Le "miracle" de Benoît XVI



La très belle histoire d'une fillette atteinte d'un cancer à la naissance, guérie APRÈS les prières de Benoît XVI. Je reprends ici le titre (et les guillemets) du quotidien espagnol "La Razon" (20/4/2016)



Je souligne que je n’ai pas écrit “guérie grâce aux” prières de Benoît XVI. Je m'éviterais ainsi les foudres des puristes. Du reste, le Pape émérite lui-même ne le souhaite pas, il a insisté que ses prières se sont ajoutées à celles de beaucoup d’autres. Et bien sûr, à la médecine.
Mais il n’est pas interdit de penser….
J’ai trouvé l’article d'ACI grâce à <La Vigna del Signore> (16 avril) et j’ai demandé l’assistance de Carlota qui a fait ses propres recherches et a trouvé un autre article, du même auteur, sur le site du journal espagnol La Razón. Les deux articles sont évidemment très proches, mais chacun des deux apporte des précisions qui ne figuent pas dans l'autre.
Celui d'ACI est notamment "enrichi" d'une vidéo.

Le “miracle” de Benoît XVI


www.larazon.es
17 avril 2016
Álvaro de Juana.
Traduction de Carlota

* * *

Pour Juan Carlos et sa famille, Benoît XVI n’est pas le Pape Émérite, ou tout au moins, il n’est pas que cela. Pour eux et surtout pour leur fille Ana, 13 ans, le Souverain Pontife allemand est l’instrument que Dieu a utilisé pour la soigner d’un cancer terminal grâce à une bénédiction qu’il lui a donnée alors qu’elle était bébé. Douze ans plus tard ils ont pu rencontrer de nouveau le Pape allemand pour le remercier de son intercession :
« Au début, les médecins ne nous ont pas dit qu’Ana avait un cancer. La petite fille a commencé par présenter des symptômes que tout nouveau né peut avoir, mais à la suite de cela ils ont fait une série d’analyses et ont localisé une petite masse près des poumons. Ils nous ont dit que nous devions aller à Madrid et entrer à l’Hôpital de « L’enfant Jésus » (Niño Jesús) au service Oncologie (ndt cancérologie). C’est là que nous avons commencé à assumer ce qui nous tombait dessus », dit Juan Carlos qui aux côtés de sa femme Yolanda et de ses deux filles Ana et Andrea, raconte à Rome, à La Razón (ndt journal espagnol) comment tout cela s’est déroulé.

C’est justement dans la Cité Éternelle où ils résident depuis presque quatre ans et où ils ont déménagé qu'ils remercient le Pape de son geste.
« En apprenant la nouvelle nous nous sommes effondrés. Nous étions jeunes et nous n’étions absolument pas préparés à nous trouver face à ce type de maladie… », explique le père de famille. « On nous a donné le diagnostic un 15 mai 2005, quand Ana avait à peine plus d’un an. Au début, on s’est fâché avec Dieu, avec toutes leurs croyances, avec tout », mais « au fur et à mesure que se développait la maladie, la rébellion s'est calmée et on est revenu aux origines, et à la foi que l’on a ... À l’hôpital il y avait une chapelle et nous y allions pour prier et trouver de la consolation », se rappelle-t-il.

Cependant le temps passait et Ana ne répondait pas aux différents traitements auxquels elle était soumise, aussi ses parents prirent-ils la décision qui allait changer leur vie.
« Nous avons pensé à sonner à la porte du seul endroit qui nous manquait : celle du Vatican avec Benoît XVI ».
Et c’est ainsi que Juan Carlos et sa femme se mirent en route. Après avoir sollicité l’autorisation de sortie volontaire de la fillette pour pouvoir voyager, ils ont assisté à une des audiences générales que les Papes célèbrent les mercredis.
« Le jour de la rencontre, nous nous sommes vus avec le moral un peu bas car nous pensions que nous allions être dans une position privilégiée pour pouvoir approcher la petite fille du Pape, mais on nous avait mis dans la zone réservée, dans la deuxième ou la troisième rangée, et de la sorte nous avons su que nous n’allions pas avoir accès au salut », dit Juan Carlos.
Cependant, la chance a été de nouveau de leur côté. Il a été permis à la mère d’Anna avec sa fille dans les bras de recevoir la bénédiction de Benoît.
« Ils ont pris ma fille et ils l’ont portée à la hauteur de Benoît. Il lui a fait le signe de la croix sur le front et il lui a donné un baiser » raconte la mère de la petite, très émue.

