dixit le cardinal Müller qui, pour parler familièrement, n’y va pas avec le dos de la cuillère, dans un entretien avec le très sérieux site d’information catholique autrichien kath.net, pour qualifier les « théologiens », ou prétendus tels, du premier cercle du Pape. A ne pas manquer: le commentaire du P. Hunwicke.

L’article de Maike Hickson traduit plus bas parle aussi d’une passe d’arme entre le Pape – interpellé par des journalistes dans l’avion vers le Mozambique – et le cardinal Müller, prouvant que l’ex-préfet de la CDF ne craint pas de manier (avec autant de malice que de finesse) l’arme de l’humour. D’où le titre.


Le Pape François a critiqué l’ex-chef doctrinal:

il a de « bonnes intentions » mais il est « comme un enfant ».

Maike Hickson
Life Site News
5 septembre 2019
Ma traduction

Le pape François a critiqué le cardinal Gerhard Müller, qui reste préoccupé par la direction que prend l’Église sous le pontificat de François, affirmant que le cardinal « a de bonnes intentions » mais « est comme un enfant ».

Dans le contexte du vol du Pape François vers le Mozambique, le 4 septembre, les sites Internet des Conférences épiscopales d’Allemagne et d’Autriche, Katholisch.de et Kathpress.at, rapportent que le Pape François a été interrogé sur les interventions récurrentes du Cardinal Müller, qui semble désormais avoir une « vision critique du pontificat actuel ».
Le pape François aurait répondu: « Il a de bonnes intentions, c’est un homme bon. Le Pape l’aime bien. Mais il est comme un enfant. »

(…)

Le site d’information catholique autrichien Kath.net a contacté le cardinal Müller, lui demandant son avis.
Le cardinal Müller a répondu:

« Avec Jésus, on pourrait demander à Son Vicaire: ‘pourquoi m’appelles-tu bon? Personne n’est bon si ce n’est Dieu seul’ (Luc 18:19), et on pourrait se consoler avec les paroles de l’Écriture: ‘Nous devrions être appelés enfants de Dieu ; et c’est ce que nous sommes’ (1 Jean 3:1) ».

Le prélat allemand a poursuivi en disant que le fait d’être enfant de Dieu dans le Christ « est la plus grande dignité à laquelle le Fils de Dieu nous a élevés » (Rom. 8:17).
A propos du Pape François, le Cardinal Müller a ajouté:

« Je pense aussi que le Pape est un homme bon et je l’aime de tout mon cœur, surtout pour tout ce qu’il fait pour les pauvres et les blessés. Si beaucoup ou peu de gens dans son entourage sont des ‘enfants’ au sens de Jésus (Luc 18:15-17), Dieu seul le sait. ».

Dans un entretien plus long avec Kath.net, le Cardinal Müller – indépendamment de ces nouveaux commentaires improvisés du Pape – a critiqué les conseillers dont le Pape François a choisi de s’entourer.
Le Cardinal Müller a déjà critiqué à plusieurs reprises le document de travail du Synode pour l’Amazonie (Instrumentum Laboris); il a expliqué que ce document « laisse de côté le contenu essentiel de la foi révélée », par exemple en ce qui concerne la notion même de Révélation et d’Eglise.

Le prélat allemand a cité un « ignoramus théologique avec un chapeau d’évêque » qui a affirmé que l’Instrumentum Laboris n’est « que l’application de l’encyclique Laudato Si’ et donc l’expression du Magistère infaillible du Pape qui se place au-dessus de la parole de Dieu ou, comme source de révélation, juste à côté de celle-ci ». Présentant les affirmations de cet évêque, Müller a poursuivi:

« Donc celui qui fait de l’Instrumentum Laboris l’objet d’une critique théologique, est dit hérétique appelant ipso facto sur lui-même un châtiment éternel en enfer. Ce grand penseur et très digne successeur des Apôtres a juste omis de dire où se trouve dans Laudato Si‘ une déclaration doctrinale irréversible ex cathedra qui doit être crue par chaque catholique pour son salut – sauf, bien sûr, que c’est un dogme que le monde a été complètement créé dans son être et dans son ordre. Mais cela devrait être connu de tous les enfants depuis leur premier cours de catéchisme. »

Ces commentaires du Cardinal Müller montrent clairement que les catholiques sont libres de critiquer le document de travail du Synode de l’Amazonie.

