De retour de Brastilava, il a sorti au bénéfice des journalistes ravis quelques-unes des saillies-choc dont il a le secret. Spectacle garanti. J’avais lu quelques titres, ici et là, mais je n’avais pas eu le temps (ni l’envie) d’approfondir. Le « jeune prêtre » d’AM Valli, qui avoue quelques tendances masochistes, l’a fait (un peu), et il nous livre ses réflexions. Accablées.

La vidéo en version originale:

Et la traduction en français, sur le site Vatican News: https://www.vaticannews.va/fr/pape/news/2021-09/pape-francois-conference-de-presse-retour-slovaquie-hongrie.html

« Voler!! Aïe aïe aïe… »

Face aux derniers débordements du pape François à la presse dans son vol de retour de Slovaquie, deux choix s’offraient à nous : étendre le fameux voile pieux ou dénoncer. Le jeune prêtre n’a pu contenir son indignation et a envoyé cet article.

Je ne sais même pas pourquoi je continue à me faire du mal en commentant épisodiquement les événements de la Sainte Église romaine. Hier, c’était la fête de Notre-Dame des Douleurs et je suis tombé sur la phrase attribuée à saint Bernard selon laquelle « l’âme est plus là où elle aime que là où elle vit ». C’est peut-être pour cela que de nombreux catholiques souffrent des douleurs de l’enfer face à ce pontificat. C’est le grand amour pour l’Église, pour l’épouse du Christ, qui nous pousse à rester sous la croix, en constatant qu’il n’y a plus aucune trace de saint Pierre.

Il est même difficile de commenter tant d’insipidités dites en si peu de minutes, que je résume en quelques lignes :

a) le pape lance une attaque totalement gratuite contre le cardinal Burke, en mentant sur la position du cardinal sur le covid :

Même dans le collège des cardinaux il y a des négationnistes et l’un d’entre eux, le pauvre, a été hospitalisé avec le virus… ironie de la vie.

Le pape coud sur le cher cardinal l’étiquette infamante de « négationniste », un terme qui, aujourd’hui, n’est plus utilisé, même par l’armada des médias mainstream, et c’est un mensonge pur et simple de l’attribuer à Burke. Être contre la stratégie de vaccination mondiale selon le discours dominant ne signifie pas nier l’existence du covid !
Et puis je trouve vraiment scandaleux ce « le pauvre » et ce « ironie de la vie », qui dénotent un niveau d’humanité vraiment embarrassant, typique de l’orgueil et du profond mépris pour ceux qui ne pensent pas de la même manière qui caractérise l’âme du progressiste moyen. Ceux qui sont avec eux savent très bien de quoi je parle.

b) Il juge « sympathique » d’avoir donné par erreur la communion à une femme juive, dans une histoire où le grotesque, la superficialité et l’irrationalité théologique se rejoignent parfaitement. Voici les mots exacts :

La seule fois où j’ai eu une chose sympa, c’est quand je suis allé servir la messe dans une maison de retraite, j’étais dans le salon, et j’ai dit : qui veut la communion ? Toutes les personnes âgées ont levé la main. Une petite vieille dame a levé la main, a pris la communion et a dit : « Merci, je suis juive ». Et j’ai dit : « Ce que je t’ai donné est aussi juif ». La communion n’est pas un prix pour les parfaits – pensez au jansénisme – la communion est un don, un cadeau, c’est la présence de Jésus dans l’Église et dans la communauté. Ensuite, ceux qui ne sont pas dans la communauté ne peuvent pas communier, comme cette dame juive, mais le Seigneur a voulu la récompenser à mon insu.

c) Il réinterprète l’histoire de l’Église de manière très fantaisiste, en mettant ensemble des choses qui n’ont rien à voir avec le sujet qu’il voudrait traiter.

Plus précisément, on lui demande ce qu’il pense du débat entre les évêques américains sur le refus de la communion à des catholiques pro-avortement comme le président Biden. Sa réponse est incroyable, jugeant « politique » et non « pastorale » l’action d’un évêque qui reste fidèle à tous ses devoirs, parmi lesquels figure aussi la remontrance au pécheur. Et pour appuyer cette considération, il cite des événements inattendus qui n’ont rien à voir avec le sujet qu’il aborde : la nuit de la Saint-Barthélemy, la chasse aux sorcières, le Campo de’ Fiori [où se trouve la statue de Giordano Bruno, moine dominicain qui y fut brûlé vif le 17 février 1600, ndt], Savonarole.

Ensuite, je trouve ironique l’accusation d’une « église politique » portée par la personne qui l’a le plus transformée en un véritable parti politique en l’écrasant sur le front mondialiste-progressiste, c’est-à-dire sur ce côté du Pouvoir qui sape le plus l’anthropologie chrétienne, base de la construction d’une politique saine comme forme de charité.

d) « Unions pour tous », avec une photo souriante comme première nouvelle sur avvenire.it:

Le pape après avoir répété à juste titre que l’Eglise est contre le mariage homosexuel parce qu’elle n’a pas le pouvoir de changer les sacrements (il manque juste un ‘malheureusement/quel dommage!’) a ensuite dit une énormité comme si elle allait de soi, en se référant à la loi française sur la reconnaissance des unions civiles. Voici ses mots :

Mais il existe des lois qui tentent d’améliorer la situation de nombreuses personnes ayant une orientation sexuelle différente. Il est important de les aider. Si un couple homosexuel veut mener une vie commune, les États ont la possibilité civile de les soutenir, de leur donner la sécurité en matière d’héritage et de santé. Les Français ont une loi à ce sujet.

Eh bien, c’est l’acte de décès de la bataille que l’Église avait toujours soutenue contre les Dico [DIritti e doveri delle persone stabilmente COnviventi, ndt] ou les Pacs, puisque l’union entre personnes du même sexe est admise comme un « bien » et donc, en tant que tel, doit aussi être protégée par la loi.

Je note seulement que c’est avec cette nouvelle qu’Avvenire a décidé d’ouvrir son journal en ligne hier soir, avec une belle photo d’un Bergoglio rarement souriant. Ce n’est certainement pas une coïncidence : c’est une preuve supplémentaire que l’infiltration homosexualiste a atteint des niveaux désormais dévastateurs.

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