Il n’y a pas qu’en France (où l’abandon de l’Institut Pasteur et le « retard » de Sanofi sont peut-être un mal pour un bien, le « mauvais élève » gaulois dénoncé par les médias prompts au dénigrement de tout ce qui est hexagonal aurait-il pour une fois le « nez creux »?) que ça se passe mal, entre effets indésirables, chiffres mensongers, vaccins indisponibles, non respects de contrats par les sociétés pharmaceutiques, etc., et cela sans compter la réticence des gens et malgré une propagande insensée des médias. Bref, entre les compétiteurs de Big Pharma, c’est comme au pancrace, tous les coups (bas, bien sûr) sont permis. Le point du docteur Gulisano.

Retards et échecs : le bluff sur le vaccin « sacré » révélé

Docteur Paolo Gulisano
La NBQ
28 janvier 2021
Ma traduction

Données sur les effets indésirables, analyse critique de la post-commercialisation, publications qui mettent en doute l’efficacité réelle des différents vaccins : il apparaît que nous sommes confrontés à une guerre commerciale entre les fabricants, les institutions européennes et celles nationales. L’abandon de l’Institut Pasteur et de Merck, les doutes d’efficacité sur l’antidote d’AstraZeneca, les retards de Sanofi, les échecs de Pfizer : il faut bien admettre que le public a été trompé. Seuls les évêques y croient encore « aveuglément ».

Pendant des mois, les vaccins ont été annoncés comme la solution, l’unique solution, au problème de la pandémie. Avec le temps et l’annonce de l’arrivée imminente des différents produits, la foi dans le culte du vaccin a pris des proportions démesurées, une foi qui n’admettait ni objections ni scepticisme, au point de menacer de sanctions et de punitions ceux qui avaient osé mettre en doute le rôle salvateur du produit pharmaceutique.

Mais aujourd’hui, face aux premières données sur les effets indésirables, aux premières analyses de post-commercialisation et aux premières publications scientifiques mettant en cause l’efficacité réelle des différents produits, il devient de plus en plus évident que nous sommes confrontés à une véritable guerre commerciale entre les fabricants et entre les institutions européennes et les institutions nationales.

Il semble que les seuls qui aient encore une foi inconditionnelle dans les vaccins soient les évêques de l’Église catholique qui continuent à apporter leur soutien et à les utiliser comme un choix éthique obligatoire pour la population. Un certain récit catholique les considère également comme le résultat d’un grand effort scientifique collectif, qui a vu des scientifiques et des bailleurs de fonds philanthropiques s’unir dans un grand effort pour le salut de l’humanité.

Rien n’est plus éloigné de la vérité. Que la « course aux vaccins » soit depuis toujours une grande course pour mettre la main sur d’immenses profits, on l’a dit dès le début. Qu’un vaccin se fasse en 5-6 ans et non en quelques mois, des voix scientifiques prudentes et équilibrées l’ont répété à de multiples reprises, mais le front du vaccin a toujours sèchement rejeté ces préoccupations.

La situation que nous avons devant nous est celle d’un discrédit mutuel entre de nombreuses entreprises, et en outre plusieurs instituts de recherche prestigieux qui jettent l’éponge contre un virus aussi particulier que le covid-19 : un virus à ARN, un virus qui mute continuellement, un virus appartenant à une famille de pathogènes, les Coronavirus, pour lesquels un vaccin n’avait jamais été fabriqué.

L’Institut Pasteur, la plus importante institution de recherche française, a annoncé qu’il arrêtera son principal projet de développement d’un vaccin anti-Covid, mené en collaboration avec la société pharmaceutique américaine Merck, un authentique géant de Big Pharma, après que les premiers tests cliniques se soient révélés « insuffisamment efficaces ». Lorsqu’il a été administré à l’homme, « le vaccin candidat a été bien toléré, mais les réponses immunitaires induites ont été inférieures à celles observées chez les personnes guéries d’une infection naturelle, ainsi qu’à celles observées avec les vaccins autorisés contre le Covid-19 », a indiqué l’Institut Pasteur dans une note.

Ainsi, alors que l’Institut Pasteur prend son temps pour approfondir ses recherches, et donc met fin à la course folle pour mettre un vaccin à tout prix sur le marché, les inquiétudes concernant les vaccins existants se multiplient.

Dans les prochains jours, l’EMEA, l’Agence européenne des médicaments, devrait conclure le processus d’approbation de la préparation de la société britannico-suédoise AstraZeneca, mais entre-temps, en Allemagne, des publications sont sorties affirmant que le vaccin aurait une efficacité sur les personnes âgées de plus de 65 ans ne dépassant pas 8 %. Considérant que l’âge moyen des personnes décédées en Europe occidentale est de 80 ans, et que c’est donc la population à protéger le plus, on peut se demander si les rapports coûts-avantages de ce produit ne sont pas absolument négatifs.

Les experts allemands ont fait part de leurs inquiétudes quant à la manière dont l’essai du vaccin a été conçu en raison d’un manque apparent des participants les plus âgés aux essais cliniques, et soulignent que Ema a demandé à AstraZeneca de fournir des données supplémentaires, qui ne sont pas disponibles actuellement. Si le vaccin AstraZeneca ne pouvait pas être utilisé sur les plus de 65 ans, les conséquences seraient énormes pour les plans de vaccination dans toute l’Europe. Nous aurions un vaccin « pour les jeunes », où le taux de mortalité est infinitésimal, ce qui serait peu utile pour éradiquer l’épidémie.

Et puis, il y a la question des contrats : nous assistons aux défaillances contractuelles de Pfeizer, qui a manifestement mal fait ses calculs, ce qui serait de toute façon une erreur très grave, ou bien a joué au bluff, en gagnant une énorme part du marché sans même avoir les marchandises prêtes ou programmées pour la livraison. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, lors du Forum économique mondial de Davos, a réprimandé les producteurs de vaccins, leur rappelant qu' »ils doivent respecter les livraisons ».

En réalité, l’Europe aurait dû stipuler des contrats qui ne soient pas des concessions totales aux sociétés pharmaceutiques, allant jusqu’à les exonérer de l’engagement d’indemniser les victimes des vaccins. Aujourd’hui, on voudrait revenir sur ce qui a été accordé à Pfeizer et Moderna pour les produits à venir, à commencer ici par AstraZeneca à qui Bruxelles demande de supprimer la clause de confidentialité du contrat.

En Grande-Bretagne, certains soupçonnent que cette soudaine rigueur morale requise dans les accords contractuels s’explique par le fait que la société est britannique, et donc – après le Brexit – cela pourrait être une forme de représailles de la part de l’Union européenne.

Enfin, l’un des vaccins les plus prometteurs en cours de développement, celui du géant français Sanofi (qui est la même entreprise que celle qui produit l’hydroxychloroquine) souffre de retards dans la préparation, et ne sera pas prêt avant l’automne.

Dommage, car celui de Sanofi sera un vaccin traditionnel, et non une thérapie génique utilisant l’ARNm. Plus sûr, et aussi plus éthique, puisqu’aucune cellule d’embryon humain n’est utilisée.

Bref : au grand dam de ceux qui se sont fait des illusions sur un grand effort collectif de la communauté scientifique, la course aux vaccins est une course où les concurrents ne s’épargnent pas les coups bas. Il est à espérer que l’opinion publique se rende compte qu’elle a été largement trompée et que le véritable moyen de vaincre l’épidémie est de se concentrer principalement sur les thérapies.

Mots Clés : ,
Share This