Comme on les aime nos vieux! Ou plutôt nos « personnes fragiles », comme on les appelle désormais. Dire qu’on se soucie tellement d’eux qu’on veut à tout prix les protéger du covid, même malgré eux et quitte à les enfermer, poussant la sollicitude jusqu’à leur faire expérimenter sur leur peau le vaccin-miracle en leur réservant la primeur des vaccinations! Sûr que si l’on vaccine un nonagénaire, on ne pourra pas vérifier les effets à long terme, et s’il y reste… eh bien tant pis, c’est un dégât collatéral, il n’en avait plus pour longtemps, de toute façon. Ou plutôt, c’est tout bénéfice pour la société, c’est même juste une anticipation de la législation si l’on en juge par la libéralisation de l’euthanasie introduite en douce (le covid occupant les médias H24) ces jours-ci dans des « démocraties avancées » comme l’Espagne et l’Autriche. En attendant d’autres… Une bonne surprise, toutefois, et une note d’espoir: l’Eglise et le peuple résistent.

  Un exercice de vaccination à blanc (!!) organisé dans un EHPAD de Seine-Saint Denis
(www.franceinter.fr)

Espagne et Autriche, où aujourd’hui l’euthanasie est loi

Luca Volontè
La NBQ
21 décembre 2020
Ma traduction

La fureur iconoclaste contre le Dieu chrétien complète aujourd’hui son œuvre: après la libéralisation de l’avortement, elle légitime désormais le meurtre des malades et des personnes âgées. Le cercle du Mal se referme, mais rappelons-nous qu’il ne peut pas gagner. Le massacre légalisé de l’homme, image de Dieu, est complet et frappe dans les moments de plus grande faiblesse : au début et à la fin de la vie. Aujourd’hui, en Espagne et en Autriche, les digues se sont rompues et l’euthanasie est loi.

La peste noire de l’euthanasie contamine l’Europe, à la fois par la volonté de fer des gouvernements sociaux-communistes et libéraux, et par les décisions des cours suprêmes des différents pays. Peu à peu, nous allons devenir le premier continent où la majorité des citoyens sont en danger de mort à cause de leur vieillesse, de leurs infirmités ou de leurs maladies. Nous sommes à un point de non-retour, du soin, on passe à la tombe; et partout, les évêques et le peuple répètent que l’homme, image de Dieu, ne peut pas être tué.

La fureur iconoclaste contre le Dieu chrétien complète aujourd’hui son œuvre: après la libéralisation presque générale de l’avortement, le meurtre des malades et des personnes âgées est désormais admis. Le cercle du Mal se referme, mais rappelons-nous qu’il ne peut pas gagner. Le massacre légalisé de l’homme, image de Dieu, est complet et frappe aux moments de plus grande faiblesse: au début et à la fin de la vie. En Espagne et en Autriche, les digues se sont rompues et l’euthanasie est loi.

Depuis le début du mois de décembre, le gouvernement espagnol, sous la pression des populistes marxistes de Podemos, a décidé d’ouvrir le débat pour légaliser l’euthanasie dans le pays. Une loi-photocopie de celle des Pays-Bas, avec les mêmes marges de généricité et de fureur idéologique qui caractérisent les mensonges des media, cette dignité de la mort et cette aide à mettre fin aux souffrances qui cachent la tragédie du meurtre du malade et censurent le devoir de guérir. Eh bien, le Congrès des députés en Espagne, dans l’après-midi du jeudi 17 décembre, a voté en faveur de l’euthanasie, la libéralisation de l’homicide a été soutenue par 198 députés socialistes, Izquierda, Podemos, Ciudadanos (opposition libérale) et divers représentants des partis autonomes ; 138 voix de l’opposition (Populaires, Vox et les autonomistes de Navarre). Standing ovation des bancs de la majorité, larmes de joie du rapporteur, la socialiste María Luisa Carcedo. Une honte absolue. Le texte sera soumis au Sénat, le gouvernement souhaite qu’il soit approuvé et entre en vigueur le 1er janvier 2021.

Les documents approuvés à l’unanimité par le Comité national de bioéthique (CBE), ainsi que les appels au « devoir de vigilance et au renforcement des soins palliatifs » du Conseil général du corps médical espagnol (CGCOM), n’ont servi à rien. Les partis du gouvernement, avec la complicité d’une partie de l’opposition, sont restés sourds et ont imprimé une vitesse luciférienne à cette mesure mortelle. Pourtant, encore le week-end dernier, la Conférence épiscopale espagnole a non seulement élevé ses cris contre cette loi qui nie la dignité de la vie, mais a également promu une véritable campagne d’information et de mobilisation populaire contre cette initiative du gouvernement Sanchez. L’objectif est clair : avec cette nouvelle initiative du gouvernement, ils veulent imposer un « nouveau départ » à la civilisation espagnole, qui ignore totalement la tradition chrétienne et l’idée anthropologique qui en découle.

