Le 2 juin, la photo du Président priant dans le Mémorial à Jean-Paul II, et brandissant une bible, a déchaîné la fureur de tout ce que le monde laïc et religieux compte de « progressistes », jusqu’à l’archevêque de Washington. Le même jour, il a signé un décret promouvant (entre autre) la liberté religieuse, jusqu’à menacer de suspendre les subventions au pays violant la liberté religieuse. D’où le redoublement de rage de ses ennemis, et leur volonté de l’abattre coûte que coûte.

(*) Jamais je n’aurais cru devoir transformer, fût-ce momentanément, mon petit site (dont je n’oublie pas le titre!) en tribune à la défense de Donald Trump. Mais actualité oblige… Et force est de constater que tout se tient. L’intuition de Mgr Vigano ne le trompe pas, il est temps de regarder les choses en face


Voilà comment Trump punit ceux qui violent la liberté religieuse

Benedetta Frigerio
La NBQ
11 juin 2020
Ma traduction

Le décret signé par le président américain le jour où l’évêque de la capitale s’en est pris à lui pour avoir honoré Saint Jean-Paul II, établit que les pays qui violent la liberté religieuse seront privés d’aide économique, les problèmes de visas seront limités et des portes seront ouvertes aux personnes persécutées en raison de leur foi.

L’ère des échanges et des poignées de main entre les démocraties et les régimes totalitaires se réduit, et pas seulement en paroles. Si les chefs de gouvernement occidentaux ont toujours soutenu la cause de la liberté religieuse, leurs proclamations n’ont jamais été suivies d’actions qui la mettent réellement au premier plan. Aussi parce que le capitalisme a toujours fait du commerce et du profit sa valeur première.

« La liberté religieuse de chaque personne dans le monde est une priorité de la politique étrangère américaine », peut-on lire dans le décret signé par Trump le 2 juin dernier, après la visite, qui a indigné l’évêque de Washington Wilton Gregory, au sanctuaire Jean-Paul II. Où le président a prié devant les reliques du saint pape qui a lutté contre les régimes (communistes en particulier) et pour la liberté religieuse.

Le mot « priorité » n’est pas nouveau en référence au thème, mais le plus important est ce qui vient après. Trump ne s’est pas limité à caresser l’Amérique religieuse : le décret prévoit en effet des sanctions pour les États et les fonctionnaires qui persécutent des personnes en raison de leurs croyances. Par conséquent, en plus de préciser que « nos pères fondateurs ont compris la liberté de religion non pas comme une création de l’État, mais comme un don de Dieu à chaque personne et comme un droit fondamental pour la prospérité de notre société », on peut lire qu' »au moins 50 millions de dollars par an seront alloués à des programmes qui promeuvent la liberté de religion dans le monde entier ». Et d’énumérer également des objectifs bienvenus, tels que la prévention des attaques contre des individus ou des groupes, la promotion de la punition des coupables, ou le renforcement de la sécurité des lieux de culte, etc.

De plus, « les départements et les organismes qui financent les programmes d’aide à l’étranger devront s’assurer que les entités religieuses et fondées sur la foi […] ne font pas l’objet de discrimination lorsqu’elles sont en concurrence pour obtenir un financement fédéral ».

Le secrétaire d’État (actuellement Mike Pompeo) devra aider les ambassadeurs dans les États particulièrement menacés à développer des actions concrètes et encourager le pays hôte à éliminer les violations de cette liberté. Les ambassadeurs, lors de leurs entretiens avec les gouverneurs locaux, « devront faire part de leurs préoccupations concernant la liberté religieuse internationale et les cas d’individus emprisonnés en raison de leur foi ». Et les agences sont invitées à présenter leurs plans pour la protection des minorités religieuses au président américain, tandis que les employés fédéraux impliqués dans ces actions devront « suivre des cours de formation sur la liberté religieuse internationale ».

Mais la véritable nouvelle se trouve à la fin du décret: l’Amérique va priver les pays qui violent la liberté religieuse en leur retirant l’aide économique et en limitant « la délivrance de visas », ouvrant en revanche les portes aux personnes persécutées en raison de leur foi. Il est également question de sanctions économiques: « Le secrétaire au Trésor, en consultation avec le secrétaire d’État, peut envisager d’imposer des sanctions », telles que « le blocage des biens des personnes impliquées dans de graves violations des droits de l’homme ». Cela signifie, par exemple, que les fonctionnaires qui persécutent les chrétiens dans leur propre pays peuvent perdre tous les biens qu’ils possèdent aux États-Unis.

Entre-temps, les républicains ont réussi à faire adopter une loi prévoyant des sanctions contre les fonctionnaires qui violent la liberté religieuse en Chine (alors que les manifestations se poursuivent à Hong Kong) où tant les chrétiens que les Ouïgours sont persécutés. L’ambassadeur de Chine à Washington a réagi: « Nous demandons aux États-Unis de réparer immédiatement leur erreur, de cesser d’utiliser les questions du Xinjiang (la région où la persécution est à l’ordre du jour, ndlr) pour intervenir dans les affaires internes de la Chine ».

Mais la décision de Trump répond également à la montée de nouvelles alliances terroristes islamiques en Afrique, avec des attaques croissantes contre des chrétiens au Burkina Faso, au Mozambique et au Nigeria. Dans ce dernier pays, la semaine dernière, les derniers à avoir été tués par les djihadistes ont été le pasteur protestant Emmanuel Bileya et sa femme Juliana, qui ont laissé huit enfants orphelins et une communauté florissante.

« Le décret souligne que la liberté religieuse n’est pas seulement un droit de l’homme », a déclaré Tom Farr, président du Religious Freedom Institute, mais « un impératif moral et de sécurité nationale ». Farr a précisé que la loi offre la « certitude » que le gouvernement prendra au sérieux les attaques contre les croyants, étant donné l’adoption de « mesures importantes ». Nina Shea, directrice du Center for Religious Freedom au Hudson Institute, a déclaré que le décret encouragera plus « d’activité dans les pays qui figurent sur la ‘liste de surveillance spéciale‘ du Département d’Etat ».

C’est aussi pour cette raison que Farr s’est dit stupéfait par l’attaque de l’évêque de Washington contre Trump, car « que vous aimiez ou non le président… le condamner pour avoir honoré ce grand saint – dont la défense de la liberté religieuse est honorée partout – relève de la myopie ».

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