Miracle! Un aveugle a recouvré la vue


L'aveugle, c'est François qui, lors de la conférence de presse dans l'avion de retour de Suède, a fait marche-arrière sur l'immigration. Alors que jusqu'à présent, il prônait l'accueil illimité, il a admis la nécessité de réguler les flux migratoires Commentaire ironique d'Antonio Socci (4/11/2016)


Jean-Marie Guénois résume ainsi les propos du Pape dans le Figaro du 1er novembre:

Dans l'avion le ramenant de Suède mardi, le pape a corrigé sa pensée sur la question de l'accueil des réfugiés en Europe en conseillant aux gouvernements de ne pas accueillir au-delà de leur possibilité sous peine de payer « le prix politique » car les réfugiés non intégrés vont alors former des « ghettos » , ce qui est « très dangereux ».
(La suite ici)


A écouter aussi, le commentaire audio du même interrogé par le site Boulevard Voltaire: (1)

Mais quel crédit accorder à de tels propos?
Antonio Socci est sévère, soupçonnant le Pape (ce que j'avais moi-même immédiatement pensé en entendant rapporter l'information) de simple opportunisme se limitant à sa préoccupation pour sa popularité, à l'instar de n'importe quel politicien.
Les médias ont été légèrement perturbés par ce qui ressemble à un revirement inattendu (notamment les bergoliatres italiens de Vatican Insider, Il Sismografo et l'Avvenire, ce qui n'a pas échappé à Giuseppe Rusconi dans un réjouissant commentaire à lire en italien ici) mais il en faut apparemment bien plus pour éroder durablement la popularité du Pape qu'ils ont adopté (???)

TOURNANT (PARTIEL) AU VATICAN?


www.antoniosocci.com
2 novembre 2016
Ma traduction

* * *

Comme on le sait, même le Dalaï Lama , qui pourtant est en exil et qui est lui-même réfugié en Inde, a pris au cours des derniers mois une position critique sur la marée migratoire qui a déferlé sur l'Europe: «Ils sont devenus trop nombreux. L'Europe et l'Allemagne ne peuvent pas devenir arabes. L'Allemagne est l'Allemagne».
Dans cette interview au Frankfurter Allgemeine Zeitung, il a ajouté, à propos des réfugiés: «Moralement, ils ne devraient rester que temporairement», puis retourner ensuite dans leurs pays et «les aider à la reconstruction».

Quelqu'un qui au contraire, jusqu'à hier, s'est toujours refusé à accepter ces sages considérations, c'est le pape Bergoglio. Pendant près de quatre ans, il a tonné contre ceux qui voulaient mettre des limites à l'émigration .
Hier, à l'improviste, coup de théâtre.

"MIRACLE AU VATICAN: UN AVEUGLE AURAIT PARTIELLEMENT RECOUVRÉ LA VUE"
C'est la formule, ironique et quelque peu irrévérencieuse qui circulait sur le net à propos de la marche arrière partielle enfin engagée (après presque quatre ans) par le pape Bergoglio, sur l'émigration. Un blog du "Figaro" titre, plus théologiquement: «Immigration: Le pape corrige François».
C'est seulement un revirement partiel, mais il a été perçu par tous (sauf les cathobergogliens qui aujourd'hui ne savent pas comment faire pour changer à l'improviste leurs positions).
Donc, que s'est-il passé

