Au Pape pianiste et musicologue raffiné et extraordinairement compétent, ce site a consacré de nombreux articles (essayez le moteur de recherche interne…). Il ne manquait jamais, au terme de chacun des nombreux concerts offerts en son honneur au Vatican de nous offrir un commentaire savant et éclairé sur l’œuvre qu’il venait d’écouter. Non pas comme un « prince de la Renaissance » selon la fine allusion de son successeur, mais, en plus d’un expert, comme un pasteur désireux de nous faire percevoir l’origine divine de la « grande » musique européenne. Ce blog italien consacré à la musique et à la danse nous offre un panorama peut-être pas exhaustif, mais étoffé, illustré de morceaux choisis, de ses préférences musicales

Le magistère du pape Ratzinger sur la musique classique

retracé à travers dix compositeurs de Vivaldi à Pärt en passant par les bien-aimés Bach, Mozart et Beethoven.

Première partie

Vivaldi, Bach, Mozart

Pierachille Dolfini
19 avril 2021
Ma traduction

La photo qui a fait le tour du monde date de l’été 2005. Joseph Ratzinger était pape depuis quelques mois, depuis le 19 avril (et quelques jours auparavant, il avait eu 78 ans). Été 2005. Pour quelques jours de vacances, il avait choisi Les Combes, dans le Val d’Aoste, le même chalet où s’était rendu Saint Jean Paul II. Voici la photo, Benoît XVI au piano, un piano mural. Sur le piano, une partition de Johann Sebastian Bach. « Un auteur qui exprime irrésistiblement la présence de la vérité de Dieu ». Ses yeux sont fixés sur la partition ouverte sur le lutrin, Wolfgang Amadeus Mozart, naturellement. Car « une affection particulière me lie, je pourrais dire depuis toujours, à ce musicien suprême », a révélé le pape (alors pas encore émérite) en 2010, à Castel Gandolfo, après avoir écouté le Requiem du compositeur de Salzbourg.

Une photo qui a révélé à tous la passion de Joseph Ratzinger pour la musique. Née dans la famille grâce à l’harmonium donné à Joseph et à son frère Georg (également prêtre, longtemps directeur du chœur de la cathédrale de Ratisbonne) par leur père – lui aussi, comme le futur pape, s’appelait Joseph. « Lorsque je regarde ma vie, je remercie Dieu d’avoir placé la musique à mes côtés, presque comme un compagnon de voyage, qui m’a toujours offert réconfort et joie », a-t-il dit le 16 avril 2007 quand, pour son quatre-vingtième anniversaire, Gustavo Dudamel a dirigé, dans la salle Paul VI, le Stuttgarter Radio-Symphonieorchesters. Car, a souligné le Pontife, « la musique est vraiment le langage universel de la beauté, capable d’unir les hommes de bonne volonté sur toute la terre et de les amener à élever leur regard vers les hauteurs et à s’ouvrir au Bien et à la Beauté absolus, qui ont leur source ultime en Dieu lui-même ».

La famille Ratzinger. Debout à droite Joseph, futur Pape Benoît XVI

La musique est une passion que Joseph Ratzinger a toujours cultivée, même après son élection comme successeur de Pierre. Jouant du piano, naturellement. Écoutant des concerts – nombreux sont ceux qui ont été proposés au Vatican pendant le pontificat de Benoît XVI. Et en parlant de musique, en musicien qui sait combiner les notes avec la foi, qui sait faire dialoguer l’art avec l’étincelle du Créateur. « La musique nous purifie et nous élève, elle nous fait sentir la grandeur et la beauté de Dieu » : telle est la réflexion faite en octobre 2005 par Joseph Ratzinger, après un concert du Münchner philharmoniker dirigé par Christian Thielemann, souhaitant que « l’harmonie du chant et de la musique, qui ne connaît pas de barrières sociales ou religieuses, puisse représenter une invitation constante pour les croyants et pour tous les hommes de bonne volonté à chercher ensemble le langage universel de l’amour qui rend les hommes capables de construire un monde de justice et de solidarité, d’espérance et de paix ».

