Vatican News titre ingénument: EN CE 8 DÉCEMBRE, LE SAINT-PÈRE S’EST FINALEMENT RENDU SUR LA PLACE D’ESPAGNE AU PIED DE LA COLONNE DE L’IMMACULÉE, PUIS À LA BASILIQUE SAINTE-MARIE-MAJEURE OÙ IL A CÉLÉBRÉ LA MESSE. C’est l’aveu que sa décision de rompre avec la tradition (*) et de snober l’évènement au prétexte du risque de contamination n’avait pas été appréciée (c’est le moins que l’on puisse dire) et que face à la bronca d’une partie des catholiques, il a jugé prudent de revoir sa copie en concédant à la statue de la Sainte Vierge une « rapide bénédiction » (sic!). Bref, il n’a pas pu faire autrement… Le commentaire d’un lecteur du blog de Marco Tosatti qui revient sur la relation désinvolte de François avec la Mère de Jésus.

En ce 8 décembre, le Saint-Père s’est finalement rendu sur la place d’Espagne au pied de la colonne de l’Immaculée, puis à la basilique Sainte-Marie-Majeure où il a célébré la messe.
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Il y a quelques jours, la Salle de presse du Saint-Siège avait informé que le Pape François ne se rendrait pas sur la place d’Espagne cette année pour éviter des rassemblements propices à la propagation du virus. Mais le choix d’un horaire matinal a finalement permis à l’évêque de Rome ne de pas déroger à cette belle tradition.

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C’est donc aux aurores  et sous une pluie battante qu’il s’est rendu devant la colonne de l’Immaculée Conception et a déposé un bouquet de roses blanches à ses pieds, précise un communiqué de la Salle de presse du Saint-Siège. Durant cet acte de dévotion privé, il s’est «tourné vers elle en prière, afin qu’elle veille avec amour sur Rome et ses habitants, et lui a confié tous ceux qui, dans cette ville et dans le monde, sont affligés par la maladie et le découragement».

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Vers 7h15, après avoir quitté la place d’Espagne sous les applaudissements des pompiers présents, François a gagné la basilique Sainte-Marie-Majeure où il s’est recueilli en prière devant l’icône de la «Salus Populi Romani» (Salut du peuple romain), avant de célébrer la messe dans la chapelle de la Nativité.

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https://www.vaticannews.va/fr/pape/news/2020-12/pape-francois-place-espagne-immaculee-8-decembre.html

L’Immaculée, le Pontife et la visite semi-clandestine sine populo

Les paroles et les actes de Bergoglio sur la Madone

Trois ans après avoir solennellement proclamé, par la bulle Ineffabilis Deus, le dogme de l’Immaculée Conception de la Bienheureuse Vierge Marie, le Bienheureux Pie IX, régnant entre 1846 et 1878, a inauguré, au cœur de la Piazza Mignanelli, près de la Piazza di Spagna, le monument de l’Immaculée Conception. Une centaine d’années après ce geste significatif, le vénérable Pie XII, le pape romain du dogme de l’Assomption, dont le pontificat a duré de 1939 et 1958, a commencé l’acte annuel d’hommage à la Vierge qui, chaque 8 décembre, amène le Successeur de Pierre aux pieds de Marie pour honorer et confier à ses soins maternels la ville de Rome et le monde. Depuis lors, tous les pontifes ont suivi l’exemple du pape Pacelli. Ou presque tous.

Le 30 novembre, le monde catholique a été surpris par une note déconcertante du Bureau de presse du Saint-Siège, qui déclarait que, le 8 décembre, par une décision sans précédent, « le pape François fera un acte de dévotion privée, confiant à Notre-Dame la ville de Rome, ses habitants et les nombreux malades dans toutes les parties du monde », justifiant cette option par la « situation d’urgence sanitaire permanente et afin d’éviter tout risque de contagion causé par les rassemblements de masse ».

