(*) référence à Pinocchio, celui de Collodi, pas le mièvre dessin animé de Walt Disney!

Depuis ce matin, les bulletins d’informations (si on peut encore les appeler ainsi, mais c’est juste pour nous comprendre) moulinent que les enfants vont pouvoir être vaccinés dès 5 ans (les parents ont-ils perdu la tête?), sans que ce soit une obligation (mais on sait ce que valent leurs promesses), et illustrent leur matraquage de reportages débiles dans les hôpitaux montrant à quel point les gamins sont heureux – et leurs géniteurs… frappés de stupeur mentale, pour ne pas dire abrutis. En Italie, ils vivent exactement la même chose, et Andrea Zambrano (La NBQ) brosse un tableau inquiétant de l’évolution de la situation. Là, vraiment, on commence à avoir peur – et ce n’est pas du Covid.

En France: « Le Père Noël est une ordure » (c’est seulement une citation, bien sûr)
(Photo Le Parisien)

Quelle tristesse, les enfants entraînés dans le « pays des jouets » du vaccin.

Andrea Zambrano
18 décembre 2021
https://lanuovabq.it/it/che-pena-i-bimbi-attirati-nel-paese-dei-balocchi-vaccinale

Le récit médiatico-politique larmoyant du lancement de la campagne de vaccination pédiatrique : le gouverneur, la fanfare, les médecins clowns, les ballons, les seringues colorées, les parents apprivoisés. Et la grave superficialité qui consiste à dire que « il est sûr » sans savoir quoi que ce soit sur les effets indésirables et l’utilité. Propagande d’Istituto Luce sur les salles d’opération transformées en un pays de jouets où le jeu et l’ignorance règnent en maîtres et où le risque d’une expérimentation est banalisé.

Le prix « Il était une fois le journalisme » de la semaine va sans aucun doute aux reportages télévisés qui ont raconté, entre le 15 et le 16 décembre, le lancement de la campagne de vaccination sur la population en âge pédiatrique 5-11 ans.
Il s’agit de matériel vidéo pour l’Istituto Luce [L’Unione Cinematografica Educativa, équivalent italien de l’INA] que dans 40 ans nous regarderons avec un soupçon de suffisance comme un exemple de propagande médiatique en fonction anti-covid.

Sur les images, on voit des médecins vaccineurs habillés en Docteur Patch qui injectent des enfants avec des seringues colorées, à côté d’eux des infirmières qui gonflent des ballons et des personnages habillés en super-héros car le message qui doit passer est que le vaccin rend plus fort. Décors joyeux, messages rassurants, médecins clowns, abus de la « thérapie du sourire » réservée à ces enfants vraiment malades pour lesquels la gaieté dans les thérapies longues et douloureuses est réellement porteuse d’espoir et de salut.

Dans certains centres de vaccination, il y a même la fanfare – la fanfare ! C’est le cas du centre Spallanzani (grand hôpital de Milan, ndt), rapporté par Sky Tg24 avec l’enthousiasme d’une fête champêtre qui fait portes ouvertes.

Tout suit une narration précise, il y a un code de questions de la part des journalistes et un script chez les interviewés, les parents, avec des phrases qui dépassent la barrière de la logique : « La vaccination doit être faite – dit l’un d’entre eux – nous sommes tous indécis, mais il est juste de la faire », un autre : « Nous sommes heureux, nous espérons qu’elle sera faite par tous ».

Le directeur de l’hôpital affirme même que « j’étais plus inquiet qu’eux (tu m’étonnes… on ne sait rien des effets indésirables, ndlr) alors que les enfants ont été très forts et ont donné du courage à leurs parents qui étaient tendus, ce qui est compréhensible (bien sûr, mais pourquoi? ndlr) « .

Vous savez bien: la décision de les vacciner appartient à leurs parents, les gamins à cet âge ne connaissent rien – heureusement – des culbutes acrobatiques de Burioni [un des médecins qui depuis le début de l’épidémie écume les plateaux télé] et des querelles entre médecins. Alors pourquoi leur organiser ce cirque Barnum, si ce n’est pour leur donner le sentiment d’avoir fait quelque chose comme les grands mais sans pouvoir en supporter le poids ?

« Une journée vécue avec le sourire », poursuit la journaliste, en tendant le micro à un gouverneur Zingaretti [PD, région Latium] surréaliste, venu couper le ruban de la journée inaugurale : « Je lance un appel aux mères, aux pères et aux grands-parents (qu’ont-ils à voir là-dedans ? ndlr) pour qu’ils viennent ici et accueillent cette opportunité de protéger nos enfants ».