Le cardinal Joseph Ratzinger au piano

Il le fait encore aujourd’hui, au monastère Mater Ecclesiae au Vatican, car, comme il le rappelait en 2008, « l’art de la musique est appelé, de manière singulière, à insuffler l’espérance dans l’âme humaine, si marquée et parfois blessée par la condition terrestre ». Il existe un rapport mystérieux et profond entre la musique et l’espérance, entre le chant et la vie éternelle: ce n’est pas pour rien que la tradition chrétienne représente les esprits bienheureux en train de chanter en chœur, charmés et subjugués par la beauté de Dieu. Mais l’art authentique, comme la prière, ne nous éloigne pas de la réalité quotidienne, mais nous y renvoie pour l’ ‘irriguer’ et la faire germer, afin qu’elle porte des fruits de bonté et de paix ».

C’est un magistère sur la musique qui, comme un fil rouge, traverse les presque huit années du pontificat de Benoît XVI, qui a commencé le 19 avril 2005 et s’est terminé, avec le vol en hélicoptère du Vatican à Castel Gandolfo, le 28 février 2013. Un magistère qui continue. Parce que le Pontife émérite, dans sa retraite monastique au Vatican, est revenu à plusieurs reprises sur la valeur et le sens de la musique. Un magistère que l’on tente de retracer à travers les propos de Joseph Ratzinger et de dix auteurs qui lui sont chers. Illuminée, dans les réflexions du Pontife émérite, par une lumière sans précédent.

Benoît XVI à la Scala de Milan le 1er juin 2012

Qu’est-ce que la musique? D’où vient-elle et à quoi tend-elle ? s’est demandé Joseph Ratzinger en 2015 en recevant un doctorat honoris causa de l’Université pontificale Jean-Paul II de Cracovie et de l’Académie de musique de Cracovie. Trois lieux, selon le pape émérite, d’où jaillit la musique.

« En premier, c’est l’expérience de l’amour. Lorsque les hommes sont saisis par l’amour, une autre dimension de l’être, une nouvelle grandeur et une nouvelle ampleur de la réalité s’ouvrent à eux. Et cela les a également incités à s’exprimer d’une nouvelle manière. La poésie, le chant et la musique en général sont nés de cet ‘être saisi’, de cette ouverture d’une nouvelle dimension de la vie ». Une deuxième origine de la musique « est l’expérience de la tristesse, le fait d’être touché par la mort, par la douleur et par les abîmes de l’existence. Dans ce cas aussi, en sens inverse, s’ouvrent de nouvelles dimensions de la réalité auxquelles le discours seul ne peut plus répondre ». Enfin, le troisième lieu d’origine de la musique « est la rencontre avec le divin, qui fait partie dès le départ de ce qui définit l’humain. A plus forte raison, c’est ici qu’est présent le totalement autre et le totalement grand, qui suscite chez l’homme de nouvelles manières de s’exprimer. Peut-être est-il possible de dire qu’en réalité, dans les deux autres domaines – l’amour et la mort – le mystère divin nous touche et, en ce sens, c’est le fait d’être touché par Dieu qui constitue globalement l’origine de la musique. On peut dire que la qualité de la musique dépend de la pureté et de la grandeur de la rencontre avec le divin, avec l’expérience de l’amour et de la douleur. Plus cette expérience est pure et vraie, plus la musique qui en naîtra et se développera sera pure et grande ».

Une valeur spirituelle. Et une valeur sociale, tel est ce que le pape Ratzinger attribue à la musique. « Parce que le langage de la musique est universel, nous voyons des personnes d’origines culturelles et religieuses totalement différentes s’en saisir et s’en inspirer de la même façon, et en devenir les interprètes. Cette universalité de la musique est particulièrement accentuée aujourd’hui grâce aux instruments de communication électroniques et numériques. Combien de personnes dans les pays les plus divers ont la possibilité de participer, chez elles, à ce spectacle musical ou même de le revivre par la suite ! » a déclaré Benoît XVI en 2007 avec un regard tourné vers l’avenir. Presque prophétique pour les temps que nous vivons, des temps de streaming dictés par la pandémie.

