La nouvelle langue des esclaves


Comment le nouvel ordre mondial nous assujettit avec les mots. Un autre article - formidable - de Massimo Viglione (25/10/2016)

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La nouvelle langue des esclaves


Massimo Viglione
www.riscossacristiana.it
24 octobre 2016
Ma traduction

* * *

[Le nouveau vocabulaire] sert à créer des esclaves: esclaves d'abord du point de vue mental et spirituel, puis psychologique et finalement physique


Homophobie, xénophobie, islamophobie, la ministre, la conseillère, la présidente, identité sexuelle, gay, identité de genre, sexe biologique, "Je suis hétéro", migrants, préjugés de toutes sortes, multiculturalisme, "rôle des femmes", etc. etc.
Le nominalisme (ndt: selon la définition du Larousse "Doctrine philosophique selon laquelle les mots ne désignent pas la réalité, mais seulement notre représentation de celle-ci") était une doctrine de racines gnostiques condamnée par l'Eglise au Moyen Age. Dit avec le maximum de simplicité conceptuelle, c'était la tentative hérétique de remplacer la réalité par le «flatus vocis» (souffle de la voix), par un concept auquel ne répondait aucune réalité effective.
Le mensonge idéologique, en fait.
Parce que ceux qui utilisent ces instruments de coercition de masse savent bien que «les mots sont des rochers», qui influent lourdement sur l'esprit humain, parfois même plus que la réalité. En changeant les mots ou la signification des mots, on ne change pas la réalité, bien sûr, mais la perception idéologique et psychologique de la réalité par l'individu et la société tout entière.

Pour prendre l'exemple le plus connu et éclatant, il suffit de penser au changement du sens qui a été donné à l'époque des Lumières et de la Révolution française aux termes «liberté», «égalité», «démocratie», «peuple», etc.
C'est de là que tout a commencé, et cela ne s'est plus arrêté. Quand des révolutions marquant une époque - qu'elles soient politiques, religieuses, sociales ou encore intellectuelles et morales - sont en cours, on voit toujours apparaître un nouveau vocabulaire.

Aujourd'hui, le nouveau vocabulaire du néant institutionnalisé est très riche et s'enrichit chaque jour et chaque jour, il détermine des changements sur l'esprit des gens, en particulier des plus faibles, des distraits, des naïfs ou tout simplement des opportunistes.

Et ainsi change la société. Et ainsi changent nos vies. Et ainsi changent avant tout les enfants, et avec eux l'avenir de tous, l'histoire de l'humanité.

Et puisque le changement en cours marque une époque, et est d'une subversivité sans fin, il faut beaucoup de mots subversifs et vides, un parfait nominalisme révolutionnaire visant à détruire l'ordre spirituel, moral, politique, et même socio-économique et ethno-anthropologique du monde entier.

Les termes ci-dessus, ainsi que beaucoup d'autres qui pourraient être mentionnés [ndt: j'ajoute en vrac ce qui me vient à l'esprit: tolérance, "vivre ensemble", insécurité, "les peurs", citoyenneté, incivilités, accueil, "respect de l'autre", quartiers, grands frères, professeure, écrivaine, "la maire"... bon, je m'arrête là, il faudrait des pages!!], servent à créer des esclaves: esclaves d'abord du point de vue mental et spirituel, puis psychologique et finalement physique. Le fait que ces nominalismes soient soutenus par la législation totalitaire (c'est-à-dire que celui qui s'y oppose est un monstre social et risque même la prison: essayez de dire que vous êtes homophobe ou xénophobe) est la preuve irréfutable de ce que nous affirmons, autrement dit de leur tâche de créer esclaves.

Qui pensons-nous que sont les esclaves?
Si pour diverses raisons, le fait de devenir des esclaves ne nous dérange pas, au moins dérangeons-nous pour nos enfants et petits-enfants, qui le deviennent dès la naissance et donc ne comprendront jamais qu'ils le sont.

Cette pensée du moins devrait nous déranger, et pas qu'un peu. Moi, elle me dérange. Et être dérangé ne suffit pas. Nous devons réagir. Et immédiatement. Et tous.