivent du plasma de ceux qui se sont rétablis de COVID-19, car ils peuvent avoir la capacité de combattre le virus qui cause le COVID-19. Les premières données disponibles provenant d’études menées avec du plasma convalescent COVID-19 pour le traitement de personnes souffrant de pathologies graves ou potentiellement létales indiquent qu’une dose unique de 200 ml a montré des avantages pour certains patients, entraînant une amélioration ».

Bref : c’est la bonne voie à suivre, et donc les centres en Italie qui effectuent des procédures similaires devraient être soutenus et appuyés, et non entravés. Mais si la communauté scientifique ne devrait rien objecter aux protocoles partagés par des institutions de la plus haute excellence comme la Mayo Clinic , en Italie les obstacles proviennent de la sphère politique, qui agit évidemment en réponse à des logiques qui ne sont pas celles du bien des citoyens.

C’est donc au niveau politique qu’une partie fondamentale se joue pour sauver des milliers de vies humaines, et la Ligue a bien fait de promouvoir une initiative politique: une question parlementaire soumise au ministre de la Santé pour connaître sa position et celle du gouvernement sur l’expérimentation thérapeutique dans la lutte contre le Coronavirus représentée par la transfusion, chez des malades, de plasma hyperimmune prélevé sur des sujets guéris du virus. Le premier signataire de la question est le sénateur lombard Paolo Arrigoni, qui a toujours été sensible aux questions de santé publique. – Il a souligné que la thérapie, en plus d’être sûre et efficace, aurait des avantages supplémentaires liés, entre autres, à la rentabilité des procédures d’acquisition du plasma (en Italie, les dons sont gratuits selon la loi), à la possibilité d’accumuler du plasma pour une éventuelle deuxième vague d’infection et, encore une fois, à la possibilité de sélectionner le plasma même pour chaque cas spécifique.

La Ligue a également souligné dans la question que face à ces circonstances encourageantes, amplifiées également par le choix d’autres hôpitaux du Nord de l’Italie qui opèrent déjà dans la même direction, il existe des lacunes organisationnelles dans de nombreux autres hôpitaux italiens qui, bien qu’ayant rejoint l’expérience il y a quelque temps et faisant déjà partie du protocole de recherche, n’ont même pas commencé à collecter des dons de plasma, et encore moins à faire des applications du dérivé en question aux patients à traiter, malgré le fait que de nombreux citoyens guéris de l’infection se soient déclarés prêts à donner du plasma.

« Le ministre et son gouvernement – concluent les sénateurs de la Ligue – sont invités à être résolus dans cette dure bataille: combattre le virus signifie réagir à temps et ne pas invalider les bons résultats obtenus jusqu’à présent, accélérer le calendrier de mise en œuvre également en raison des étapes techniques qui doivent encore être franchies pour le démarrage des protocoles de thérapie expérimentale ».

L’Italie – pourrait-on ajouter – possède tous les outils et les médicaments, depuis le début de l’épidémie, qui auraient pu éviter de nombreux décès. Il est nécessaire d’investir sur ce point, au lieu de donner des sommes importantes à Bill Gates pour l’étude des vaccins fantômes.

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