Quand Forte vend la mèche


"Jorge et Bruno"

Christopher Ferrara, sur "The Remnant " revient sur l’incroyable aveu de l’archevêque Bruno Forte, admettant en toute ingénuité (ou cynisme) la manipulation du Synode. Et en tire une leçon qui vaut spécialement pour aujourd’hui (11/5/2016)

>>> Confidences de Mgr Forte

 


Une lectrice me signale que le co-fondateur de Voice of the Family, John Smeaton, vient de lancer un appel à François afin qu’il retire « Amoris Laetitia » (www.lifesitenews.com/opinion/building-a-catholic-resistance-movement)
Je serais tentée de partager à ce sujet la conclusion de l'article de Chris Ferrara : cela ne servira à rien, sinon peut-être à braquer encore plus le Pape.

La révélation de Forte (...) confirme l'inutilité totale d'adresser à François des pétitions demandant une "interprétation authentique" d'Amoris Lætitia qui réaffirmerait l'enseignement constant de l'Église sur l'impossibilité d'admettre les adultères publics aux sacrements. Pourquoi François "interprèterait-il" son propre document d'une manière exactement contraire à tous ses complots et manigances avec des gens comme Forte?

"Pope's Forte" (*): vendre la mèche


(*) Le titre "Popes’s Forte" semble un jeu de mots intraduisible sur le nom de Forte, "l’homme du Pape" : en anglais, forte signifie aussi "point fort" (ndt)


Christopher Ferrara
remnantnewspaper.com
7 mai 2016
Traduction d'Anna

* * *

L'archevêque Bruno Forte, Secrétaire Spécial choisi par le Pape Bergoglio pour les deux sessions du Synode bidon, est un homme extrêmement arrogant. Car seule une extrême arrogance pourrait expliquer qu’il ait inséré dans la Relatio intermédiaire du Synode bidon de 2014 (avec l'entière approbation de François) ces infâmes affirmations sur la "valorisation" des "orientations homosexuelles" et la reconnaissance que les "unions homosexuelles" peuvent offrir "un précieux soutien dans la vie des partenaires" quand ceux-ci s’adonnent à la sodomie.

Et seule une suprême arrogance pourrait expliquer la révélation explicite de ce que de toute façon nous avions toujours su - que l'entier "processus synodal" était mis en scène par François pour faire avancer son projet favori vers sa conclusion prédéterminée: une "exhortation apostolique" post-synodale permettant l'admission des divorcés et "remariés" à la Sainte Communion, tout comme ils y étaient admis pendant le mandat de François comme Archevêque de Buenos Aires.

Dans son arrogance suprême, Forte n'a pas hésité à informer les participants à une conférence sur Amoris Lætitia le 3 mai, qu’au cours du Synode François avait lancé une boutade ("una battuta") comme quoi "si nous parlons explicitement de communion aux divorcés remariés, tu ne sais pas quelle terrible pagaille nous aurons". Et donc, a dit François à Forte, "n'en parlons pas explicitement; fais-le de manière qu'il y ait les prémisses, après, c'est moi qui tirerai les conclusions."
Sur quoi Forte a ajouté: "Typique d'un jésuite."
Le compte-rendu de la presse souligne que Forte voulait dire que le Jésuite François avait montré une "sagesse qui permettait la maturation nécessaire pour arriver à Amoris Lætitia".
Ce commentaire concorde parfaitement avec l'affirmation de François - l'avertissement pour être plus exact - en conclusion du Synode bidon de 2014: "Nous avons encore une année pour mûrir les idées proposées, avec un vrai discernement spirituel, et pour trouver des solutions concrètes aux nombreuses difficultés et aux innombrables défis auxquels les familles doivent faire face".

Je le répète, Forte ne nous a rien dit qui ne fût déjà évident, à savoir que le Synode bidon était simplement le vecteur de ce que François avait déjà décidé de faire. Ce qui toutefois est remarquable dans l'aveu de Forte, c’est qu’il se moque totalement de révéler explicitement au monde que le "parcours synodal" était un exercice de ruse et de tromperie pour cacher aux fidèles et aux quelques opposants dans la hiérarchie ce que François avait à l'esprit depuis le tout début de son pontificat, lorsqu'il chantait les louanges de la "théologie de la miséricorde" du Cardinal Kasper depuis le balcon de Saint Pierre lors de son premier Angélus.

Autrement dit, Forte ne se soucie tout simplement pas que le monde sache que François s'est livré à un colossal jeu de dupes ecclésial, culminant dans un document qui attaque les fondements mêmes de l'ordre moral en réduisant la loi morale à une "règle générale" et l'indissolubilité du mariage à un "idéal".

D'où il s'ensuit que François ne s'en soucie pas non plus, car évidemment il n'y aura pas de démenti à la révélation de Forte, comme il n'y a pas eu de démenti à la révélation de cette femme d'Argentine à qui François a donné par téléphone l'autorisation de recevoir la Sainte Communion même si elle vivait dans l'adultère avec un homme divorcé. Car François n'a fait que dire à la femme de faire ce qu'il avait déjà planifié de permettre dans toute l'Église universelle - mais juste "dans certains cas" (et avant longtemps, "dans tous les cas", Novus Ordo code oblige,).

La révélation de Forte est significative pour une autre raison: elle confirme l'inutilité totale d'adresser à François des pétitions demandant une "interprétation authentique" d'Amoris Lætitia qui réaffirmerait l'enseignement constant de l'Église sur l'impossibilité d'admettre les adultères publics aux sacrements. Pourquoi François "interprèterait-il" son propre document d'une manière exactement contraire à tous ses complots et manigances avec des gens comme Forte? Dans la dictature bergoglienne de la miséricorde il n'y a pas d'appel à la justice.