Ce n’est pas tout. En 2008, le Pape Ratzinger rappelle l’importance de l’éducation au Beau. « Je pense surtout aux jeunes générations qui, en s’approchant de ce patrimoine artistique, peuvent y puiser une inspiration toujours nouvelle pour construire le monde selon des projets de justice et de solidarité, valorisant, au service de l’homme, les expressions multiformes de la culture mondiale. Je pense aussi à l’importance de l’éducation à la beauté authentique pour la formation des jeunes. L’art dans son ensemble contribue à affiner leur âme et les oriente vers la construction d’une société ouverte aux idéaux de l’esprit », a-t-il dit en 2007 après un concert de Verdi dans l‘Aula Paolo VI.

Une idée réitérée en 2010 lorsqu’il écouté l’orchestre des jeunes italiens au Vatican. « L’étude de la musique a une grande valeur dans le processus éducatif de la personne, car elle produit des effets positifs sur le développement de l’individu, favorisant la croissance humaine et spirituelle harmonieuse. Les conditions actuelles de la société exigent un engagement éducatif extraordinaire en faveur des nouvelles générations. Les jeunes, même s’ils vivent dans des contextes différents, ont en commun leur sensibilité aux grands idéaux de la vie, mais ils rencontrent de nombreuses difficultés pour les vivre. Ils recherchent également, de manière parfois confuse et contradictoire, la spiritualité et la transcendance, afin de trouver l’équilibre et l’harmonie. À cet égard, j’aime observer que la musique est capable d’ouvrir les esprits et les cœurs à la dimension de l’esprit et amène les gens à lever leur regard vers le haut, à s’ouvrir au Bien et à la Beauté absolus, qui ont leur source ultime en Dieu ».

« Dans les cultures et les religions les plus diverses, on trouve une grande littérature, une grande architecture, une grande peinture et une grande sculpture. Et partout, il y a aussi de la musique. Dans aucune autre sphère culturelle, on ne trouve une musique aussi grande que celle née au sein de la foi chrétienne : de Palestrina à Bach, à Händel, à Mozart, Beethoven et Bruckner. La musique occidentale est quelque chose d’unique, qui n’a pas d’équivalent dans les autres cultures. Certes, la musique occidentale va bien au-delà de la sphère religieuse et ecclésiastique. Et pourtant, elle trouve sa source la plus profonde dans la rencontre avec Dieu », expliquait Joseph Ratzinger en 2015. Un fil rouge qui traverse toutes ses réflexions sur les grands auteurs.

En voici dix, racontées (par ordre chronologique et accompagnées de liens avec quelques suggestions d’écoute) à travers les mots de Benoît XVI.

Benoît XVI dans la salle Paul VI au Vatican

I. Antonio Vivaldi (1678-1741)

« Le Magnificat est le chant de louange de Marie et de tous les humbles de cœur, qui reconnaissent et célèbrent avec joie et gratitude l’action de Dieu dans leur vie et dans l’histoire ». Par deux fois, Benoît XVI a médité sur la prière de Marie mise en musique par Antonio Vivaldi.

« Magnificat est la parole qui est sortie du cœur de Marie, aimée de Dieu pour son humilité. Et cette parole est devenue le chant quotidien de l’Église à l’heure des vêpres, l’heure qui invite à la méditation sur le sens de la vie et de l’histoire. Jusque là, la ‘parole’. Et la musique de Vivaldi ? Il convient tout d’abord de noter qu’il a composé les arias solos expressément pour certains des chanteurs qui étaient ses élèves à l’hôpital vénitien de la Pietà: cinq orphelins aux qualités de chant extraordinaires. Comment ne pas penser à l’humilité de la jeune Marie, de laquelle Dieu a tiré de ‘grandes choses’? Ainsi, ces cinq ‘solos’ représentent presque la voix de la Vierge, tandis que les parties chorales expriment l’Église-Communauté. Toutes deux, Marie et l’Église, sont unies dans l’unique cantique de louange au ‘Saint’, au Dieu qui, avec la force de l’amour, accomplit son projet de justice dans l’histoire ».

