Avec François, les sixties sont de retour


John Vennari, qui dirige la revue traditionaliste "Catholic Family News", réagit aux souvenirs d'enfant de chœur du Pape dans une lettre à un petit italien de 9 ans publié dans un livre pour enfants (4/3/2016)

Cet épisode a été évoqué ici: Souvenirs d'enfance d'un futur Pape

John Vennari, a choisi comme illustration de son article un dessin de Tom Wolfe (j’imagine qu’il s’agit de l’auteur du « Bûcher des vanités ») datant de 1965, et sous-titré : L’homme d’église d’aujourd’hui à la hootenanny, pour atteindre les jeunes (la hootenanny est un rassemblement de musiciens folk de caractère festif né aux États-Unis dans les anéées 50).
Vennary ajoute : Avec François, c’est comme si les années 60 et 70 étaient de retour….



Les commentaires grossiers de François sur la Messe Latine traditionnelle

John Vennari
www.cfnews.org
Traduction d'Anna


Rorate Cœli a obtenu et publié un extrait du livre qui est non seulement inquiétante, mais donne un aperçu de la pensée de François au sujet de l'ancienne Messe de l'Église.

[François répondait à la question d'Alessio, un petit italien de 9 ans: "Etais-tu à côté du prêtre, quand tu étais enfant de chœur?]

Cher Alessio,
oui, j'étais enfant de chœur. Et toi ? Quel rôle as-tu parmi les enfants de chœur ? C'est plus facile d'être enfant de choeur maintenant, tu sais. Sache que quand j'étais enfant, la messe était célébrée différemment d'aujourd'hui. À l'époque, le prêtre était face à l'autel, qui était contre le mur, et non pas face au peuple. Puis le livre avec lequel il disait la messe, le missel, était placé sur le côté droit de l'autel. Mais avant la lecture de l'Evangile, il devait toujours être déplacé sur le côté gauche. C'était mon rôle, je devais le transporter de droite à gauche puis de gauche à droite. C'était fatiguant ! Le livre était lourd ! Je le prenais avec toute mon énergie, mais je n'étais pas si fort : une fois, je l'ai pris et je suis tombé, de sorte que le prêtre a dû m'aider. Voilà une tâche que je réalisais ! La messe n'était pas en italien alors. Le prêtre parlait, mais je n'y comprenais rien, de même que mes amis. Alors, pour nous amuser, nous imitions le prêtre en déformant des mots pour créer des énonciations étranges en espagnol. Nous nous amusions, et nous aimions vraiment servir la messe.



Qu’a donc effectivement enseigné François à cet enfant de chœur de neuf ans, et à chaque jeune qui lira le livre?

1) Le Novus Ordo protestantisé est supérieur à l'ancienne, indigeste Messe Tridentine «d'un autre monde", où le prêtre était face à l'autel et non pas au peuple, et où les fidèles semblaient ne pas comprendre ce que le prêtre disait.
2) La Messe et les choses qui relèvent de la Messe peuvent être objet de divertissement bon marché, y compris de la part d'enfants de chœur pendant qu'ils servent la messe.

Combien tout cela est contraire à l'esprit du Catholicisme!
Le Dons de Piété et de Crainte de Dieu, deux des Sept Dons de l'Esprit Saint, nous inspirent une crainte révérencielle de Dieu, qui nous rend conscients de la grandeur de Dieu et de notre petitesse, ainsi qu'un respect profond envers les choses qui se rapportent à Dieu, et qui doivent être traitées d'une manière pleine de révérence.
Ces Dons ne semblent pas se manifester en François. Lorsque François parle de la Messe, il n'y a pas davantage de sentiment du surnaturel.

François, le Jésuite moderniste, se vante auprès d’un enfant de neuf ans, et de milliers d'autres enfants qui recevront un exemplaire de ce livre, que «déformer un peu les paroles pour créer des expressions bizarres» est une pratique admissible pour un enfant de chœur. L'important, en réalité, est que «Nous nous amusions…». L'extrait du livre nous rappelle un autre épisode – capturé par cette vidéo - où François se moquait d'un petit enfant de chœur qui gardait comme il se doit les mains jointes en prière. «Tes mains, sont-elles collées ensemble?» avait demandé François, prenant les mains de l'enfant, les écartant et les rejoignant.