Une décision qui, suite à une série de gestes et de propos de Bergoglio, a provoqué de vastes réactions, surtout d’indignation et de tristesse, qui ont mis en cause cette option pontificale. Dans un message adressé aux catholiques, Mgr Carlo Maria Viganò a écrit que « il est douloureux, d’une douleur sourde et déchirante, de voir l’indifférence de tant d’âmes consacrées et de tant d’évêques, trop d’évêques envers la Très Sainte Vierge Marie (…) et d’annuler le traditionnel hommage à l’Immaculée », déplorant qu’ « ainsi s’en va un autre morceau de Rome, une autre livre de chair que le cynique marchand prétend arracher à la vie des Romains, comme preuve de fidélité à la dictature de la santé ». La tentative bergoglienne de détruire tout ce qui sent la tradition et la dévotion avance d’un bon pas, et dans la fidélité à « l’esprit du Concile »!

Hier, jour où la Sainte Église, s’associant aux chœurs des Anges et à la multitude des saints, a célébré la fête de l’Immaculée Conception de la Sainte Vierge, la Tota pulchra, et quelques jours après la publication, en plusieurs langues, du message paternel de l’archevêque Viganò, le pape Bergoglio, dans une version low profile, a fini par se présenter, tôt le matin, sur la Piazza di Spagna, pour déposer un bouquet de fleurs au pied du monument à la Sainte Vierge. Tout cela en silence, presque comme quelqu’un qui, craignant quelque chose ou quelqu’un, ne veut pas être vu en train de faire une certaine action.

Au fond, de quoi Bergoglio a-t-il peur ? Bergoglio a-t-il plutôt peur de Viganò et de ses interventions ponctuelles et justifiées ? Les manières irrespectueuses dont le pape argentin use lorsqu’il s’adresse à la Mère de Dieu, qu’il a appelée « métisse » l’année dernière, ne sont plus nouvelles, nous faisant réfléchir à la tentative d’associer la Vierge aux vagues de migrants qui, peu à peu, envahissent l’Europe avec la claire intention de la condamner et, avec elle, de soumettre et de détruire ce qui reste de la civilisation chrétienne. Des vents révolutionnaires soufflent, comme au temps du vaillant Pie IX !

Si Bergoglio craint ces rassemblements, comme facteur de risque de contagion du COVID-19, pourquoi n’a-t-il pas refusé, le 20 octobre dernier, de participer à la rencontre internationale de la Communauté de Sant’Egidio qui, « dans l’esprit d’Assise », comme l’a dit le porte-parole de la Communauté, a réuni des représentants, politiques, comme le président de la République italienne, le maçon Sergio Mattarella, et religieux, entre catholiques, orthodoxes, juifs, musulmans et bouddhistes ? De cette décision, faut-il comprendre que François fait plus confiance aux hérétiques qu’à la Sainte Vierge, exterminatrice de toutes les hérésies? Ou Bergoglio est-il celui que, dans son Traité de la vraie dévotion à la Sainte Vierge, Saint Louis-Marie Grignion de Montfort décrit comme « dévots inconstants », que l’Immaculée Conception « met sous ses pieds, avec le croissant de lune, parce qu’ils sont inconstants et indignes d’être comptés parmi les serviteurs de cette Vierge fidèle, dont la marque est la fidélité et la constance » ? Après tout, il n’est pas rare que les gestes comptent plus que les mots. Et chez un pontife romain, comme modèle à imiter si l’on est fidèle au depositum fidei, les gestes comptent beaucoup !

Tout comme les catholiques, surtout ceux qui sont fidèles à la Tradition et ceux qui sont conscients du cours mouvementé de la barque de Pierre, sont de plus en plus conscients des intentions et, surtout, des omissions de celui qui doit rendre tout l’hommage possible à la Vierge, les paroles encourageantes qu’en 1917, la Vierge a confiées aux Pastoureaux de Fatima et, à travers eux, au monde assument de plus en plus de signification: « A la fin, mon Cœur Immaculé triomphera ». Et c’est ce qui arrivera, que Bergoglio le veuille ou non !

(*) Ceux qui, comme moi, ont la nostalgie des années Benoît XVI pourront revivre les 8 décembre qui ont scandé son pontificat:

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