Hier en fin d’après-midi est tombée la nouvelle que la France (euh… Emmanuel Macron) suspendait pour au moins 24 heures l’administration du vaccin Astrazeneca, au nom du « principe de précaution ». Le dépit des médias était palpable, et aurait été comique si le contexte ne prêtait aussi peu à rire. En réalité, la France, comme l’Italie, n’a fait que suivre (avec réticence, semble-t-il) une décision de l’Allemagne, elle même agissant sur la recommandation du prestigieux Paul-Ehrlich-Institut. On est bien loin du complotisme, ou d’une victoire des « no-vax ». Les explications du Dr Gulisano.

Stop Astrazeneca : c’est le 8 septembre (*) pour le mythe vacciniste

Dr Paolo Gulisano
La NBQ
16 mars 2021
Ma traduction

L’impact de la nouvelle du retrait d’Astrazeneca s’inscrit dans la meilleure tradition de la panique post-défaite : une sorte de 8 septembre, entraînant la confusion de la population. Les institutions affichent leur tranquillité, mais aucun vaccin ne présente autant d’effets indésirables. Que savons-nous jusqu’à présent ? La décision du gouvernement allemand fait suite à la recommandation de l’Institut Paul-Ehrlich de suspendre la vaccination en raison de l’augmentation d’une forme particulière de thrombose veineuse cérébrale associée aux vaccinations. Afficher une foi granitique n’est pas scientifique.

C’est pas trop tôt! (**) Après des jours de nouvelles sur les effets indésirables du vaccin Astrazeneca, y compris des morts chez des personnes jeunes et en bonne santé, après la suspension du vaccin dans plusieurs pays, de la Scandinavie à l’Irlande, hier l’Allemagne, la France, l’Espagne et l’Italie ont suspendu l’administration de ce que les médias superficiels continuent d’appeler « l’antidote » au Covid. Concernant l’Italie, l’impact de la nouvelle a été digne de la tradition nationale de panique post-défaite: une sorte de 8 septembre, avec comme conséquence la confusion et l’égarement chez les gens. Dans les grands centres, on a pu assister à des scènes peu édifiantes. À Rome, vers 16h, les gens qui faisaient déjà la queue pour recevoir le vaccin ont été renvoyés chez eux par les opérateurs de la protection civile, quand l’ordre de rompre les rangs est arrivé de l’AIFA. D’abord la consternation, puis les protestations, et enfin Internet a répercuté la nouvelle qui en a surpris plus d’un: le retrait d’Astrazeneca dans tout le territoire national.

Certains parlent déjà de la victoire des No Vax. La réalité est que le bon sens scientifique a prévalu. Bien sûr, beaucoup, à commencer par les politiciens intoxiqués par la progression militaire des opérations de vaccination généralisée, s’empressent déjà de rassurer la population: ce n’est qu’un arrêt temporaire, un repli stratégique. Bientôt, nous retournerons dans les rues pour vacciner un par un tous les Italiens. Luca Zaia [président de région de la Vénétie, Ligue du Nrd, ndt] a qualifié la suspension de « coup dur ». Pour qui? Il s’agit en fait d’un acte nécessaire, motivé par le nombre anormal d’effets secondaires, y compris graves. Aucun vaccin utilisé par exemple pour les vaccinations pédiatriques ne présente autant d’effets indésirables, à l’exception très partielle du Vaccin ROR+V [rougeole-oreillons-rubéole-varicelle, ndt]. Un vaccin qui a en commun avec Astrazeneca un détail: avoir utilisé dans sa préparation des cellules de fœtus humains avortés. Un fait sur lequel devraient réfléchir ces catholiques qui, avec des développements théologiques acrobatiques et bien peu de connaissances scientifiques ont discuté de la licéité morale de ces vaccins. Mais les hypothèses sur le pourquoi de cette réactogénicité du vaccin anglo-suédois doivent encore être confirmées, à partir d’hypothèses très intéressantes et déjà documentées sur leur capacité à créer de graves réactions vasculaires. En dehors de l’Italie, une analyse scientifique très intéressante sur les effets secondaires d’Astrazeneca est celle qui émane du prestigieux Paul-Ehrlich-Institut, en Allemagne.

La décision du gouvernement allemand, qui avait jusqu’à présent tenté de minimiser les données sur les effets indésirables, est intervenue après que l’Institut Paul-Ehrlich ait recommandé la suspension des vaccinations avec AstraZeneca suite à l’analyse des cas survenus jusqu’à présent. Les experts de Paul-Ehrlich ont identifié une augmentation significative d’une forme spéciale très rare de thrombose veineuse cérébrale (thrombose de la veine sinusale) en relation avec une déficience en plaquettes (thrombocytopénie) et des hémorragies temporales, concomitamment avec les vaccinations. Les données seront soumises, analysées et évaluées par l’Agence européenne des médicaments (EMA). Les vaccinations avec le vaccin AstraZeneca en Allemagne seront donc suspendues jusqu’à ce que l’évaluation de l’EMA soit terminée. Enfin, l’Institut Paul-Ehrlich conseille aux personnes qui ont reçu le vaccin d’AstraZeneca et qui se sentent de plus en plus malades plus de quatre jours après la vaccination, par exemple avec des maux de tête sévères et persistants ou des saignements ponctuels de la peau, de consulter immédiatement un médecin.

La décision allemande a également influencé les politiques d’autres pays, dont le nôtre, qui semble toutefois avoir pris cette décision avec beaucoup de réticence. « Jusqu’à présent, près de 7 millions de doses de vaccin ont été administrées en Italie. La surveillance exercée par l’Aifa et notre Service national de santé a permis d’enregistrer très peu d’événements indésirables graves. La suspension temporaire de l’administration du vaccin d’AstraZeneca a été décidée uniquement à titre de mesure de précaution en accord avec l’Allemagne et la France ». C’est ce qu’a déclaré, non sans un certain embarras, le directeur général de la prévention du ministère de la santé, Gianni Rezza. Alors que les personnes déjà vaccinées commencent à se poser des questions sur la sécurité de ce qui a été injecté, tandis que d’autres se demandent ce qu’il adviendra de la deuxième dose prévue, le ministère se dit certain que l’EMEA confirmera bientôt la bonté du vaccin et dissipera tout doute « afin que nous puissions commencer dès que possible et en toute sécurité la campagne de vaccination ».

Une foi granitique, où tout doute est absent.

NDT

(*) L’armistice de Cassibile, signé secrètement le 3 septembre 1943 à Cassibile, un village proche de Syracuse en Sicile, est l’acte par lequel le royaume d’Italie cesse les hostilités contre les forces alliées au cours de la Seconde Guerre mondiale. En Italie, cet armistice (une capitulation, en fait) est communément appelé le « 8 Septembre », date à laquelle il a été rendu public. (wikipedia)

(**) Tanto tuonò che piovve: Expression idiomatique ironique utilisée pour faire allusion à la survenue un évènement attendu depuis longtemps

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