Dans leur message au pays du 11 décembre, lu le dimanche 12 décembre, dans chaque paroisse et célébration religieuse, les fidèles ont pu entendre le cri d’alarme : « le Congrès des députés est sur le point de compléter l’approbation de la loi organique sur la réglementation de l’euthanasie… un texte qui établit une rupture morale ; un changement de finalité de l’État : de la défense de la vie à la responsabilité de la mort infligée… C’est une proposition qui correspond à la vision anthropologique et culturelle des systèmes de pouvoir dominants dans le monde… elle incite à la mort chez les plus faibles. En accordant ce droit présumé, la personne se sent conditionnée à demander la mort lorsqu’une loi la pousse dans cette direction…C’est pourquoi nous appelons les catholiques espagnols à une journée de jeûne et de prière mercredi prochain, le 16 décembre ».

Le vote du Congrès espagnol prévu pour le 16 décembre, peut-être par crainte des effets célestes du jeûne et de la prière, a été reporté au lendemain. Un vote décisif car le Sénat espagnol pourra seulement modifier mais pas rejeter in toto la proposition que le gouvernement veut faire entrer en vigueur à partir du 1er janvier 2021. Le Parti populaire espagnol, VOX et quelques autres ont toujours été ouvertement opposés et menacent déjà de faire appel devant le Tribunal constitutionnel en cas d’approbation par le Sénat. L’Église et les fidèles sont publiquement sur le terrain, avec leurs propres outils : l’engagement, la prière et le jeûne.

L’Espagne deviendra, à partir de janvier 2021, le premier pays de l’Union européenne à autoriser non seulement l’euthanasie mais aussi le suicide assisté. Même la Belgique et les Pays-Bas, où l’euthanasie est également légale, n’ont pas de réglementation sur l’aide à la mort, qui n’est autorisée qu’en Suisse, au Canada et dans l’État de Victoria, en Australie.

Ce sont des jours terribles de la rupture totale avec l’anthropologie chrétienne et la culture civile européenne également en Autriche, où la Cour constitutionnelle a donné le feu vert à l’euthanasie le 11 décembre – le suicide assisté est à ce jour puni de 5 ans de prison -, délibérant non sans ambiguïté l’autorisation de cette pratique. La Cour constitutionnelle a annulé une disposition du droit pénal existant qui interdit toute forme d’assistance aux personnes qui se suicident. La Cour a ordonné au gouvernement de lever cette interdiction d’ici 2021, mais l’arrêt, qui ouvre la voie à l’euthanasie et à l’aide au suicide, réitère l’interdiction de l’homicide sans préciser comment il peut être prouvé que la personne qui demande à être aidée à mourir « dans la dignité » peut, une fois morte, témoigner qu’elle a réellement et sciemment demandé de l’aide pour être tuée et qu’elle n’a pas été tuée contre sa volonté. En Autriche également, la conférence des évêques n’a pas perdu de temps pour publier une déclaration immédiate qui s’est propagée et a stigmatisé la décision de la Cour comme « une rupture culturelle avec la protection inconditionnelle des personnes qui existait jusqu’à présent… Chaque personne en Autriche a pu jusqu’à présent assumer que sa vie est considérée comme inconditionnellement précieuse – jusqu’à sa mort naturelle ». Le président de la conférence des évêques, Mgr Lackner, a littéralement parlé de « rupture de la digue » et a averti qu’avec l’autorisation du suicide assisté, la pression exercée sur les malades et les personnes âgées pour qu’ils y aient recours augmenterait. « Nous ne devons pas renoncer aux personnes, même si elles ont renoncé à elles-mêmes. »

Il est certain que les évêques ne reculeront pas et qu’il y a des raisons de croire à un affrontement long mais déterminé. Le gouvernement du Parti populaire (contre) et des Verts (pour) est appelé à légiférer dans l’année à venir, les socialistes et la gauche autrichienne sont favorables à la libéralisation, la droite verra quelle position elle adoptera. On ne sait pas encore ce qui se passera au Parlement, mais la protestation véhémente et l’inquiétude de l’Eglise sont claires et publiques. Dans de nombreux pays européens, on constate un retour aux idéaux d’eugénisme et d’euthanasie du siècle dernier, qui ont été à l’origine de génocides et d’immenses souffrances.

La peste noire balaie l’Europe, fait peu de cas de la piété chrétienne et déforme ses paroles pour imposer la mort et le désespoir. Dieu merci, il y a une Église et des fidèles qui se lèvent encore aujourd’hui, comme au temps du Lion de Munster (Clemens August von Galen). Un Enfant arrive, cet Enfant qui a échappé aux interdits du Covid, nous le célébrerons à Noël, cet Enfant nous sauve. Et même, il nous a déjà sauvés.

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