Les intervenants sont John Kerry, les incontournables Jeffrey Sachs et Joseph Stiglitz, plus le « gotha » de l’écologisme pro-contrôle des naissances et pro-avortement (manque plus que sainte Greta!) et apparemment, Bruno Lemaire devrait représenter la France comme ministre de l’économie. Et pendant ce temps là, le Pape ouvre à Rome, avec Mario Draghi les travaux des États généraux de la naissance (plaidant que « sans natalité, il n’y a pas d’avenir« ). Décidément, le « en même temps » de Macron fait des émules.

(De gauche à droite) La secrétaire au Trésor Janet Yellen, Mgr Marcelo Sánchez Sorondo et l’envoyé pour le climat John Kerry.

Conférence sur le Great Reset / Le Vatican accueille de nouveau le gotha (pro-avortement) de l’écologisme

De hauts responsables de l’administration Biden participent ce vendredi au Vatican à une conférence au sommet.

La secrétaire au Trésor, Janet Yellen, et l’envoyé spécial pour le climat, John Kerry, participeront à la conférence intitulée « Rêver d’un meilleur redémarrage (restart) ».

(original en anglais: Edward Pentin, NCR)

CITÉ DU VATICAN – La secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen, l’envoyé du président Biden pour le climat, John Kerry, et les dirigeants du FMI, de la Banque mondiale et de l’Union africaine participeront vendredi au Vatican à une conférence au sommet sur le thème « Rêver d’un meilleur redémarrage ».

Organisée par les académies pontificales des sciences et des sciences sociales, cette rencontre d’une journée, à laquelle participent les ministres des finances des États-Unis, de la France, de l’Espagne, de l’Allemagne, de l’Italie, du Mexique et de l’Argentine, vise à tirer parti des récents efforts intergouvernementaux déployés pour lutter contre les inégalités, le changement climatique et la faim à la suite de la crise du COVID.

La conférence, qui se déroulera en ligne et en présentiel [désolée! c’est le mot à la mode, ndt], s’inspire de l’encyclique sociale Fratelli Tutti publiée par le pape François en 2020. Elle couvrira deux thèmes principaux : « La solidarité financière et fiscale », qui portera sur un programme de restructuration de la dette du G20 pour les pays les plus pauvres du monde, et « La durabilité écologique intégrale », qui examinera le changement climatique dans le contexte d’une transformation « durable et équitable » du système énergétique et alimentaire.

Ce dernier sujet reprendra de nombreux thèmes du Sommet de la Terre organisé par le président Biden, un récent symposium en ligne qui a rassemblé une foule de dirigeants mondiaux, dont le pape François. Les sujets abordés seront également « une ambition climatique plus forte » pour limiter le réchauffement de la planète à 1,5 degré Celsius, et l’intégration des stratégies de transformation énergétique et alimentaire pour réaliser une « transition harmonieuse ».

Kerry, l’organisateur principal du Sommet de la Terre, sera l’un des deux orateurs principaux de la réunion de vendredi. L’autre sera la directrice générale du Fonds monétaire international, Kristalina Georgieva. Les deux orateurs principaux seront présents au Vatican en personne.

Participera également à la réunion de vendredi Raj Shah, président de la Fondation Rockefeller, qui, parallèlement à ses projets humanitaires, finance depuis des années des programmes de contraception et des fournisseurs d’avortements dans le monde entier. Shah a travaillé pour l’USAID [United States Agency for International Development: l’Agence des États-Unis pour le développement international, fondée en 1961 par JFK, est chargée « du développement économique et de l’assistance humanitaire dans le monde. L’agence travaille sous la supervision du président, du département d’État et du Conseil de sécurité nationale »] pendant la présidence de Barack Obama et, avant cela, il a occupé plusieurs postes de direction au sein de la Fondation Bill et Melinda Gates.

Parmi les autres intervenants figurent deux orateurs réguliers des Académies pontificales : les économistes Jeffrey Sachs et Joseph Stiglitz, tous deux alignés sur la gauche politique. Avocat du contrôle de la population connu pour son soutien non critique à la Chine et son étroite collaboration avec le sénateur Bernie Sanders, Sachs a utilisé sa dernière participation à une réunion de l’Académie pontificale pour lancer une attaque cinglante contre l’administration Trump quelques mois avant l’élection présidentielle.

Dans leur matériel publicitaire pour la conférence de vendredi – qui, contrairement à d’autres événements de l’Académie, n’était pas annoncée sur l’un ou l’autre des sites Web des Académies pontificales – les organisateurs affirment que « la crise actuelle et l’état de confusion mondiale ne sont autres que la fin du globalisme de l’égoïsme, de l’exclusion et de la culture du gaspillage ». Ils ajoutent que « l’inégalité et la faim augmentent, posant des défis éthiques, économiques et politiques majeurs auxquels les décideurs politiques et la société civile doivent réagir. »

Le programme de la conférence note que le pape François, « comme de nombreux autres dirigeants, a souligné que cette situation exige un nouveau démarrage de la solidarité et de la fraternité dans la configuration économique et politique mondiale dans la perspective du développement humain ».

« Une combinaison de forces depuis les années 1980 (mondialisation de l’indifférence, révolution des technologies numériques, changements institutionnels) a généré de forts effets centrifuges dans les économies avancées, approfondissant les divisions existantes », ajoute le programme.

Ces préoccupations, poursuit-il, ont été « au centre des discussions récentes au G7, au G20, au FMI et à l’ONU, ainsi qu’au sommet ibéro-américain et, plus récemment, au sommet de la Terre organisé par le président Biden les 22 et 23 avril ».

Pour cette raison, il propose que « des changements importants dans la politique internationale et l’architecture financière sont nécessaires pour lutter contre les inégalités, ainsi que des plans complets pour lutter contre le changement climatique et la transformation du système alimentaire. »

Les organisateurs du Vatican tentent d’émettre une note d’espoir, concluant le résumé du programme en disant que l’homme a les ressources nécessaires pour que la richesse, et les gains résultant de la libre circulation du capital et du travail, puissent être équitablement répartis entre les pays et les groupes sociaux, mais ils ajoutent : « Il faut le vouloir. »

La publicité du programme cite un passage de Fratelli Tutti qui souligne l’importance de la « musique de l’Évangile » qui imprègne tous les aspects de la vie et qui est la « source de la dignité et de la fraternité humaines. »

La grande réinitialisation (/Le Great Reset)

La conférence de demain n’est que la dernière d’une série de réunions internationales accueillies par le Vatican dont les objectifs coïncident avec les visions intergouvernementales pour le futur, notamment le Great Reset promu par le Forum économique mondial.

Elle est également conforme à la politique des académies pontificales des sciences et des sciences sociales. Au cours de ce pontificat et sous la direction de son chancelier argentin, l’évêque Marcelo Sanchez Sorondo, les académies ont souscrit de manière inconditionnelle à la science du changement climatique, limitant les orateurs aux seuls partisans de cette science et interdisant les sceptiques du changement climatique.

Les académies se sont également étroitement liées aux objectifs de développement durable (ODD) des Nations unies, qui feront également partie des discussions de demain.

Les ODD, dont l’architecte principal est Jeffrey Sachs, sont 17 objectifs interdépendants élaborés par l’Assemblée générale des Nations unies, qui appellent à une action urgente pour parvenir à « un avenir meilleur et plus durable pour tous » d’ici à 2030.

Cependant, le Vatican est resté silencieux sur les objectifs 3.7 et 5.6, qui font tous deux référence à la « santé sexuelle et reproductive » – des noms de code de l’ONU pour l’avortement et la contraception.

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