Le nouveau gouvernement italien, formé par Mario Draghi (ex élève des jésuites, ex de Goldman-Sachs, ex de la BCE, l’homme du système par antonomase), hérite à son tour d’un ministère de la transition écologique [1]. Qu’est-ce qui se cache derrière ce vocable? Malgré ce que les mots voudraient nous faire croire, la réalité n’a pas grand chose à voir avec l’environnement, encore moins avec les images idylliques de petits oiseaux qui font cui-cui. Un jésuite français (la Compagnie semble décidément très impliquée dans l’écologisme politique, sans que l’on puisse affirmer, toutefois, qu’ils sont à l’origine du concept), le père Gaël Giraud, l’explique dans un livre-manifeste paru en France en 2012, et traduit en italien en 2015 (j’ai trouvé cet article sur le très intéressant site italien Chiesa e post Concilio, qui indique ses sources).

[1] Pour mémoire (wikipedia)
  • En Italie: Le ministère de la Transition écologique a été créé en 2021 « pour la transformation du système de production vers un modèle plus durable, rendant la production énergétique, la production industrielle et les modes de vie des gens moins nocifs pour l’environnement ».
    Le ministère a vu le jour le 12 février 2021, comme élément clé de l’intégration du mouvement 5 étoiles dans la coalition gouvernementale de Mario Draghi après la chute du gouvernement Conte II. Le ministère est issu du département pour la transition écologique et les investissements verts, qui faisait partie du ministère de l’environnement et de la protection du territoire et de la mer
  • En France: Le ministère de l’Écologie, renommé ministère de la Transition écologique et solidaire en 2017, puis ministère de la Transition écologique en 2020, est l’administration chargée de préparer et mettre en œuvre la politique du Gouvernement dans les domaines du développement durable, de l’environnement et des technologies vertes, de la transition énergétique et de l’énergie, du climat, de la prévention des risques naturels et technologiques, de la sécurité industrielle, des transports et de leurs infrastructures et de l’équipement.
    Depuis le 6 juillet 2020, la ministre de la Transition écologique est Barbara Pompili, membre du Gouvernement Jean Castex.

Gouvernement: d’un jésuite, un livre-manifeste sur la transition écologique. C’est le communisme 2.0

Chiesa e post Concilio
14 février 2021
Ma traduction

On parle beaucoup ces jours-ci du ministère de la transition écologique du nouveau gouvernement dirigé par Mario Draghi, en réalité une sorte de ministère de l’environnement. Mais il y a plus. Derrière cette « transition », il y a quelque chose qui n’a rien à voir avec l’environnement et l’écologie et qui a beaucoup à voir avec ce que nous appelons le communisme 2.0 et que d’autres considèrent comme l’appauvrissement de la classe moyenne réalisé par le « Great Reset ».

Un livre-manifeste (Transizione ecologica, la finanza a servizio della nuova frontiera dell’economia, EMI 2015) [2] sur le concept de « transition écologique » a été écrit par un jésuite français, le père Gaël Giraud, ancien banquier. Un aspect qui, aujourd’hui, se rattache singulièrement à la circonstance que Draghi est un ancien élève des Jésuites. Bergoglio est lui aussi jésuite.

La transition écologique signifie donc une société de biens communs dans laquelle le crédit est considéré comme un moyen et non une fin pour mener des réformes qui profitent à tous et sont bénéfiques pour l’environnement: rénovation thermique des bâtiments, modification des pratiques de mobilité, augmentation des taxes pour les pollueurs, en pratique une économie de moins en moins énergivore et polluante… La transition écologique est aux prochaines décennies comme l’invention de l’imprimerie l’est au 15ème siècle ou la révolution industrielle l’est au 19ème siècle – explique Giraud – Soit nous réussissons à déclencher cette transition et nous en parlerons dans les livres d’histoire ; soit nous ne réussissons pas, et peut-être en parlerons-nous dans deux générations, mais en des termes très différents!

Puis vint le Covid 19 et ce projet s’est accéléré.
L’économiste jésuite ajoute:

Si nous pensons que l’Homo sapiens européen vaut plus que l’Homo oeconomicus des marchés financiers, alors il vaut la peine de s’engager sur la voie de la transition écologique ».

Derrière tous ces mots, qui à une lecture superficielle semblerait positifs, il y a en fait un projet criminel de partage qui nie à la racine l’identité de l’homme européen. Il y a quelque chose d' »amazonien » et de dionysiaque dans cette orgie de « biens communs ». Quelque chose qui nie la culture européenne apollinienne, qui naît précisément du citoyen-propriétaire : parce qu’on ne peut pas séparer le concept de démocratie du concept de propriété. Un homme qui ne possède pas et qui doit tout à quelque chose de « commun » est un sujet.

C’est pour cela qu’ils veulent que vous ne possédiez rien de physique. La concentration des biens et des informations va dans ce sens: dans le sens d’une expropriation de l’individu sans que celui-ci s’en rende compte. La soi-disant « transition écologique » conçue par les jésuites est un autre moyen d’arriver au communisme 2.0.

Pour eux, vous n’avez pas besoin de posséder votre propre maison mais vous devez la louer peut-être à une multinationale qui, par le biais de la titrisation, a volé le patrimoine public. Vous n’êtes pas obligé de posséder une voiture, car vous devez la partager avec un service d’autopartage. Et enfin, vous n’avez pas besoin de posséder d’argent physique. C’est ainsi que l’on asservit les individus, en leur enlevant peu à peu leur liberté et pour « leur propre bien ».

Toutes les révolutions sont nées du désir des propriétaires de ne pas être politiquement dépendants de ce qui est au-dessus d’eux, l’État. Il suffit de penser à la révolution américaine. Mais essayez de protester quand vous ne possédez rien. Les gens qui ne possèdent rien ne font pas de révolutions, mais seulement des émeutes. Et le pouvoir n’a pas peur des émeutes.


[2] Titre original en français: Illusion financière. Des subprimes à la transition écologique. Les Éditions de l’Atelier, Paris 2012

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