Le cardinal allemand poursuit sa critique de cet évêque en disant:

« Je plains le Pape François d’être défendu au prix de leur vie par des amis aussi courageux qui, par leur demi-éducation éhontée, sapent le Primat romain, en abusant de l’autorité du Pape en faveur leur agenda anti-catholique. Celui qui, hier encore, diffamait les prédécesseurs [du Pape] et félicitait le Pape Benoît XVI pour son courage à prendre sa retraite, n’est absolument pas digne de confiance en tant que défenseur du Pape actuel ».

Le cardinal Müller précise également que de telles tentatives d’intimidation de ceux qui critiquent le pape François ou le document du Synode amazonien ne le feront pas taire:

« En tant qu’évêque, qui, lors de sa consécration épiscopale, a promis de proclamer loyalement la foi catholique, je ne me laisserai pas intimider à travers les médias par des idéologues de ce genre, avec leur hyper-papalisme ridicule qui est en contradiction directe avec les Conciles Vatican I et II. Qui est impressionné par l’arrogance de ces analphabètes théologiques qui tentent de dissimuler la faiblesse de leur argumentation à l’aide d’insultes personnelles? »


Commentant le devoir d’un pape en tant que tel, le prélat dit que « tout pontificat dépend du fait qu’il est conforme à la Révélation dans les Saintes Écritures et la Tradition et la continuité doctrinale avec ses prédécesseurs et en particulier avec les conciles œcuméniques ».
Il explique ensuite qu’il a écrit en défense la papauté avant et pendant le pontificat du pape François. « L’histoire de l’Eglise se prononcera sur la question de savoir en qui le Pape François aurait dû avoir davantage confiance », a dit Müller.

Le Cardinal Müller a également commenté certains aspects fondamentaux des débats actuels dans l’Eglise, qui se déroulent, « contrairement à la politique, non pas sur le pouvoir, mais sur la vérité de Dieu qui veut notre salut » (1 Tim. 3:15). Ici, « tout catholique et surtout tout évêque a la tâche » d’aider « à édifier l’Église, qui est le Corps du Christ ».
« Tous les évêques catholiques, et en particulier les cardinaux de la Curie romaine, ont le devoir – en union avec le Pape – de témoigner et de proclamer – dans ce monde et d’une manière non fallacieuse – la vérité de la Révélation », a dit Müller.


Le Credo bergoglien

Père Hunwicle
Liturgical Notes
6 septembre 2019
Ma traduction

L’admirable [humour hyperbolique typique de l’auteur, ndt] Lifesitenews révèle aujourd’hui qu’un certains « ignoramus théologique avec un chapeau d’évêque » [description bien vue du cardinal Müller] a déclaré que l’Instrumentum laboris est « simplement l’application de l’encyclique Laudato si’, et donc l’expression du Magistère infaillible du Pape qui se tient au-dessus de la parole de Dieu ou, comme source de révélation, juste à côté de celle-ci ».

Cela va encore plus loin que la plus belle manifestation à ce jour d’hérésie ultrapapapaliste bergoglienne: les mots célèbres (probablement la seule chose qu’il ait jamais dite à avoir été plagiée) du Père Rosica, ex-ambitieux bergoglien (aujourd’hui icarisé) :

« Le pape François rompt les traditions catholiques quand il le veut parce qu’il est ‘libre de tout attachement désordonné’. Notre Église est en effet entrée dans une nouvelle phase: avec l’avènement de ce premier pape jésuite, elle est gouvernée ouvertement par un individu plutôt que par l’autorité de l’Écriture seule ou même par ses propres préceptes de tradition plus que l’Écriture ».

Réinformation TV

De telles déclarations ne sont pas de simples exemples (pour citer encore une fois Müller) de « demi-éducation éhontée » ; elles sont une hérésie flagrante, dans la mesure où elles nient l’enseignement solennel de Vatican I selon lequel l’Esprit Saint n’a pas été promis aux successeurs de Saint-Pierre pour qu’ils puissent annoncer de nouvelles doctrines.

PF n’est pas seulement entouré d’imbéciles; il est entouré, défendu et soutenu par des hérétiques. L’ultrapapalisme bergoglien est une hérésie tout aussi mortelle et aussi néfaste que toutes les autres hérésies qui ont attaqué l’Eglise Militante.

Ce qui rend la situation actuelle sans doute plus grave que toute autre dans l’histoire, c’est le fait que le bergoglianisme est maintenant favorisé dans les sphères les plus hautes et jouit du pouvoir d’utiliser la machine gouvernementale de l’Église.

Le bergoglianisme est tout simplement le chef-d’œuvre de Satan.

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