Voyant(e)s et apparitions mariales chez A. Socci


Dans la première partie de "La profezia finale", il évoque les grandes prophéties et révélations privées du XXe siècle, en commençant par Fatima. La présentation du livre dans son blog est une réponse anticipée à l'homélie du 19 avril à Sainte Marthe (20/4/2016)

>>> www.rizzoli.eu/libri/medjugorje-dopo-la-tempesta (Une recension ici: gloria.tv)

>>> Cf. François n'aime pas les voyants

 

Elle permet de comprendre pourquoi il a réagi aux propos du Pape (et pourquoi le Pape s'est senti visé), hier, à Sainte-Marthe, quand dans son homélie matinale, celui-ci a liquidé avec mépris les "voyantes", mises dans le même sac que les "tireuses de cartes" et autres diseuses de bonne aventure.
A noter, la deuxième partie du livre, comme l'indique son sous-titre, est la "lettre ouverte à François", le pape l'a personnellement remercié en lui écrivant:
«Je suis sûr que beaucoup des choses que vous rapportez me feront beaucoup bien. En réalité, les critiques elles aussi nous aident à marcher sur le droit chemin du Seigneur».

Mon nouveau livre.
Pour comprendre les jours que nous vivons

www.antoniosocci.com
12 mars 2016
Ma traduction

* * *

Ce livre vient d'une «découverte» qui m'a vraiment frappé: en deux mille ans d'histoire de l'Église, jamais, vraiment jamais, il n'y a eu une telle concentration d'apparitions mariales et une telle concentration de prophéties qui - toutes convergentes les unes et les autres - indiquent notre temps comme un temps de tournant presque apocalyptique.
Ce n'est jamais arrivé auparavant. En outre, il s'agit d'un avertissement prophétique qui trouve confirmation dans le Magistère de l'Église.
Les apparitions mariales auxquelles je me réfère commencent à Paris en 1830, rue du Bac, et vont jusqu'à celles de Kibeho, au Rwanda, il y a quelques années. Je parle donc de cas dont le caractère surnaturel a été reconnu par l'Eglise catholique. Et ainsi, les mystiques que je mentionne sont exclusivement des catholiques, souvent déjà bienheureux ou saints (et évidemment pas de prétendus mystiques d'aujourd'hui ou d'hier).
Enfin - comme je l'ai dit - c'est le magistère de l'Eglise lui-même qui donne la confirmation retentissante sur les temps que nous vivons. Les grands papes du XXe siècle savaient ce qui se passait et ce qui était à venir. Et ils nous ont avertis.

Déjà le Vénérable Pie XII déclarait en 1951:

«Aujourd'hui, la quasi-totalité de l'humanité se divise rapidement en deux armées opposées, avec le Christ ou contre le Christ. L'humanité traverse actuellement une formidable crise qui se résoudra en salut par le Christ ou en ruines extrêmement funeste».

Et le Bienheureux Paul VI , en 1967, justement à Fatima, au cours du pèlerinage au sanctuaire portugais, prononça ces paroles:

«Nous disons "le monde est en danger". C'est pourquoi nous sommes venus aux pieds de la Reine de la Paix pour lui demander comme don que seul Dieu peut donner, la paix. [...] Hommes, pensez à la gravité et à la grandeur de cette heure, qui peut être décisive pour l'histoire des générations présentes et futures».

Puis, le même Paul VI, en 1977, vers la fin de son pontificat, dit à son ami Jean Guitton:

«Il y a un grand trouble en ce moment dans le monde et dans l'Eglise, et ce qui est en cause est la foi. Il arrive que je me répète la phrase obscure de Jésus dans l'Évangile de saint Luc: "Quand le Fils de l'homme viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre". [...] Parfois, je relis l'Evangile de la fin des temps, et je constate qu'en ce moment émergent quelques signes de cette fin. Sommes-nous proches de la fin? Cela, nous ne le saurons jamais. Nous devons toujours être prêts, mais tout peut durer encore très longtemps. Ce qui me frappe quand je considère le monde catholique, c'est que, dans le catholicisme semble parfois prédominer une pensée de type non catholique, et il peut arriver que cette pensée non catholique au sein du catholicisme devienne demain la plus forte. Mais elle ne représentera jamais la pensée de l'Eglise. Il faut qu'il subsiste un petit troupeau, aussi petit qu'il puisse être».