De retour à Madrid, quelques jours plus tard, Ana alla plus mal. Elle ne pouvait presque pas respirer parce que la tumeur lui comprimait un poumon et une partie du second.
« Un mois plus tard, elle subit une opération très compliquée. Cela se passa bien même si les médecins ne sortirent pas de la salle d’opération aussi optimistes qu’à d’autres occasions », reconnaît son père. Mais, « au cours de l’après midi nous avons observé que la fillette ne réagissait pas comme les autres fois ».
Ce jour-là, aux alentours de 23h30, Ana est entrée dans une phase de défaillance multi-organique.
« Elle est arrivée dans la salle d’opération alors qu’elle n’avait presque pas de tension. L’opération a duré quatre heures et nous attendions dans un couloir allongés sur le sol. La seule image qui m’est passée par la tête c’est celle de la fillette avec Benoît XVI. Je ne pouvais pas croire que tout ce qui s’était passé l’avait été en vain », explique-t-il.
Finalement l’opération s’est terminée et la petite fille est sortie réveillée.

Juan Carlos précise que « le lendemain les médecins nous ont expliqué quelque chose qui s’était passé et que nous n’arrivions pas à croire. Lors de l’opération du matin, une doctoresse que ne devait pas travailler ce jour-là, est venue à l’hôpital pour prendre des résultats d’analyse. Elle a vu sur le tableau des opérations prévues qu’on allait opérer une petite fille et elle a demandé à assister à l’intervention. Cette doctoresse était de garde la nuit précédente et avait opéré Ana. Grâce au fait qu’elle était présente lors de l’opération du matin les médecins ont su quel était le problème exact qui avait provoqué la défaillance multi-organique et ils ont pu la sauver. Cela a été quelque chose de providentiel et ils nous ont dit que sans cela elle serait morte .. Dès lors, tout ce qui ne fonctionnait pas a commencé à fonctionner et Ana a commencé à répondre [positivement] à la chimiothérapie. Elle a récupéré assez rapidement et peu après nous sommes rentrés à la maison ».

Tout cela a amené la famille à prendre une autre décision importante dans leur vie: déménager à Rome. Là-bas les attendait une surprise de plus. Le 13 mars dernier ils ont reçu un appel du Vatican qui leur communiquait que Benoît XVI voulait les voir.
« Quand nous sommes arrivés, Benoît été en train de réciter le rosaire. On nous a dit que nous devions attendre un moment avant de le rencontrer » explique Juan Carlos. Ensuite, « dès qu’il nous a vus il a dit en espagnol, "la famille" ! Et nous, nous sommes restés pétrifiés », ajoute-t-il ému. « Il a été merveilleux. Il a pris Ana par la main et ne l’a lâchée à aucun moment ».

La rencontre a duré un peu plus de dix minutes, temps durant lequel le Pape émérite « a questionné les filles sur le collège, et à nous, il nous a demandé de quelle région de l’Espagne nous venions».
Ana, toujours avec le sourire à la bouche explique que « quand je l’ai vu, comme il était si petit et si blanc, il m’a paru être un petit ange à qui il ne manquait que les ailes. Après je l’ai embrassé et ensuite il m’a donné la main. En le touchant je me suis sentie protégée ».

En regardant en arrière, Ana se sent « privilégiée et protégée ».
Et c’est sans doute le plus beau cadeau de la petite et de sa famille à Benoît XVI en ce jour de son anniversaire, un hommage au Pape qui leur a rendu la vie.

