Le traitement qu’il a subi de la part des médias depuis presque cinq ans touche à la démence. Ses ennemis, grands donneurs de leçons d’élégance de comportement, de respect d’autrui et d’amour du prochain contre les « haters » et autres diffuseurs de fake news s’en sont donnés à cœur joie sans aucune retenue (et déjà, un homme qui est haï à ce point par le système ne peut pas être entièrement mauvais). Antonio Socci s’est amusé à relever les pires insanités de la presse italienne – peu importe si les noms des « journalistes » (guillemets de rigueur) impliqués sont inconnus ici . Et d’ailleurs, nous ne sommes pas en reste… (*)

La victoire de Trump et la rage de ses ennemis.

Un grand président pour se débarrasser de la dictature politiquement correcte

Antonio Socci
Libero, 1er novembre 2020
Ma traduction

Donald Trump conclut son premier mandat présidentiel avec deux succès extraordinaires que même ses adversaires (non aveuglés par la haine) ont dû lui reconnaître : l’économie et la politique internationale.

En janvier dernier, avant la tempête Covid, l’économie américaine battait tous les records, ayant pratiquement anéanti le chômage. Ensuite, le « virus chinois » (comme lui l’appelle) a eu des effets mortels, mais la reprise est déjà formidable. Vendredi, Federico Rampini sur « Repubblica » a reconnu : « L’Amérique est en train de repartir. Le chiffre sur la reprise de son PIB (+33% sur une base annuelle) est fantastique ».

Au niveau international, Trump a barré la route à la marche triomphale de la Chine (favorisée par ses prédécesseurs), changeant ainsi l’agenda américain et mondial. Il a également conclu une série d’importants traités de paix, notamment au Moyen-Orient, sans jamais faire la guerre (spécialité bipartite Dém/Néocon). En fait, c’est lui qui a mérité le prix Nobel de la paix, pas Obama.

Mais (outre d’autres succès tels que l’arrêt de l’immigration) l’aspect le plus sensationnel est autre: Trump les a rendus fous. Contre lui est venue à la lumière, sans plus de poses hypocrites, toute la machine de la haine internationale qui s’étend du Deep State américain au système médiatique, déstabilisés par ce président qui démolit la dictature du politiquement correct.

En Italie également, les imitateurs « provinciaux » de l‘establishment médiatique américain ont donné le meilleur (ou le pire) d’eux-mêmes. Après toutes les jérémiades « contre la haine » que nous avons entendues ces dernières années, il est emblématique que personne n’ait jamais été scandalisé par la façon dont Trump est traité par le journalisme italien progressiste (lequel, étant politiquement correct, n’encourt pas l’excommunication des « bons » contre les haineux).

Le plus déchaîné est Giuliano Ferrara [qu’on a connu mieux inspiré, mais il semble que ce soit un néocon ndt], qui, dans sa énième métamorphose, en ces quatre années, a exhumé les tonalités de la presse communiste du siècle dernier.

Il a commencé à bombarder sur « Il Foglio » du 10 août 2015, avant même son élection : « Donald Trump est un crétin notoire, et si les Américains devaient élire président ou même simplement choisir comme candidat républicain cette caricature ambulante, je m’arracherais les cheveux ».

Le 13 octobre 2016, il le traite de « charlatan en chef » et ajoute que « Donald ne sait que dalle« . Il continue pendant quatre ans en l’appelant « l’imposteur ». Le 7 mai 2020, il le décrit comme « le chef d’une clique », qui a besoin de « se débarrasser des excréments accumulés pendant des années de banditisme politique ».

Le 28 juillet, il accuse le philosophe Agamben d’avoir « accordé ses grâces à Bolsonaro et Trump… cela ne me surprend pas… une vérité est une vérité… même si elle est propagée par des hommes d’État criminogènes à Rio de Janeiro et à Washington. Le néototalitarisme [allusion, j’imagine, au fait qu’Agamben est proche de l’extrême-gauche, ou du communisme], cependant, est reconnaissable au style des gangsters démagogiques qui ruinent la santé publique ».

Le 29 juillet, il écrit sur Trump que « l’homme est dangereux parce qu’il est infantile et que c’est une crapule », lui attribue « une vie d’abus et de comportements toujours à la limite de la légalité » et s’attaque à « la fureur dévastatrice de cet incroyable phénomène de mépris de la démocratie ».

On est surpris et amusé par le débordement de tant de bile qui semble presque être le symptôme de quelque chose de personnel : qu’est-ce que Trump lui a fait ? Rayé sa voiture ? Ecrasé son chien ? Nous l’ignorons.

Le 31 juillet, Ferrara, dans un éditorial intitulé « Le pervers Trump sur la voie de la trahison », revient bombarder le président américain en le traitant de « gangster, cauchemar », de « dément au profil criminel », de « personnalité déloyale, vantarde, névrosée jusqu’à la paranoïa ».

Il lui attribue « un réseau de gangsters », parle de « narcissisme démagogique », « conscience infantile, méchanceté de pervers polymorphe » et propose une nouvelle définition : « un Big Brother ridicule qui a réussi, projeté comme un enfant gâté dans la position la plus importante du monde ».

Le 12 août, Ferrara accuse à nouveau un article intitulé « L’Amérique folle » où il parle de « quatre années d’indécence trumpienne » et d' »un imposteur minoritaire qui a dominé le pays en altérant sans vergogne son essence historique ». Enfin, il s’en prend aux « imbéciles du trumpisme ».

Il est à noter que cette rivière en crue provient de ce Ferrara qui était en fibrillation pour George Bush Jr, objectivement médiocre et désastreusement belliciste.

