Un prêtre égorgé pendant la messe


La victime, le Père Hame, 86 ansl

Face à l'horreur des faits, les mots devraient être superflus. Et pourtant... (26/7/2016)

 

Cet article lu à l'instant sur internet, sur l'air du "vivre ensemble" et de l'inusable "pas d'amalgame", en dit hélas beaucoup plus que toutes les narrations sur l'impuissance du monde occidental, et en particulier des catholiques, et l'inanité tragique des réponses apportées au problème de l'islam...

"Jacques Hamel était quelqu’un de très, très apprécié dans le quartier", dit Philippe Maheut, vicaire général du diocèse de Rouen. Un constat partagé par ceux qui ne faisait pas partie de la paroisse, comme Houssine : "c’était un gentil monsieur, on est vraiment triste. Il était bien connu dans la ville, c’était quelqu’un qui parlait avec tout le monde", raconte cet éducateur spécialisé. C’était plus "un prêtre à col roulé qu'à col romain", a résumé pour La Vie le prêtre qu’il remplaçait, Auguste Moanda-Phuti, une manière imagée de dire que Jacques Hamel était plus proche de ses paroissiens que de l’institution.

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UN CATHOLIQUE OUVERT AUX AUTRES RELIGIONS.
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Jacques Hamel semblait faire l’unanimité au sein de l’Eglise et de sa paroisse, mais aussi au-delà : l’imam en charge de la mosquée de Saint-Etienne-du-Rouvray, Mohammed Karabila, a été parmi les premiers à dénoncer cet assassinat, se disant "effaré par le décès de mon ami".

"Nous faisons partie d'un "comité interconfessionnel depuis 18 mois. Nous discutions de religion et de savoir-vivre ensemble", a déclaré celui qui est aussi le président du Conseil régional du culte musulman de Haute-Normandie. "Cela fait 18 mois qu'on s'attaque à des civils, maintenant ils visent des symboles religieux et prennent pour prétexte notre religion, ce n'est plus possible", a-t-il ajouté. Une émotion d’autant plus partagée que la mosquée de Saint-Etienne-du-Rouvray avait été inaugurée en 2000 sur une parcelle de terrain offerte par la paroisse catholique de la ville.