On saura gré au blog argentin The Wanderer de prendre un peu de hauteur et surtout de ne pas se joindre à la cohorte des tout nouveaux (et autoproclamés) experts en géopolitique, stratégie militaire et polyorcétique qui ont pris sur les plateaux télé la place laissée vide par les virologues de salon et les médecins d’opérette. Il pointe du doigt l’inconsistance des dogmes du politiquement correct, battus en brèche par les développements ukrainiens, des énergies « propres » aux sanctions contre la Pologne et la Hongrie jusqu’à il y a peu voués aux flammes de l’enfer pour crime de lèse-majesté anti LGBT (malheureusement la « droite » qui pourrait ici marquer un point décisif, reste otage de la dictature de la pensée et garde le silence).

La guerre et les dogmes éphémères du progressisme international

Le conflit entre la Russie et l’Ukraine est une situation complexe, et donner un avis fondé nécessite des connaissances en géopolitique et en histoire, que je n’ai pas. Je n’en parlerai donc pas.

Cependant, à cause de la guerre, on voit se produire des événements qu’il est intéressant d’analyser, ou du moins d’observer, en détail.

En voici quelques-uns.

  • La guerre russo-ukrainienne est une nouvelle conséquence et tardive de la disparition de l’Empire austro-hongrois aux mains des vainqueurs de la Première Guerre mondiale. Les peuples qui étaient sous la couronne des Habsbourg vivaient ensemble en paix, dans un équilibre stable des pouvoirs. Avec la disparition de l’empire, la plupart de ces peuples ont été condamnés à passer des décennies sous la domination soviétique, et avec la disparition de cette dernière est venu le plongeon dans des guerres longues et cruelles, comme celles de Serbie et de Bosnie. Il ne serait pas étonnant que le conflit actuel se termine par la réduction de l’Ukraine à la Galicie des Habsbourg ; cela finira comme cela a commencé, mais après un bain de sang.
  • La guerre et la russophobie qui en résulte ont conduit les pays occidentaux à entamer une course désespérée pour obtenir des sources d’énergie qui les libéreront de leur dépendance vis-à-vis de la Russie. Et cela signifie revenir aux énergies fossiles ou polluantes. La Belgique, pour ne citer qu’un exemple, a annoncé qu’elle allait reporter de 25 ans le démantèlement des réacteurs nucléaires destinés à la production d’électricité, et l’Europe entière tente de réactiver les mines de charbon qui avaient été fermées. Au rythme où vont les choses, dans quelques mois, les seuls défenseurs des « énergies propres » qui resteront dans le monde seront le pape François et Greta Thunberg.
  • Jusqu’à il y a un mois, les pays parias de l’Union européenne étaient la Pologne et la Hongrie, et ils risquaient de lourdes sanctions et pénalités allant jusqu’à l’expulsion de la Communauté. Le motif était leur refus de reconnaître le « droit » à l’avortement et les « droits » des LGBT. Aujourd’hui, par contre, ils sont devenus les pays choyés, les enfants exemplaires de l’UE, car ce sont eux qui ont accueilli des millions de réfugiés ukrainiens.

D’après ce que nous pouvons voir, les dogmes du progressisme international ont une consistance et une durabilité plutôt éphémères. Il suffit d’un conflit relativement petit et ciblé pour les faire exploser. Et cela montre ce que nous savions déjà : ils ne sont rien d’autre que les caprices de cette bourgeoisie oisive qui prend la fuite quand les patates brûlent. Reste à savoir combien d’entre eux seront capables d’affronter la mort pour l’énergie propre ou les « droits » de la diversité.

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Algunas reflexiones sobre la guerra

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