Après le meurtre du père Olivier Maire par un réfugié rwandais qu’il hébergeait dans sa communauté et qui était déjà le responsable de l’incendie ee la cathédrale de Nantes, le commentaire de Lorenza Formicola dans la Bussola. Il énumère les très nombreuses agressions et actes de vandalisme dont les catholiques ont été la cible ces derniers temps en France, et qui est l’une (sinon la principale) des clés de lecture du drame, alors que (scandaleusement) les médias se focalisent unanimement et presque uniquement sur le passif psychiatrique du « malheureux » Rwandais, dont ils tentent (!!) de cerner le « profil » tout en avertissant que toute « récupération » serait inadmissible.

Eglise à vendre en France.
Bientôt un restaurant? Une discothèque?

France, meurtre d’un prêtre dans un pays christianophobe

Lorenzo Formicola
La NBQ
10 août 2021
Ma traduction

Le père Olivier Maire a été assassiné à Saint-Laurent-sur-Sèvre, en Vendée, dans l’ouest de la France. Son corps sans vie a été retrouvé hier matin, après que le meurtrier se soit rendu à la police. C’était le même homme, un immigré du Rwanda, qui avait brûlé la cathédrale de Nantes. Et il était en liberté. En France, la christianophobie est omniprésente.

Un prêtre a été assassiné à Saint-Laurent-sur-Sèvre, en Vendée, dans l’ouest de la France. Son corps sans vie a été retrouvé hier matin après que le meurtrier se soit rendu à la police.

Emmanuel Abayisenga, un clandestin rwandais qui se trouvait en France depuis 2012, s’est présenté à la gendarmerie de Mortagne-sur-Sèvre pour avouer le meurtre du père Olivier Maire. C’est le même homme qui a mis le feu à la cathédrale de Nantes l’été dernier. Il avait été libéré sous contrôle judiciaire au début du mois de juin et, dans l’attente de son procès en 2022, s’était réfugié chez les missionnaires montfortains à Saint-Laurent-sur-Sèvre. Pour être reçu, il a dit aux prêtres qu’il s’était converti au catholicisme.

Et maintenant, les autorités suivent évidemment la piste du cas psychiatrique, pas de radicalisation. C’est un nouveau drame au cœur de l’été français. Encore un épisode qui montre comment le métier le plus dangereux en France aujourd’hui est d’être prêtre, ou de se dire catholique. Parce que cette fois, il ne s’agit peut-être pas de l’attentat islamique « habituel », mais cela reste un meurtre en haine du christianisme.

La France est le pays d’Europe où se produisent chaque année le plus grand nombre d’épisodes de violence contre les symboles et les personnes du christianisme. Rien que la semaine dernière, une église a été cambriolée à Lingueuil en Touraine ; la chapelle du Pietat entre Lourdes et Argelès-Gazost a été profanée de diverses manières ; la porte de l’église Sainte Thérèse à Rennes a été détruite pendant la nuit après que la rosace de l’église ait été endommagée quelques semaines plus tôt ; et à Notre-Dame de Nice, un immigré a tenté de voler un coffre antique dans l’église. Surpris, il a menacé de mort les fidèles et le prêtre. Une menace qui résonne encore dans la même basilique où, en octobre dernier, un Tunisien a décapité trois catholiques au nom d’Allah.

Le vandalisme, les incendies criminels, les profanations et les attaques de toutes sortes sont de plus en plus répandus. Les médias français commencent enfin à ouvrir des débats sur les causes de la haine anti-chrétienne. Ils essaient de comprendre ce que représente cette vague de christianophobie, mais pour l’instant tout tombe dans le vide et dans l’oubli. Un peu comme les cinq années écoulées depuis l’attentat islamique dans lequel le père Hamel a perdu la vie.

Les attaques contre le christianisme ont augmenté de 285 % entre 2008 et 2019. En un mois, avant la cathédrale Saint-Pierre et Saint-Paul de Nantes, un incendie a dévasté la cathédrale Saint-Pierre de Rennes, un autre a détruit le toit et la sacristie de l’église Saint-Paul de Corbeil-Essonnes, près de Paris, et un autre encore a embrasé l’abbaye de Ligugé, dans la Vienne. Triste chronique d’un mois ordinaire en France.

Lorsque nous avons interviewé l’évêque de Fréjus-Toulon, Dominique Rey, il nous a dit que les attaques contre les églises en Europe ont lieu dans le contexte d’une société européenne caractérisée par le sécularisme, le nihilisme, l’hédonisme, le relativisme culturel et moral, le consumérisme et une perte généralisée du sens du sacré. En 2016, Les cloches sonneront-elles encore demain ? , de Philippe de Villiers, raconte que la « fille préférée » de l’Eglise catholique, la France, est en train de devenir la « fille préférée de l’Islam ». « Avec arrogance, ils nous poussent à réécrire l’histoire de France à la lumière de ‘l’apport de la civilisation islamique' », écrit de Villiers.

L’une des raisons pour lesquelles la haine anti-chrétienne est sous-estimée par le gouvernement français vient également de la crainte d’alimenter ce que l’on appelle l’islamophobie, c’est-à-dire la crainte que certaines personnes blâment instinctivement les musulmans, ce qui explique que l’on pense que cacher les nouvelles ou ne pas les contextualiser est le meilleur palliatif. Entre 2008 et 2020, les crimes haineux ont quadruplé. La France de 2021 ne semble donc pas très éloignée de la France imaginée dans Le Figaro par Marcel Proust dans La mort des cathédrales. L’écrivain pensait qu’un jour, les cathédrales françaises seraient transformées en maisons de jeu. L’histoire lui donne raison : aujourd’hui, de nombreuses églises ont été transformées en discothèques, pubs, restaurants, salles de sport et centres islamiques (*). D’autres ont été démolies pour faire place à des parkings, des centres commerciaux et des immeubles résidentiels.

Selon les rapports annuels sur les crimes anti-chrétiens, en France et en Allemagne, les attaques sont principalement causées par les vagues migratoires à dominante musulmane. En Espagne, cela est vrai dans une certaine mesure : dans de nombreux cas, la matrice est anarchiste ou féministe. Cependant, l’objectif est commun : effacer tous les symboles religieux de la sphère publique. L’ultra-laïcité française sape les fondements de toute la société. Les bases ont été posées pour la disparition non seulement de la religion de la vie publique, mais de la foi du peuple français. Parce que lorsqu’un prêtre est assassiné et qu’une cathédrale devient un musée, la civilisation n’a plus de foyer. Des églises fermées, des berceaux vides et la mort d’une civilisation. Qui n’est pas exactement une parmi d’autres.

Ndt

(*) Dernier épisode en date (et très récent):

L’ancienne église Saint-tienne-le-Dépenné, située dans le quartier Outre Seille à Metz, a été mise en vente. Son prix avoisine un million d’euros.
Actuellement, cinq à six professionnels sont intéressés par le bien. D’ici quelques mois, l’intérieur de 750m2 réparti sur trois niveaux pourrait bien se transformer en appartement, salle de réception ou salle de restauration…

*

https://france3-regions.francetvinfo.fr/grand-est/moselle/metz/metz-l-eglise-saint-etienne-le-depenne-est-a-vendre-2203528.html
Share This