Pressions sur les "45"


Certains des signataires de la lettre envoyée aux cardinaux, pour que le pape mette un point final définitif aux ambiguïtés d'Amoris Laetitia, auraient été menacés, et même sanctionnés... (30/9/2016)

Le Père Mark Drew y faisait allusion ici: Amoris Laetitia et "l'appel des 45".
La nouvelle trouve une confirmation (qui n'a d'ailleurs pas de quoi surprendre!) sur le site LifeSiteNews.



Pressions sur les 45 signataires
de la lettre réclamant des clarifications sur Amoris Laetitia


Jan Benz
29 septembre 2016
www.lifesitenews.com
Ma traduction

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Certains des intellectuels qui ont envoyé un appel aux 218 cardinaux et patriarches sont sur la sellette pour avoir sollicité des mesures correctives afin de clarifier «un certain nombre de déclarations qui peuvent être comprises dans un sens contraire à la foi et à la morale catholiques» dans Amoris Laetitia .

Il y a quelques semaines, une lettre de François a fait surface, exprimant le soutien du Saint-Père aux évêques de la région pastorale de Buenos Aires, qui affirmait: «Aucune autre interprétation d'Amoris Laetitia n'est valide» - permettant ainsi dans certains cas la distribution de la Sainte Communion aux divorcés/remariés (catholiques) - certainement l'un des sujets sensibles en cause (cf. François et le discernement).

Beaucoup de signataires de l'appel sont restés anonymes pour protéger leur réputation et leur emploi. Pourtant, certains subissent encore des pressions à cause de leur tentative de rester fidèle à l'enseignement et à la tradition de l'Église.

LifeSiteNews a recueilli des informations - confirmées par plusieurs des signataires, dont le porte-parole, le Dr Joseph Shaw - selon lesquelles l'un des signataires, une personnalité de réputation internationale, a perdu son poste de directeur des affaires académiques à l'Université Pontificale.
Un autre a été menacé par son évêque de voir son congé sabbatique universitaire annulé, mais il a trouvé un autre évêque prêt à lui permettre de commencer le processus d'incardination dans son diocèse.
Pourtant, un autre s'est vu interdit de parler publiquement d'Amoris Laetitia, et un autre encore a été sollicité d'annuler sa signature.
Et un cardinal a fait pression sur l'un des signataires pour qu'il retire son nom.

Deux conclusions claires peuvent être tirées: d'abord, beaucoup de ceux qui souffrent subissent des pressions, et pas d'institutions éloignées mais d'individus de haut rang dans la hiérarchie. Deuxièmement, le document des intellectuels a ouvert la discussion à un large intérêt public et donné lieu à des demandes similaires de la part d'individus et de groupes.

Dans une interview antérieure concernant l'intention de l'appel, Shaw expliquait: «Nous espérons qu'en réclamant de notre Saint-Père une répudiation définitive de ces erreurs, nous pourrons aider à dissiper la confusion déjà provoquée par Amoris Laetitia parmi les pasteurs et les fidèle laïcs, car cette confusion ne peut être dissipée efficacement que par une affirmation sans équivoque de l'enseignement catholique authentique par le successeur de Pierre».

En ce qui concerne la persécution subie par les signataires, Shaw a déclaré à LifeSiteNews le 27 Septembre: «Il est navrant d'entendre parler de personne, en particulier de religieux, qui souffrent parce qu'ils ont signé cette lettre. C'était, après tout, une lettre privée de prélats formulant, sans rancune ni accusations, une demande d'éclaircissements au sujet de questions dont les difficultés théologiques objectives sont reconnues dans tout le spectre de l'opinion. Il est particulièrement décevant de voir des catholiques en position d'autorité qui se considèrent comme des partisans du Saint-Père, non pas simplement ignorer ses appels répétés à la parrhesia - la discussion courageuse et franche - mais chercher activement à l'éliminer.