Dans le reportage, les cabinets médicaux sont transformés en espaces colorés dans lesquels les enfants peuvent « s’occuper de l’inoculation avec légèreté (le leitmotiv est de s’inoculer avec légèreté, sans penser à l’utilité et à la sécurité, inconnues pour le moment, ndlr).

Et que le chantage à la vaccination pédiatrique soit un retour au jeu qui n’a rien à voir avec la santé, vu les données risibles des contagions et celles, encore plus intangibles, des cas graves, la preuve en est donnée par l’émission Porta a Porta, dont l’équipe est allé rendre visite aux enfants napolitains visités par Vincenzo De Luca [gouverneur PD de la Campanie]: « Tu fais le vaccin pour pouvoir ensuite retourner jouer sans crainte », dit le suffisant gouverneur de Campanie avec un paternalisme de vice-roi bourbonien. Mais c’est un film déjà vu avec des adolescents – vous vous souvenez ? – pour que vous puissiez retourner prendre l’apéritif et vous amuser » et avec les étudiants universitaires « pour que vous puissiez obtenir votre diplôme ».

« Combien de personnes dans la classe de votre fils ont été vaccinées ? » demande le journaliste. La mère répond : « Malheureusement, très peu » (forcément! C’est le premier jour, ndlr) mais elle dit qu’elle se sent « chanceuse ». Le médecin explique qu’en « Amérique, ils vaccinent et il n’y a pas de problèmes », mais il est clair qu’il n’a pas lu le VAERS américain [Vaccine Adverse Event Reporting System, programme américain qui surveille la sécurité des vaccins, ndt] qui a déjà enregistré le décès d’un premier enfant cinq jours après le vaccin, un mois seulement après le début de la campagne.

Et il ne semble pas avoir lu tout le reste. Par exemple, qu’il n’y a aucune raison pour que les enfants participent à l’essai étant donné l’inconsistance de la mortalité due au Covid à cet âge. En Allemagne, le risque de mortalité lié au Covid ne peut être calculé, tandis qu’en Italie, l’ISS [institut de surveillance sanitaire] a recensé 35 enfants sur 10 millions dans la tranche d’âge 0-19 ans, sans toutefois dire combien d’entre eux étaient gravement malades ou à risque.

Mais il est clair que l’ISS n’est pas doué pour les chiffres, alors qu’il devrait l’être. Comme l’a noté l’épidémiologiste Maurizio Rainisio, « selon l’ISS, un enfant âgé de 5 à 11 ans sur 7 000 serait destiné aux soins intensifs ». En réalité, « le risque est de 1 sur 86 000, et non de 1 sur 7 000 ». Broutilles.

Broutilles, comme les observations du professeur Giovanni Frajese, devenue virales, au sous-secrétaire de la santé Pierpaolo Sileri, auquel il a rappelé que la vaccination des enfants est encore une expérience et le sera au moins jusqu’à Juillet 2024 alors que « l’autorisation au vaccin pour les enfants a été donnée par l’EMA [Agence européenne du médicament] avec une étude de deux mois et faite sur – seulement – 3.000 enfants ».

Et pourtant, ces jours-ci, les centres de vaccination deviennent le pays des jouets de Pinocchio : un endroit sans règles et sans limites, où les enfants s’amusent et où l’ignorance règne. Au moins l’ignorance des éventuels effets indésirables, étant donné que le nombre de personnes testées – comme l’a répété la commission scientifique du Comité du 15 octobre – est insuffisant pour détecter d’éventuels effets indésirables graves. Un endroit où le risque de cet essai, s’il existe, est banalisé aux yeux des parents et soustrait aux oreilles des enfants.

Ce sont les mêmes ASL [agences sanitaires locales – chez nous ARS, agences régionales de santé] et autorités régionales qui veulent imposer le droit à l’avortement, donner la pilule abortive aux jeunes filles mineures gratuitement et sans le consentement des parents, ridiculiser et exclure les objecteurs de conscience, acheter des enfants avec la pratique criminelle de la GPA.
La même idéologie est à l’origine de toutes ces folies, folies qui toucheront bientôt les moins de cinq ans, comme l’a annoncé le vice-ministre Costa. À cette occasion, le capitaine Vaccino fera également partie des super-héros. Le pays des jouets ne ferme pas son manège.

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