Et Saint Karol Wojtyla, à la veille de son pontificat:

«Nous sommes maintenant confrontés au plus grand combat que l'humanité ait jamais vu. Je ne pense pas que la communauté chrétienne l'ait bien compris. Nous sommes aujourd'hui devant la lutte finale entre l'Eglise et l'Anti-Eglise, entre Evangile et l'Anti-Evangile».

Enfin Benoît XVI , parlant au corps diplomatique en 2010, a déclaré:

«Notre avenir et le destin de notre planète sont en danger».

D'où vient ce jugement unanime du Magistère sur les temps que nous vivons?
Certainement, de la lecture des signes des temps à la lumière de la foi: c'est un discernement - le leur - particulièrement aigu parce qu'éclairé par l'Esprit Saint, tant par le fait qu'il s'agit de pontifes, et parce qu'ils sont tous les hommes de grande spiritualité dont la sainteté a été solennellement reconnue (ou est en voie de reconnaissance) par l'Eglise.
Sûrement, cette lecture prophétique de la réalité vient aussi des révélations privées des mystiques et des modernes apparitions de la Saint Vierge, qu'aucun d'entre eux n'ignorait (même si nous savons que ces messages doivent être considérés avec prudence et sans fanatisme).

Mais elle provient aussi de la révélation publique même de la Sainte Écriture et de l'enseignement des pères. Il y a en effet une prophétie, absolument certaine, qui doit être cru par foi, at qui est donc supérieure aux révélations privées (qui peuvent être douteuses ou erronées), parce qu'elle est basée sur la Bible.
On peut en effet la lire dans le catéchisme de l'Eglise catholique voulu par Jean-Paul II et par le cardinal Ratzinger, dans la mise en œuvre de Vatican II, et elle fait donc partie de la doctrine catholique. Voici ce que le Catéchisme enseigne au numéro 675:

675 Avant l’avènement du Christ, l’Église doit passer par une épreuve finale qui ébranlera la foi de nombreux croyants (cf. Lc 18, 8 ; Mt 24, 12). La persécution qui accompagne son pèlerinage sur la terre (cf. Lc 21, 12 ; Jn 15, 19-20) dévoilera le " mystère d’iniquité " sous la forme d’une imposture religieuse apportant aux hommes une solution apparente à leurs problèmes au prix de l’apostasie de la vérité. L’imposture religieuse suprême est celle de l’Anti-Christ, c’est-à-dire celle d’un pseudo-messianisme où l’homme se glorifie lui-même à la place de Dieu et de son Messie venu dans la chair (cf. 2 Th 2, 4-12 ; 1 Th 5, 2-3 ; 2 Jn 7 ; 1 Jn 2, 18. 22).

Ce passage du Catéchisme est très important, car il montre - avec certitude - que l'Eglise n'est pas un chemin vers un triomphe terrestre, mais vers son Gethsémani, vers son vendredi saint, vers l'éclipse du samedi saint.
Le monde va vivre lui aussi cet obscurcissement de la vérité sous le signe de la tragédie. Ce sera une terrible épreuve. Mais nous avons été avertis puissamment.
C'est sur cela que je tente de refléchir, dans la deuxième partie de ce livre, dans une lettre ouverte au pape François, lequel nous a à plusieurs reprises avertis que nous sommes désormais entrés dans une sorte de «troisième guerre mondiale».
Les temps que nous vivons sont parfois douloureux, mais aussi glorieux. Où nous sommes appelés à reconnaître le Christ qui est la vérité et le seul salut, et à le témoigner. Et peut-être, comme pour Ninive, écouter les prophètes et se convertir pourrait encore sauver la ville de ses ruines.