Ce sont les mots du pape Ratzinger en 2007 lorsque la page de Vivaldi a résonné avec l’orchestre et le chœur de laVerdi dirigés par Zhang Xian. En 2012, toujours dans la salle Paul VI, c’est Riccardo Muti qui a interprété le Magnificat en sol mineur avec l’orchestre et le chœur de l’Opéra de Rome. « Vivaldi est un grand représentant de la tradition musicale vénitienne. Qui ne connaît pas au moins les Quatre Saisons! Mais sa production sacrée reste peu connue. Sa musique dans le Magnificat exprime la louange, l’exultation, l’action de grâce et aussi l’émerveillement face à l’œuvre de Dieu, avec une extraordinaire richesse de sentiments: du choral solennel du début, dans lequel toute l’Église magnifie le Seigneur, au vif Et exultavit, au beau moment choral de l’Et misericordia sur lequel il s’attarde avec des harmonies audacieuses, riches en modulations soudaines, pour nous inviter à méditer sur la miséricorde de Dieu qui est fidèle et s’étend à toutes les générations ».

Écoutez ici le Magnificat d’Antonio Vivaldi dirigé par Riccardo Muti.

Dans la salle Paul VI, en mai 2011, toujours avec les musiciens de l’Opéra de Rome, a résonné le Credo en sol majeur de Vivaldi. « Un morceau – rappelle Benoît XVI – probablement composée en 1715 sur lequel je voudrais faire trois remarques. Tout d’abord un fait anormal dans la production vocale de Vivaldi: l’absence de solistes, il y a seulement le chœur. De cette façon, Vivaldi veut exprimer le ‘nous’ de la foi. Le ‘Credo’ est le ‘nous’ de l’Église qui chante, dans l’espace et dans le temps, en tant que communauté de croyants, sa foi; ‘mon’ affirmation du ‘credo’ est insérée dans le ‘nous’ de la communauté. Je voudrais ensuite signaler les deux splendides tableaux centraux: Et incarnatus est et Crucifixus. Vivaldi s’attarde, comme c’était l’usage, sur le moment où le Dieu qui semblait lointain devient proche, s’incarne et se donne sur la Croix. Ici, la répétition des mots, les modulations continues rendent le profond sentiment d’étonnement devant ce Mystère et nous invitent à la méditation, à la prière. Une dernière observation. Carlo Goldoni, grand représentant du théâtre vénitien, notait lors de sa première rencontre avec Vivaldi: ‘Je l’ai trouvé entouré de musique et le bréviaire à la main’. Vivaldi était prêtre et sa musique est née de sa foi ».

Écoutez le Credo d’Antonio Vivaldi ici

II. Johann Sebastian Bach (1685-1750)

Pour Benoît XVI, Jean-Sébastien Bach est le « maître des maîtres ». Un musicien qui avait une conception profondément religieuse de l’art: honorer Dieu et recréer l’esprit de l’homme. « Soli Deo gloria. Cette phrase apparaît comme un refrain dans les manuscrits de Bach et constitue un élément central pour comprendre la musique du grand compositeur allemand. La dévotion profonde était un élément essentiel de son caractère, et sa foi solide a soutenu et illuminé toute sa vie. Sur la couverture du Kleines Orgelbüchlein, on peut lire ces deux lignes: Au Dieu Très-Haut pour l’honorer, aux autres pour les instruire. L’écoute de sa musique rappelle une grande construction architecturale dans laquelle tout est harmonieusement disposé, comme si l’on cherchait à reproduire cette harmonie parfaite que Dieu a imprimée à sa création », rappelle le Souverain Pontife en 2011 après un concert à Castel Gandolfo avec l’ensemble New Seasons dirigé par Albrecht Mayer et la violoniste Arabella Steinbecher interprétant la Partita n°2 en ré mineur pour violon seul et le Concerto en ut mineur Bwv1060. Pour Joseph Ratzinger, Bach « est un splendide architecte de la musique, avec un usage inégalé du contrepoint, un architecte guidé par un tenace esprit de géométrie, un symbole d’ordre et de sagesse, un reflet de Dieu, et ainsi la pure rationalité devient musique au sens le plus élevé et le plus pur, beauté éclatante ».

