Je ne souhaite pas alimenter une polémique, mais simplement poser une question que curieusement, personne n’a soulevée jusqu’à présent.

Que pense Benoît XVI?
Ou plutôt que ressent-il?

De la tristesse, sans doute. François a utilisé son nom (frauduleusement, puisqu’il a déformé ses intentions) pour faire passer en force une mesure qui constitue une rupture flagrante, et même, comme beaucoup l’ont souligné, une « gifle », en contredisant frontalement son magistère.

D’habitude, les médias du Vatican s’arrangent pour nous faire passer un message (en général, c’est Mgr Gänswein qui sert d’intermédiaire, en accordant une interviewe à un journal quelconque) selon lequel Benoît XVI approuve sans réserve son successeur (voire qu’il aurait lui-même fait la même chose s’il en avait eu l’occasion… bon, dans ce cas, cela aurait été difficile) et qu’il n’y a pas l’épaisseur d’une feuille de papier de soie entre les « deux papes ». Personne n’y croit, mais l’honneur du régnant – ou du moins la légitimité de sa décision – est sauf.

Cette fois, rien, pas un mot, pas une rumeur…

Il est permis de se demander si ce silence n’est pas lui-même un aveu – ou plutôt, un désaveu.

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