De retour du voyage en Suède, où il est allé rendre hommage au schisme dévastateur de Luther, le Pape Bergoglio a modifié ostensiblement sa prédication constante.
Pendant trois ans et demi, il a demandé, ou plutôt exigé, la suppression des frontières et une émigration de masse, sans aucun contrôle et aucun critère (il n'a même pas tenu compte des interventions répétées des évêques africains qui demandaient à leurs jeunes à rester dans leurs propres pays pour ne pas les appauvrir, pour les développer, pour le bien de leurs peuples).
Sauf que cette position de Bergoglio a érodé de façon très substantielle le consensus de l'opinion publique à son égard.
Le peuple a commencé à le regarder avec aversion pour son constant matraquage pro-émigration, qui ne voulait même pas voir tous les problèmes causés par un phénomène que, de façon compréhensible, les gens perçoivent comme une «invasion».
C'est pourquoi Bergoglio, qui agit comme un politicien, inquiet à cause de cette grosse perte de consensus populaire, a couru se mettre à l'abri, mettant POUR LA PREMIÈRE FOIS quelques limites de bon sens.
En substance, il a dit qu'il faut de la prudence face à ce phénomène, qu'il est nécessaire de distinguer les migrants des réfugiés, pour les migrants il y a des règles à respecter, il y a le problème de l'intégration, et finalement, il a même laissé entendre qu'il est imprudent de recevoir plus d'immigrants que ceux qui peuvent s'intégrer ....
Bref, toutes les choses que pendant quatre ans, il ne voulait ni voir ni entendre et même qu'il condamnait comme égoïsme et fermeture.

Pendant des mois, les foudres bergogliennes (et de sa cour) se sont abattues sur ceux qui faisaient ces mêmes observations de bon sens (qui sont aussi celles des papes précédents).
Aujourd'hui, soudainement, Bergoglio en convient, mais bien sûr sans faire amende honorable (et naturellemnt avec la superficialité habituelle, c'est-à-dire sans témoigner la moindre prise de conscience du problème représenté par l'émigration musulmane, laquelle - les faits l'ont prouvé - pose même des problèmes colossaux quand les personnes sont intégrées depuis deux générations, ont un travail et jouissent d'une certaine aisance).

On peut tirer ces conclusions :

1) quelle tristesse qu'un pape qui, pendant trois ans, au lieu d'être un sage pasteur se comporte en tribun extrémiste de comité politique, traitant superficiellement et avec des doses massives de démagogie un sujet aussi délicat et dramatique;
2) quelle tristesse qu'un pape qui ensuite change soudainement ses positions en fonction des sondages, pour récupérer le consensus;
3) qui sait si cela va durer ou si demain il reviendra aux tons habituels, sachant qu'il est lui-même habitué à dire tout et son contraire.
4) quelle tristesse qu'un pape qui au lieu de «chercher les choses de là-haut» et d'annoncer le Christ (unique espérance et unique salut de l' homme), s'occupe toujours et seulement des choses de ce monde comme un homme politique quelconque (et surtout sans même ce minimum de préparation et de professionnalisme qu'exigeraient certains problèmes complexes).

NDLR


(1) Mon amie Nathalie commente le commentaire avec la même ironie:

Le Pape est un génie! Après trois années de pontificat, des milliers d'informations du monde entier à sa disposition et des entrevues avec des centaines de chefs d'Etat, il découvre que quand on accueille des migrants, il faut pouvoir leur offrir un travail, un toit, des écoles , du soutien scolaire, des soins de santé, le triplement du nombre de lits dans les maternités, une retraite pour les années à venir, des mosquées immenses en prévision de l'expansion constante de l'Oumma, des imams formés et payés par l'Etat, de la viande hallal à tous les repas, des prisons en veux-tu en voilà, des policiers en augmentation constante, dont certains devant les églises, idem pour les juges, beaucoup d'argent pour réparer tout ce qu'ils cassent, des équipements sportifs pour calmer leurs nerfs, des centres de déradicalisation et de vacances, sans oublier des espoirs de naturalisation leur permettant à terme d'élire chez nous des dirigeants selon leur coeur (liste non exhaustive). Un bon chrétien ne saurait se passer d'assurer tout cela aux migrants qui sont "chez eux chez nous" et qui ne sauraient dormir sur le trottoir comme des SDF.

Jean-Marie Guénois est impressionné par la qualité d'écoute du Pape en Suède et par sa perspicacité. Le Souverain Pontife a bien fait de faire ce voyage, qui lui a permis, à la fois, de célébrer le schisme protestant et de recevoir de ces frères dans la foi, si avisés, des éclaircissements lui ouvrant des horizons nouveaux.