Il y a à peine deux semaines, Donald Trump annonçait triomphalement « l’autorisation élargie du traitement au plasma » approuvée par l’agence américaine du médicament. Mais aujourd’hui, celle-ci se rétracte et deux chargés en communication sont licenciés. A quelles pressions obscures du Deep State l’Agence gouvernementale a-t-elle cédé? Et qui commande vraiment, à Washington?

Nous avons eu l’occasion à plusieurs reprises de parler de la plasmothérapie, un traitement prometteur contre le covid-19 consistant à injecter à un malade le plasma d’une personne guérie (cf. Covid, plasmathérapie: l’autre traitement snobé). Le traitement « extraordinaire » a été expérimenté avec succès en Italie, en particulier à Pavie et à Mantoue, au point que la Commission européenne avait choisi le chef du service d’immuno-hématologie de Pavie, le Pr Perotti comme chef de file de la coordination du projet de plasma hyperimmune en Europe. Le médecin avait expliqué à ce propos dans la NBQ que les intérêts politiques s’étaient mis en travers de son travail, rendant la reconnaissance de son succès d’autant plus précieuse pour lui.

Le 24 août, on apprenait l’annonce par Donald Trump en personne de « l’autorisation élargie du traitement au plasma »
Voici l’information « officielle » distillée par l’AFP:

Déjà largement utilisé aux Etats-Unis, la transfusion du plasma sanguin de personnes guéries du coronavirus à des patients hospitalisés a été autorisée en urgence, a annoncé le président américain Donald Trump, ce dimanche.
.
L’annonce a été dévoilée juste avant la conférence de presse du président américain par l’agence américaine du médicament (FDA, Food and drug administration), cette autorisation étant de son ressort et non de celui du chef de l’Etat. Critiqué pour sa gestion de la pandémie, Donald Trump cherche à se relancer en s’appuyant sur des avancées thérapeutiques, même si aucun traitement efficace ou vaccin ne sont attendus avant le scrutin présidentiel du 3 novembre.

.
AUCUNE PREUVE FORMELLE DE L’EFFICACITÉ DU PLASMA
La transfusion de ce plasma qui contient des anticorps vise à permettre aux malades d’éliminer plus vite le virus et de limiter les dégâts sur l’organisme. Si le traitement a déjà produit des résultats, son efficacité exacte fait encore débat. Et il présente un risque d’effets secondaires et de transmission d’agents infectieux. Donald Trump a qualifié l’annonce de « percée historique » pour le traitement du Covid-19, de nature à « sauver un nombre considérable de vies ».
Plus de 70.000 patients ont déjà reçu une transfusion de plasma prélevé sur des personnes convalescentes, selon le ministre américain de la Santé, Alex Azar. L’autorisation délivrée dimanche va permettre d’élargir la population des patients susceptibles de recevoir une transfusion. Le ministre américain de la Santé Alex Azar a indiqué que les premiers résultats faisaient état d’un taux de survie supérieur de 35 % pour les patients ayant bénéficié d’une transfusion. Dans son annonce dimanche, la FDA a néanmoins rappelé qu’il n’existait pas, pour l’heure, de preuve formelle que l’utilisation de plasma était efficace.
*

Source

C’était trop beau. Le site italien « Renovatio 21 » qui suit avec sérieux et implication les questions liées à la santé et à la vie, nous l’apprend: aujourd’hui, il y a contrordre

Plasmothérapie : un revirement incroyable de la part de la Food and Drug Administration

Renovatio 21
31 août 2020
Ma traduction

Anthony Fauci

Nous venions d’annoncer l’heureuse nouvelle de l’approbation par la Food and Drug Administration de l’utilisation de la plasmothérapie pour traiter l’infection par le SARS-Cov-2.
Malgré les tentatives pour empêcher la décision de la FDA, l’agence gouvernementale américaine avait ouvert la possibilité d’utiliser le plasma de convalescents durant l’urgence médicale qui frappe l’Amérique.

La nouvelle avait même fait exulter le président Trump, qui avait parlé d’un « Deep State qui agit au-dessus et au sein de la FDA » pour freiner cette possibilité de traitement qui, rappelons-le, dérange les compagnies pharmaceutiques parce qu’il est gratuit et solidaire.

Le Deep State, ou qui que ce soit, qui tient la FDA [/qui agit au-dessus et au sein de la FDA], rend les choses très difficiles pour les compagnies pharmaceutiques, à trouver des gens pour tester les vaccins et les traitements. Evidemment, ils espèrent différer la réponse jusqu’au 3 novembre. Ils feraient mieux de se concentrer sur la rapidité et sauver des vies!

A présent, la FDA semble avoir tout rétracté par l’intermédiaire du commissaire de l’agence, l’oncologue Stephen M. Hahn, suite aux protestations de toute une série d’ « experts » qui n’ont pas manqué d’accuser l’agence américaine de « déformer gravement » les données sur les résultats de la recherche pour l’utilisation de plasma hyperimmune.

La FDA avait déclaré une réduction de la mortalité de 35% avec l’utilisation du plasma, un fait qui a été remis en question par des « experts » – dont l’inévitable Anthony Fauci – qui ont affirmé qu’il n’y avait pas de confirmations dans les études disponibles à ce jour.

Suite à ces pressions mises en oeuvre – et dont Trump avait déjà donné la nouvelle – deux responsables de la communication ont été licenciés en quelques jours.
Il s’agit de Wayne L. Pines, conseiller du commissaire de la FDA, qui avait conseillé au Dr Hahn de s’excuser pour les déclarations trompeuses sur les bienfaits du plasma contre le coronavirus, comme le rapportait il y a quelques jours le New York Times , et d’Emily Miller, porte-parole de la FDA, engagée à la suggestion de la Maison Blanche il y a deux semaines à peine.

Cette marche-arrière est un fait vraiment sensationnel qui met en évidence l’incroyable et profonde pression exercée par les lobbies, y compris sur l’un des plus importants organismes gouvernementaux de réglementation des médicaments au monde, certainement déjà largement infiltré – comme le dit Trump – par les lobbies eux-mêmes.

Mots Clés : ,
Share This