VIDEO: une petite fille qui a eu un cancer remercie Benoît XVI des prières pour sa guérison


15 avril 2016
www.aciprensa.com (*)
Alvaro de Juana
Traduction de Carlota

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La petite Ana, âgée de 12 ans a vécu il y a peu un moment inoubliable : elle a rendu visite, aux côtés de sa famille, à Benoît XVI; pour le remercier de ses prières pour la guérison du cancer qu’elle avait à la naissance.
C’était la deuxième fois qu’Ana et sa famille faisaient le voyage depuis Valladolid (Espagne) jusqu’au Saint Siège. La première fois c’était en 2012 quand ils avaient assisté à l’Audience Générale du mercredi pour demander à Benoît XVI qu’il bénisse la petite fille avec l’espoir de sa guérison. Le Pape [aujourd’hui] Émérite l’avait fait à la fin de la catéchèse.
Le voyage de remerciement a eu lieu le 13 mars [2016] au monastère Mater Ecclesiae où réside Benoît XVI.
« Benoît XVI récitait le rosaire. On nous a dit que nous devions attendre le moment de le rencontrer. Nous étions très nerveux et l’attente nous a paru sans fin ». Ensuite, « dès qu’il nous a vus il nous a dit en espagnol : La famille !, et nous en sommes restés tout surpris » raconte avec émotion Juan Carlos Arnado, le papa de la fillette.
«Puis je lui ai parlé en italien, bien que des mots en espagnol m’aient échappé. Il le comprend parfaitement. Il a été merveilleux. Il a pris la main d’Ana et ne l’a lâchée à aucun moment. Elle était impressionnée ».

Juan Carlos se rappelle comment « j’ai essayé de tout lui expliquer, mais il ne m’a quasiment pas laissé lui dire car il savait toute l’histoire... Il était très humble, parce que je l’ai remercié pour sa prière à l’intention de notre fille, il a dit : "non, non, je n’ai été qu’un de plus parmi tant d’autres", minimisant constamment son importance. Il l’a dit avec beaucoup d’humilité et avec une douceur indescriptible dans son regard».

Durant les plus de dix minutes qu’a duré la rencontre, le Pape Émérite « a interrogé les filles sur le collège, et à nous il nous a demandé de quelle partie d’Espagne nous étions ». « Il a été vraiment merveilleux et c’était lui qui semblait nous montrer, à nous, sa gratitude pour notre visite », raconte Juan Carlos à <ACI Prensa> (*).
De son côté Ana raconte: « Quand je l’ai vu, comme il était si petit et si blanc, il m’a paru être comme un petit ange à qui il ne manquait que les ailes. Après je l’ai embrassé et puis il m’a donné la main. À ce moment-là je n’ai pas su quoi dire. Quand il m’a touché, je me suis sentie protégée ».
Ana est née il y a 12 ans dans la ville de Valladolid dans le nord de l’Espagne. Alors qu’elle était sur le point de mourir d’un cancer dont elle souffrait, ses parents ont décidé de l’emmener à Rome pour essayer d’obtenir la bénédiction de celui qui était alors le Pape Benoît XVI qui était encore à la tête de l’Église.
Juan Carlos a rappelé que « au début les médecins ne nous ont pas dit qu’Ana avait un cancer. La petite fille a commencé avec des symptômes que tout nouveau né peut avoir, mais à la suite de cela ils ont fait une série d’analyses pour savoir s’il s’agissait d’un certain type de pneumonie ou d’une infection pulmonaire. Ensuite ils ont déterminé une petite masse près des poumons ».
Le cancer a été diagnostiqué le 15 mai 2004 quand Ana avait à peine un an et deux mois. Au début « nous nous avons été effondrés », a reconnu le père.

La bénédiction du Pape
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Le traitement que les médecins avaient prescrit à Ana « ne fonctionnait pas » aussi au bout d’un certain temps, « nous avons pris la décision de frapper à la porte du seul endroit qui nous manquait : celle du Vatican avec Benoît XVI ». À Rome nous avons assisté à l’une des audiences que le Souverain Pontife célébrait un mercredi sur la Place Saint Pierre. À la fin la mère d’Ana s’est approchée avec l’enfant dans les bras pour recevoir la bénédiction du Pape.
« Ils ont pris ma fille et ils l’ont portée à la hauteur de Benoît. Il lui a fait le signe de la croix et il lui a donné un petit baiser sur le front », raconte Juan Carlos.

