Andrea Cionci recale définitivement le commentaire des médias, qui s’étaient empressés de clamer que Benoît XVI avait fait son mea culpa (*). Et surtout, il souligne que Benoît XVI a pris acte que François l’a certes soutenu PERSONNELLEMENT, mais pas PUBLIQUEMENT, comme il aurait dû le faire.

Le grand coup du pape Ratzinger. ce que nous dit réellement Benoît XVI, et pourquoi il cite le « pape François »?

https://www.liberoquotidiano.it/articolo_blog/blog/andrea-cionci/30419837/joseph-ratzinger-mossa-cosa-dice-benedetto-xvi-perche-cita-papa-francesco.html

En fait, avec la lettre publiée hier, Benoît XVI a fait un geste énorme: non seulement il a clarifié une coquille dans le mémoire de défense préparé par ses avocats, prenant ses accusateurs au dépourvu, mais il a assumé tout le mal des abus dans l’Église, tout comme Jésus-Christ a assumé tous les maux du monde.

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En lisant cette lettre, on reste le souffle coupé.
D’une part, il n’admet rien au niveau de la responsabilité personnelle, et d’autre part, il ne peut pas expliquer comment quelqu’un pourrait même penser à le traiter de menteur.

(…).

Par ailleurs, Benoît XVI assume, avec un courage indomptable, à 94 ans (!), toute responsabilité, mais en tant que PAPE, représentant de tout le clergé.

Absolument fantastique, ensuite, la phrase suivante : « Je suis particulièrement reconnaissant de la confiance, du soutien et de la prière que le pape François m’a exprimés personnellement« .

Évidemment, Bergoglio lui aura envoyé un mot, ou passé un coup de fil, et le pape Benoît l’aura remercié pour ce geste, tout en soulignant l’absolue vérité, à savoir que cela s’est fait UNIQUEMENT SUR UN PLAN PERSONNEL et donc PAS PUBLIQUE, comme cela aurait été approprié.

Même les journaux bergogliens ont été scandalisés ces derniers jours par le fait que Bergoglio n’a pas consacré un seul mot à le défendre devant le monde.

Il l’a pourtant fait il y a quelques années, en des temps insoupçonnés, comme on peut le voir dans cette vidéo, où Bergoglio lui-même défendait Benoît XVI sur l’affaire du prêtre abuseur Marcial Maciel, en disant que le cardinal Ratzinger avait fait tout ce qu’il pouvait, luttant contre la résistance interne au sein même du clergé, et finalement, petit à petit, il a réussi à excommunier Maciel. Bergoglio pouvait se permettre ce beau geste il y a quelques années, mais aujourd’hui la musique a changé : Ratzinger doit être détruit au niveau de l’image, car sur certaines questions que vous connaissez bien – et que nous ne voulons pas répéter pour la énième fois – il n’y a pas de remède.

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Andrea Cionci (extrait)

(*) Et voila le bref commentaire d’AM Valli: il dit l’essentiel, en peu de mots.

On parle beaucoup de la lettre que Benoît XVI a écrite en réponse aux accusations portées contre lui dans le rapport sur les abus de Munich. C’est un texte limpide, dans lequel le pape émérite ne cache pas qu’il a été blessé par ceux qui l’ont jugé menteur. Une lettre qui, au-delà de l’occasion qui l’a motivée, nous raconte comment Benoît XVI vit cette dernière phase de sa vie terrestre et prend aussi la valeur d’une brève, mais intense, leçon théologique. Il reste incompréhensible que la presse italienne (voir Repubblica et Corriere della sera) parle du « mea culpa » de Ratzinger alors qu’en réalité avec le document intitulé Analisi dei fatti da parte dei collaboratori di Benedetto XVI, l’équipe qui a travaillé pour lui à la reconstitution des événements démonte toutes les accusations portées contre lui.

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https://www.aldomariavalli.it/2022/02/09/la-lettera-di-benedetto-xvi-non-un-mea-culpa-ma-una-lezione/
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