Tempête de neige aux USA et réchauffement global


"Ils" ont toujours raison... (25/1/2016)



Tout le week-end, nous avons été submergés d'informations sur la tempête de neige géante qui a paralysé la Côte Est des Etats-Unis, contraignant les américains à se cloîtrer chez eux, ou à sortir pelles et balais pour déneiger devant leur porte.
Simultanément, un autre évènement climatique inhabituel frappe en ce moment la Chine, suscitant toutefois beaucoup moins d'intérêt de la part des médias. Serait-ce que le sort des Chinois les laissent nettement plus indifférents que celui de leurs "amis" américains? Passons.
Voici par exemple ce qu'on peut lire sur un site spécialisé:



Et le Monde reproduisait ces jours-ci cette dépêche de l'AFP:

La Chine affronte sa pire vague de froid depuis trente ans
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– 28° C à Yakeshi, en Mongolie-Intérieure, – 19° C à Harbin, capitale de la province du Heilongjiang, et un à peine plus clément – 17° C à Changchun, dans le Jilin voisin. La Chine est confrontée à sa plus importante vague de froid en trente ans, avec des niveaux record attendus dans certains endroits, ont annoncé jeudi 21 janvier autorités et médias.
Le centre national météorologique a prédit une chute supplémentaire de 10° C sur une grande partie de la Chine durant les quatre prochains jours. Au total, 90 % du pays le plus peuplé du monde affrontera des températures négatives, selon l’agence de presse Chine nouvelle.
Il devrait faire – 17° C à Pékin samedi, du jamais-vu en près de trois décennies dans la capitale. La province côtière du Zhejiang a décrété une alerte jaune au froid – le niveau 2 sur une échelle qui en compte 4. Shanghaï, cœur économique du pays, et Changsha, capitale de la province du Hunan (centre) devraient connaître ses plus basses températures depuis trente ans, avec des prévisions à – 5° C pour ce week-end.
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Sur la Nuova Bussola, Stefano Magni, qui constate que les partisans du réchauffement de la planète attribuent à ce dernier les évènement météorologiques extrêmes actuels aux Etats-Unis s'étonne de ce que, tout récemment encore, ils disaient exactement le contraire.

Mais quand on est de mauvaise foi, ou motivé par l'idéologie (pléonasme?), s'abritant derrière des explications scientifiques fournies par des "experts", et avec le concours involontaire de l'amnésie populaire, on peut sans risque raconter n'importe quoi..

Que de neige provoquée par ce réchauffement de la planète


Stefano Magni
www.lanuovabq.it
25/01/2016
(Ma traduction)


La tempête de neige baptisée "Jonas", qui a frappé toutes les principales villes de la côte Est des États-Unis, est désormais une urgence, même si les météorologues assurent que le pire est passé. Dans la capitale, un observatoire spécial des tempêtes (Blizzard Watch) s'est constitué sur l'initiative du Service Météorologique national, pour la première fois depuis 1986. La presse a donc quelque raison de le considérer comme un événement historique. Mais ce phénomène météorologique est-il une confirmation ou une réfutation des théories du réchauffement climatique?

Michael Mann, directeur du Penn State’s Earth System Science Center déclare à la presse:

«Des publications dans des revues scientifiques "peer rewied" suggèrent que le changement climatique provoquera plus de tempêtes de ce genre, plus fréquentes et plus intenses, pour les mêmes raisons qui ont causé cette tempête: une température anormalement élevée de l'eau de surface de l'Atlantique. Lorsque vous avez une combinaison d'humidité élevée et une vague de froid arctique, vous obtenez beaucoup d'énergie et d'humidité et des chutes de neige monstrueuses, comme celles que nous voyons maintenant».

Selon Mann, donc, ces tempêtes de neige sont la preuve que le réchauffement climatique est en cours.

Le Professeur Paul O 'Gorman, parc une analyse historique, affirme que des chutes de neige et des tempêtes comme celles en cours n'ont augmenté qu'à cause du réchauffement climatique. Pourquoi: «Les gens connaissent le dicton "il fait trop froid pour neiger": s'il fait trop froid, il y a trop peu de vapeur d'eau dans l'air pour provoquer une chute de neige soutenue et s'il fait trop chaud, la plus grande partie des précipitations devient de l'eau».
Et selon Kevin Trenberth, ex-directeur de la Section Analyse climatique au Centre national de recherche sur l'atmosphère: «Pour le moment, la surface de la mer a enregistré des températures de 3°F au-dessus de la moyenne et sur une très grande superficie (1000 miles nautiques), au large de la côte nord-est. La vapeur d'eau dans l'atmosphère est de 10 à 15% plus élevée. Au moins la moitié de cette augmentation peut être attribuée au réchauffement climatique».
Dans son analyse «Comment corréler les phénomènes extrêmes au changement climatique», Trenberth écrivait déjà qu' «il est erroné de se demander si un événement est causé par le changement climatique: tous les événements sont en effet causés par le changement climatique, parce que l'environnement dans lequel ils se produisent est plus chaud et plus humide que ce à quoi nous sommes habitués».
Une phrase particulière, prononcée par un scientifique, qui résonne un peu comme: «quoi qu'il arrive, ma thèse est correcte».

Cependant, si nous regardons ce qui a été dit dans le passé récent dans les revues scientifiques, nous constatons le contraire. On prévoyait en effet que «nos enfants ne connaîtront même pas la neige», comme l'insinuait par provocation l'ancien vice-président Al Gore, combattant pour la cause de la lutte contre le changement climatique. Dans la revue Nature, pas plus tard que l'an dernier, on lisait: «Dans une phase de réchauffement climatique, les précipitations seront probablement moins sous forme de neige» et on prévoyait une fréquence accrue des pluies.
« Des températures hivernales plus douces entraîneront une réduction des tempêtes de neige», récitait le rapport 2001 du GIEC (le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat, de l'ONU).
Et le climatologue Robert Kennedy (neveu du président Kennedy), déclarait en 2008 que: «En Virginie aussi, le temps a subi des changements dramatiques. Les habitants arrivés plus récemment dans les districts du Nord et habitués à des hivers chauds, peuvent trouver extraordinaire que là, il n'y a pas si longtemps, il y avait des pistes de ski sur la colline de Ballantrae à McLearn, avec des remontées mécaniques et un club de ski. Aujourd'hui la neige est si rare que la plupart des enfants de Virginie ne possèdent même pas de luge».

Juste cette semaine, les enfants jouent avec des luges dans les rues de Washington, à la frontière nord de la Virginie.

L'administration Obama a beaucoup investi dans les politiques d'énergie et de diplomatie pour lutter contre le réchauffement de la planète. Donnant, bien sûr, pour acquis qu'il s'agit d'un phénomène dépendant des émissions industrielles humaines, d'origine anthropique, et ne dépendant pas d'autres facteurs naturels tels que l'activité solaire et volcanique. Les choix de l'administration Obama ont été orientés par le consensus rejoint par la majorité de la communauté scientifique climatologue. Changer d'avis maintenant, à cause d'une énorme tempête de neige, est donc difficile pour beaucoup et politiquement gênant pour l'administration. Les avis de la majorité des scientifiques qui se sont exprimés ces jours-ci ont donc été négatifs, comme c'était à prévoir: non, la tempête Jonas ne réfute pas les théories du réchauffement climatique, mais elle les valide.