Pour François, certains des aspects les plus sacrés de la pratique catholique peuvent faire l'objet d'un jeu: «Nous avons déformé les paroles" de la Messe, "nous nous sommes amusés», «Tes mains, sont-elles collées ensemble?»

Qui est-il, cet homme (ndt: censuré!) que nos Cardinaux contemporains ont élu en 2013?

Après un mois de cette papauté, j'affirmais publiquement que je ne permettrais jamais au Pape François d'apprendre la religion à mes enfants.
Après presque trois ans de ce règne tumultueux, je confirme cette affirmation avec la plus grande force.

La raillerie vulgaire d'aspects de la Messe, de la part de François (qui me fait penser aux prêtres Novus Ordo du début des années 70 se donnant tout le mal possible pour être "cool" et "un des vôtres"), son éloge public de l'avorteuse Emma Bonino, son silence coupable face au devoir de s'opposer à la loi des unions civiles homosexuelles en Italie (qui est passée grâce à son silence), sa récente approche de la contraception selon l'éthique situationniste, où il a indiqué que l'usage de la contraception est une option comme protection contre le virus Zika, et ses innombrables paroles et actions scandaleuses qui font de lui pire qu'un mélange de Cardinal Bernardin (1928-1996, archevêque de Chacago, de réputation très progressiste...) et de Leonardo Boff du XXIe siècle, [tout cela] érode de plus en plus son autorité morale. Les fidèles catholiques courent s'abriter presque à chaque fois qu'il ouvre la bouche.

C'est pourquoi j'ai peur lorsque François paraît sur le point de mettre la main sur quelque chose de catholique qui m’est cher, car il semble subvertir tout ce qu'il touche.

Saint Alphonse de Liguori nous dit dans une Lettre du 24 octobre 1774 qu'il est possible qu'un Pape soit élu qui n'ait pas la plus grande gloire de Dieu dans ses préoccupations, que ce Pape ne recevra pas l'aide de Dieu dont il a besoin, et que les choses iront de mal en pis.

Saint Alphone écrit au moment d'un Conclave papal :

« En ce qui concerne les évêques, très peu d'entre eux possèdent une ferveur véritable pour les âmes… Il nous faut donc prier Jésus Christ qu'il nous donne comme chef de l'Église quelqu'un qui soit doté de plus d'esprit et de zèle pour la gloire de Dieu que de savoir et de sagesse humaine. Il devrait être libre de toute attache partisane et de toute estime humaine. Si par hasard, et pour notre plus grande malchance, nous avions un Pape qui n'a pas la gloire de Dieu pour son seul objectif, le Seigneur ne l'aidera pas beaucoup et les choses de la présente condition iront de mal en pis ».



À présent nous sommes dans une situation où nous avons un Pape qui semble manifester certains des pires aspects du Jésuitisme moderniste, qui ne semble pas être guidé par l'esprit de Dieu, et sous lequel les choses vont de mal en pis. Le Message de Fatima nous dit de "prier beaucoup pour le Saint Père", et Saint Alphonse de Liguori exhorte de même les catholiques à prier afin que le Seigneur corrige une telle situation.

En attendant, nous continuons de résister publiquement aux paroles et aux actions du Pape François qui semblent contraires à la Foi de toujours, et de promouvoir la Foi Catholique traditionnelle auprès de tous ceux qui sont dans notre sphère d'influence.

Nous terminons en citant le célèbre Père Francisco Suarez, parmi les nombreux qui nous rappellent la nécessité de résister:


« Si [le Pape] donne un ordre contraire aux bonnes coutumes, il ne faudrait pas lui obéir; s'il essaye de faire quelque chose qui est manifestement opposé à la justice et au bien commun, il sera licite de lui résister; s'il attaque par la force, par la force il peut être repoussé, avec une modération appropriée à une défense juste ».