Ferrara est le plus déchaîné de tous les « épancheurs de bile » et il a évidemment été immédiatement singé dans son petit journal, où certains se sentent autorisés (en première page) à écrire – par exemple – « un fieffé imbécile comme l’archevêque Carlo Maria Viganò », en parlant du prélat que Benoît XVI a nommé nonce apostolique aux USA et qui est défini par le titre de l’article « l’obnubilé par Trump ».

Le 7 octobre, après avoir appris que le président américain avait contracté le covid, l’habituel Ferrara a lancé une nouvelle invective intitulée : « Trump narcissique et criminel jusqu’à l’héroïsme ». Sous-titre : « Une maladie ne suffit pas pour faire d’un clown et d’un truand, d’un pitre méchant et exaspérant… un héros noir de Marlowe ».

Dans l’habituelle rivière de bile qui déborde, des perles comme celles-là se détachent : « Trump, narcissique de tendance criminelle », « Voici le soi-disant Président Trump (avec toute la cour des imbéciles louches qui lui ont essuyé la morve) ». Ferrare parle ensuite d’ « l’impudence et de vulgarité abyssales » de l' »Imposteur » et lui souhaite de « se mettre à l’abri ».

Une analyse « raffinée » qui a le mérite d’exhumer (en l’aggravant) la prose des journaux communistes du passé.

Pour rester parmi les (post-)communistes, voici Michele Serra qui, sur « Repubblica » le 11 novembre 2016, immédiatement après l’élection de Trump, a écrit : « Je considère Trump comme une personne avec une biographie répugnante, des manières répugnantes et des idées répugnantes » (sur les dirigeants communistes de l’Est, quand il écrivait sur l‘Unità [organne du PCI, ndt], Serra a-t-il jamais utilisé des termes similaires?

Roberto Saviano [journaliste d’extrême-gauche, auteur de « Gomorra » livre où il décrit le milieu de la mafia, ndt] a déclaré immédiatement après son élection : « il est le symbole de l’Amérique profonde, l’Amérique rustre, débordante et ignorante qui ne lit ni journaux ni livres« .

Furio Colombo, qui a toujours fréquenté les capitalistes saints et immaculés, le définit comme « un spécialiste de l’évasion fiscale, un menteur, un homme vulgaire ».

Vittorio Zucconi a affirmé: « L’homme (Trump) a de sérieux problèmes de stabilité mentale… nous sommes au seuil d’une tragédie grecque : la folie du roi Donald ».

Puis il y a les interviews, comme celle de Michael Wolff dans Piazzapulita sur la7. L’interviewer lui demande si c’est vrai ce que quelqu’un a écrit, que Trump « est un idiot entouré de clowns », et il répond : « Absolument. Sans aucun doute, Trump est un idiot. Et tout le monde autour de lui lutte pour trouver les bons mots pour le décrire. Certains disent que c’est un idiot, d’autres disent que c’est un débile, d’autres disent que c’est un crétin, d’autres encore disent que c’est un imbécile ».

Dans « Repubblica » du 4 septembre 2018, un article a été publié avec cet incipit : « ‘Le magnat est un fou. Et aussi un idiot. Il est inutile d’essayer de le convaincre de quoi que ce soit. Il est incontrôlable. Nous sommes à Crazytown, aurait dit à ses collègues le chef de cabinet John Kelly ».

A quoi doit-on cet incroyable traitement médiatique ? C’est peut-être un peu le provincialisme de ceux qui imitent l’establishment étranger. Mais aussi ce fleuve karstique de la haine – d’origine communiste – qui traverse malheureusement l’histoire italienne refait surface.

Il est étonnant que ces expressions aient été imprimées dans des journaux pendant quatre ans où – en même temps – des leçons de style étaient données et tonitruaient contre la haine, la vulgarité et la grossièreté, évidemment attribuées à d’autres.

Mais, après la perplexité puis la punition, c’était un spectacle amusant de voir tant de masques tomber et tant de foies éclater. Parmi les mérites non négligeables de Trump, il y a celui de les faire ressortir au naturel.

Ndt

Voici un échantillon de « nos » exploits français, trouvé sur le site Fdesouche, qui donne le lien vers le site de France-inter et le podcast en question (cf. L’Amérique pour les Kids). On dira que cela s’adresse aux enfants, mais les adultes ne sont pas mieux traités.

Extraits:

Tout le monde se moque de sa couleur de peau, un peu orange, et de sa coupe de cheveux. Certains disent même qu’il porte une perruque. Pour qu’on se moque moins de lui, il a changé de couleur de cheveux, il est passé du très jaune au un peu moins jaune. Il n’a tout de même pas adopté sa couleur naturelle qui est le blanc, puisqu’il a tout de même 74 ans, il doit trouver que le blanc, ça fait trop vieux.”

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“Il joue beaucoup au golf, il fait servir des hamburgers à ses invités les plus prestigieux, il regarde tout le temps la télé. On entend parler de lui tous les jours. Il tweete, même la nuit, et il aime bien dire des gros mots.

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Il a le même prénom qu’un célèbre canard de dessin animé.”
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“Donald Trump n’utilise pas de grandes phrases ou de mots compliqués. Alors les Américains se sont dit qu’il leur ressemblait.”

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“Et puis : il dit beaucoup de bêtises. Il a par exemple suggéré de soigner le coronavirus avec les produits qui sont dans les placards que tes parents t’interdisent de toucher. (…)”

C’est dingue, surréaliste, consternant, tout ce que vous voulez, surtout ce n’est pas un hommage à l’intelligence de la pauvre femme qui a osé prononcer ces mots (il faut bien vivre…) . Mais c’est authentique!

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