Comme on le constate chaque jour, une info chasse l’autre et les nouvelles d’effets secondaires, quotidiennes encore la semaine dernière, ont quasiment disparu des médias. Il n’est plus question que du « succès » de la campagne de vaccination, qui s’accélèrerait, nous dit-on (et de la réouverture prochaine des terrasses). Discours destiné en réalité à stimuler le comportement grégaire et à allonger les files devant les « vaccinodromes ». Comment expliquer, sinon, qu’il y a tellement de doses disponibles que le ministre de la santé lui-même en appelle à l’incivilité des candidats pour « resquiller » et se faire vacciner même s’ils ne cochent pas toutes les cases pour y avoir « droit »? Bref, dans l’agenda des « autorité » et des médias, l’intérêt des personnes est loin d’être le premier souci. Le docteur Gulisano nous apprend, chiffres à l’appui, que le nombre de contagions parmi les vaccinés est en augmentation. Une information, celle-là, soigneusement passée sous silence, entretenant chez les gens un faux (et dangereux) sentiment de sécurité.

Contagions en hausse parmi les vaccinés. Sommes-nous sûrs que ça marche?

Dr Paolo Gulisano
La NBQ
6 mai 2021
Ma traduction

Depuis quelques semaines, on ne lit plus de nouvelles d’effets secondaires, et encore moins de décès. Les vaccins – qui sont toujours les mêmes depuis janvier – ne provoquent plus d’effets indésirables, même si dans les services d’urgence des hôpitaux, les personnes qui présentent des symptômes vasculaires ou neurologiques quelques jours après l’administration d’une dose de vaccin sont toujours nombreuses. Pour connaître l’ampleur réelle du phénomène, il faudra toutefois attendre le prochain rapport actualisé de l’AIFA [agence italienne du médicament], faisant le point sur une réalité encore sous-estimée et sous-déclarée.

Mais il y a un autre phénomène qui émerge sur une presse qui reste réduite au silence: celui des personnes infectées et positives malgré qu’elles aient été vaccinées. Le cri d’alarme vient de l’Association Nursing Up, le syndicat italien historique des infirmiers, fondé en 1997 par un groupe d’infirmiers pour défendre les infirmiers eux-mêmes. Il s’agit d’un syndicat autonome, représentatif de la catégorie, indépendant de la politique gouvernementale et qui n’est lié à aucun parti politique ni inspiré par aucune idéologie.

Antonio De Palma, président national de Nursing Up, a rendu publique son inquiétude face à l’augmentation constante du nombre de professionnels de santé infectés. En particulier il rapporte la situation de l’hôpital de Taormina, où le 2 mai dernier s’est déclaré un foyer de Covid dans le département de cardiologie. La faute de quelques infirmières « No Vax » ? Pas du tout. Les médecins et les infirmières de l’hôpital sont tous déjà régulièrement vaccinés avec deux doses. Il est donc inutile de chercher des boucs émissaires faciles. De Palma indique que depuis des semaines, son association reçoit des rapports de toute l’Italie concernant des travailleurs sanitaires touchés par le Covid alors qu’ils ont été vaccinés, dans presque tous les cas avec des vaccins Pfizer.

Les déclarations du président de Nursing Up sont très intéressantes : « Les raisons des contagions des infirmières déjà vaccinées ne peuvent pas [ne pas] être liées à l’efficacité imparfaite déjà connue des médicaments ».

Une efficacité imparfaite qui est connue aussi des professionnels de santé, mais qui est absolument niée au niveau institutionnel. Et une fois de plus, on ne peut que se demander quelle est la part de propagande dans cette campagne de vaccination, selon laquelle les vaccins continuent de représenter la seule issue face à l’épidémie. Une campagne de vaccination dont on vante le nombre toujours plus important de personnes vaccinées.

Pourtant, selon certaines sources, au moins 20 % des personnes qui se font vacciner le font non pas parce qu’elles croient aux bienfaits du médicament, mais par crainte de représailles institutionnelles, comme de perdre son emploi, ne pas pouvoir se déplacer librement, ne pas pouvoir rendre visite à ses amis et à ses parents, devoir rester confiné en permanence. De ce point de vue, le Green Pass est assurément une arme puissante pour « convaincre » ceux qui ont encore des doutes sur les effets des vaccins de les amener dans les centres de vaccination de masse, de gré ou de force.

Un outil de pression qui n’aurait aucune raison d’être, si les vaccins s’avéraient inefficaces, comme c’est le cas. Les vaccinés pourraient en effet représenter une source de contagion. Ceci est encore confirmé par les propos de De Palma, qui réclame le dépistage des niveaux d’anticorps chez le professionnels de santé pour éviter l’exposition au risque de contagion de ces collègues déjà vaccinés, travaillant dans les salles avec des patients fragiles, et qui « pourraient involontairement devenir eux-mêmes un véhicule de contagion dès lors qu’ils infectent même ceux qui ont déjà été soumis à la deuxième dose ».

L’alarme sur la faible efficacité des vaccins avait déjà été lancée en janvier dernier: le professeur Peter Doshi, professeur associé à l’Université du Maryland et chercheur sur les services de santé, avait déclaré que l’efficacité réelle des vaccins à ARNm se situerait entre 19% et 29%. Doshi avait noté des divergences dans les données fournies par Pfizer et Moderna, données quelque peu « forcées » (notamment parce qu’elles utilisaient des « covid-19 suspectés et des patients présentant des symptômes de covid-19 non confirmés »). Le professeur Doshi avait rappelé à juste titre que le seuil d’efficacité d’un vaccin pour obtenir l’autorisation des autorités réglementaires (l’Ema et les différentes agences nationales) est fixé à 50%.

Pfizer et Moderna ont tous deux déclaré avoir atteint une efficacité de 95 % dans leurs essais de phase II. Cette thèse n’a pas encore été vérifiée, mais le retour d’expérience des hôpitaux semble dévaloriser – et pas qu’un peu – cette affirmation. Il serait souhaitable, à la lumière des nombreux cas d’agents de santé tombés malades du Covid malgré le vaccin, d’entamer une procédure de vérification sérieuse, pour ne pas donner à la population générale des illusions sur les effets réels des vaccins.

Mots Clés : ,
Share This