Écoutez ici la Partita n° 2 en ré mineur de Johann Sebastian Bach.

Bach, au centre de la réflexion de Benoît XVI également lors de l’audience du mercredi 31 août 2011 consacrée à la « beauté de l’art comme véritable chemin vers Dieu, la Beauté suprême » et à la musique « la plus grande apologie de notre foi. A l’égal du sillage lumineux des saints et plus que les arguments de la raison ». Et pour ce faire, Joseph Ratzinger fait appel à sa mémoire personnelle d’auditeur. « Je me souviens d’un concert de musique de Johann Sebastian Bach, à Munich, dirigé par Leonard Bernstein. À la fin de la dernière pièce, la Cantate Bwv 140 Wachet auf, ruft uns die Stimme, j’ai senti, non par raisonnement, mais au plus profond de mon cœur, que ce que j’avais entendu m’avait transmis la vérité, la vérité du compositeur suprême, et m’a poussé à remercier Dieu. À côté de moi se trouvait l’évêque luthérien de Munich et spontanément je lui ai dit : « En entendant cela, on comprend: c’est vrai; la foi si forte est vraie, et la beauté qui exprime irrésistiblement la présence de la vérité de Dieu ».

Écoutez ici la Cantate Wachet auf, ruft uns die Stimme de Johann Sebastian Bach.

III. Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791)

« Une affection particulière me lie, je pourrais dire depuis toujours, à ce musicien suprême », se souvient Benoît XVI en 2010, à Castel Gandolfo, l’Orchestre de Padoue et de Vénétie interprétant le Requiem en ré mineur, une page que le compositeur de Salzbourg, mourant, a laissé inachevée. « Chaque fois que j’écoute la musique de Mozart, je ne peux m’empêcher de penser à l’église de ma paroisse, lorsque, enfant, les jours de fête, résonnait une de ses messes: dans mon cœur, je percevais qu’un rayon de la beauté du Ciel était parvenu jusqu’à moi et je ressens cette sensation chaque fois, aujourd’hui encore, en écoutant la grande méditation, dramatique et sereine, sur la mort qu’est son Requiem. Dans Mozart, tout est en parfaite harmonie, chaque note, chaque phrase musicale est ainsi et il ne pourrait en être autrement; même les opposés sont réconciliés et la Heiterkeit, la sérénité de Mozart enveloppe tout, à chaque instant. C’est un don de la Grâce de Dieu, mais c’est aussi le fruit de la foi vivante de Mozart, qui – surtout dans sa musique sacrée – réussit à faire ressortir la réponse lumineuse de l’Amour divin, qui donne l’espérance, même lorsque la vie humaine est lacérée par la souffrance et la mort », médite le Pape Ratzinger pour qui « le Requiem de Mozart est une haute expression de la foi, qui connaît bien le caractère tragique de l’existence humaine et qui ne passe pas sous silence ses aspects dramatiques, et qui est donc une expression de foi proprement chrétienne, consciente que toute la vie humaine est illuminée par l’amour de Dieu ».

Écoutez ici le Requiem de Wolfgang Amadeus Mozart dirigé par Claudio Abbado.

Dans l’Ave Verum Corpus en ré majeur, interprété pour Benoît XVI par le laVerdi de Milan, Joseph Ratzinger voit un moment de contemplation. « Le regard de l’âme se pose sur le Saint-Sacrement, pour reconnaître en lui le Corpus Domini, ce Corps qui a été véritablement immolé sur la croix et d’où a jailli la source du salut universel. Mozart a composé ce motet peu avant sa mort, et on peut dire que la musique y devient véritablement prière, abandon du cœur à Dieu, avec un profond sentiment de paix ».

Écoutez ici l’Ave Verum Corpus de Wolfgang Amadeus Mozart.

A suivre….

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