Le mois suivant, cette fois à Madrid, la fillette a subi « une opération très compliquée ».
« Pendant l’après midi nous avons observé que notre fille ne réagissait pas comme les autres fois : nous l’avons vue très apathique et elle semblait très mal. Les médecins ont dit que c’était normal, mais à nous, cela ne nous donnait pas une bonne impression », se souvient Juan Carlos.

Ce jour-là, aux alentours de 11H30, Ana a eu une défaillance multi-organique. « Elle est entrée en salle d’opération, presque sans tension. L’opération a duré environ quatre heures et au bout de ce temps la fillette est sortie réveillée », ce qui, « en principe était un bon signe ».

«Le lendemain - poursuit Juan Carlos -, les médecins nous ont expliqué quelque chose qui s’était passée et que nous ne pouvions pas croire : durant l’opération du matin une femme médecin qui ne devait pas travailler ce jour-là est revenue à l’hôpital pour prendre des résultats d’examens. Elle a vu sur le tableau des opérations prévues qu’on devait opérer une petite fille et elle a demandé à assister à l’opération. Cette femme médecin était celle qui était de garde la nuit précédente et avait opéré Ana. Grâce au fait qu’elle était là au moment de l’opération du matin les médecins ont su quel était le problème exact qui avait provoqué la défaillance multi-organique et ils ont pu la sauver. Cela a été quelque chose de providentiel », parce que dans le cas contraire, Ana serait morte.

Ana a commencé à répondre [positivement] à la chimiothérapie. « Elle a récupéré assez vite et peu de temps après nous étions de retour à la maison, avec de la chimiothérapie au moyen de cachets, mais déjà à la maison », souligne le père.

Mais le Pape allemand est aussi spécial pour Ana pour un autre motif : « En Espagne un problème qui lui est resté de l’opération c’est qu’elle avait du mal à surmonter les rhumes. En Espagne, surtout en hiver, elle attrapait des pneumonies, mais ici à Rome cela ne lui est arrivé qu’une fois. Ce jour-là est le même que celui où Benoît a abandonné le Vatican après sa renonciation », dit Juan Carlos.

Deux baisers au Pape François
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Mais dans l’histoire de la petite Ana, le Pape François a aussi une place spéciale. En effet c’est lui qui a permis la rencontre d’il y a quelques jours avec le Pape allemand.
Grâce à sa guérison en 2012, « nous avons décidé de venir vivre à Rome » explique le père.
Et cela fait seulement quelques semaines qu’ils ont salué le Pape François, également au cours d’une audience publique [du mercredi].
« Quand je l’ai vu je lui ai demandé d’abord si je pouvais l’embrasser car il et comme un grand-père et il faut avoir du respect. Je lui ai dit : est ce que je pourrais te donner deux baisers ? Il m’a dit que oui et alors quand je les lui ai donnés, je lui ai dit : celui là est pour toi pour prendre soin de moi et l’autre est pour Benoît pour m’avoir guérie», raconte Ana à ACI Prensa, avec un grand sourire.

« Il a été surpris et il a appelé le secrétaire de Benoît. François lui a demandé que lorsqu’il le verrait, il lui donne mon baiser », raconte la fillette.
Quand on lui demande ce qu’elle ressent de connaître deux Souverains Pontifes et que l’un d’eux ait prié pour sa guérison, elle dit avec conviction : « je me sens une privilégiée et protégée ».

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(*) ACI PRENSA est un organisme de presse catholique péruvien créée en 1980 qui a aussi une version portugaise, italienne, anglaise et allemande et qui fait désormais partie du groupe EWTN Global Catholic Network, à l’origine fondée par la Mère Angelica décédée tout récemment et qui avait fait sa première émission en 1981 (depuis Irondale, Alabama).
Parmi les collaborateurs de la version italienne figurent entre autre Angela Ambrogetti (directrice) et Andrea Gagliarduci.