Une véritable « guerre pharmacologique » s’est engagée autour du covid, les médicaments bon marché et d’une efficacité prouvée comme la chloroquine, l’héparine et la cortisone risquent de « gâcher » la fête à ceux qui espèrent faire d’énormes profits grâce à des traitements coûteux… en attendant le vaccin-miracle. Le docteur Gulisano fait le point. Avec une remarque non marginale: n’oublions pas les malades autres que du covid.

Covid, la guerre aux médicaments business free (*)

(*) C’est-à-dire dont la molécule est tombée dans le domaine public, les médicaments génériques

Dr Paolo Gulisano
La NBQ
10 octobre 2020
Ma traduction

La chloroquine, l’héparine et la cortisone fonctionnent bien contre le covid, mais ils ont un « défaut » : leur coût est très faible. Ils pourraient gâcher la fête pour ceux qui voudraient profiter de la situation « d’urgence » pour conquérir le marché pharmacologique avec les derniers médicaments présentés comme la panacée.

Tout au long de l’histoire de la médecine, les grandes urgences sanitaires ont toujours stimulé la recherche et les études afin de les traiter plus efficacement, en stimulant souvent la créativité des médecins et des scientifiques. Au cours de l’actuelle épidémie de Covid-19, il semble au contraire que la recherche ait été menée dans une seule direction, une direction obligatoire, celle du vaccin.

Qui, d’ailleurs, n’est pas un remède, mais une méthode de prévention, et certainement pas la seule. Les médias et les autorités gouvernementales elles-mêmes, ainsi que l’OMS, ont concentré toute leur attention sur le vaccin.

Mais en fait, on a de nombreuses autres possibilités de traitement, maintenant et tout de suite. Des opportunités qui ont été niées et entravées de toutes les manières depuis le début, peut-être à quelques exceptions près. Dans les premiers mois de l’épidémie, nous avons entendu parler de prodigieux médicaments antiviraux, peut-être de production chinoise, un pays que l’OMS (et le gouvernement italien) considèrent avec beaucoup de sympathie. Mais en réalité, si le taux de mortalité en quelques mois a été réduit de 99,6%, c’est grâce à l’utilisation de drogues connues depuis longtemps, et à très faible coût.

Grâce aux précieuses informations fournies par les autopsies (que le gouvernement Conte avait interdites), on a compris que la gravité de l’infection au Covid réside dans les processus inflammatoires graves qu’il déclenche. Par conséquent, la maladie est traitable, soignable, curable grâce à des médicaments anti-inflammatoires, à commencer par la cortisone qui, ces jours-ci, a été administrée au président Trump, entre autres choses. Ensuite, il y a la chloroquine, qui, comme l’a documenté la NBQ dès le printemps dernier, est un médicament très efficace mais qui a fait l’objet d’une véritable campagne de dénigrement visant à le discréditer. Enfin, une autre observation simple, corroborée par les résultats des autopsies, est celle d’une thromboembolie généralisée provoquée par l’action du Covid, qu’on peut cmbattre grâce à des médicaments antithrombotiques connus depuis longtemps, comme l’Héparine.

En résumé : la chloroquine, l’héparine, la cortisone fonctionnent bien, mais elles ont peut-être un « défaut » : elles sont très peu coûteuses, tout comme ces compléments alimentaires qui interviennent sur les mécanismes d’entrée du virus dans les cellules et dont la NBQ a été la première à parler.

Ces médicaments bon marché pourraient évidemment gâcher la fête à ceux qui voudraient profiter de la situation « d’urgence », là où, dans l’imaginaire collectif, le Covid est encore considéré – ou mieux présenté par les médias – comme une sorte de peste bubonique, pour conquérir le marché des drogues avec des médicaments de toute dernière génération opportunément présentés comme la panacée – avec le vaccin – pour sauver le monde.

En somme: il y a une « guerre pharmacologique », à peine masquée. Peut-être pour déplacer la production et la consommation de médicaments. En raison du lockdown imposé par le gouvernement, l’utilisation de certaines thérapies pharmacologiques (notamment celles de thérapies asymptomatiques et préventives) a été réduite jusqu’à 40%. Mais il y a également eu une forte diminution des prescriptions pour les patients nouvellement diagnostiqués, atteignant 85 % dans certains cas. On constate une diminution de l’utilisation des thérapies pour les maladies chroniques, pour la prévention des événements cardiovasculaires, des fractures osseuses ou pour contrôler la progression de la polyarthrite rhumatoïde. Plusieurs institutions scientifiques et l’Association nationale des patients rhumatismaux ont décidé de signaler la situation et de demander un effort pour la prévention et le traitement des maladies cardiovasculaires, osseuses et rhumatismales.

Eh oui: parce qu’il n’y a pas que le Covid. Il y a une réalité qui est largement négligée aujourd’hui, et pas seulement parce que nous avons actuellement une augmentation des prélèvements positifs chez les personnes qui ont une moyenne d’âge de 22 ans et sont asymptomatiques, c’est celle des maladies chroniques, en particulier celle des patients les plus à risque, qui sont les plus susceptibles d’être pénalisés par les difficultés d’accès au traitement. Combien de personnes vont mourir de cette forme de déficit d’assistance pharmacologique? Personne ne nous le dira, ils ne seront pas inclus dans les statistiques qui sont diffusées chaque jour et qui sèment la terreur.

Ces personnes doivent être sauvées. Il faut continuer à fournir à ces malades les médicaments nécessaires et indispensables avant d’aspirer à de nouvelles thérapies antivirales et monoclonales futuristes pour arrêter la progression d’un coronavirus qui peut être éradiqué à l’aide de médicaments connus, fiables, efficaces et peu coûteux.

Peut-être que certaines entreprises en souffriront, mais la santé des gens y gagnera.

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