Après l’éditorial de Riccardo Cascioli ce matin sur la Bussola, Marco Tosatti ajoute un post-scriptum où il épingle la « cour » bergoglienne (en particulier le biographe et conseiller de François, Austen Ivereigh, à l’origine d’un hashtag infâme). Peut-être que le cardinal Müller n’appréciera pas (!!) mais il fallait que ces choses fussent dites!! Dommage que les excuses tardent à venir…


Le livre de Benoît XVI sur le célibat sort avec deux signatures.

Et même trois…

Et finalement, comme l’explique très bien Riccardo Cascioli dans son article de La Nuova Bussola Quotidiana, le livre écrit par Benoît XVI et le cardinal Robert Sarah sur le célibat sacerdotal et sur le caractère fondamental de cette institution pour la vie de l’Église, sortira aussi en Italie (et dans d’autres pays) avec la signature des deux auteurs.

C’est la fin d’une affaire qui a mis à nu, si besoin était, le niveau infime d’une cour de journalistes et autres trafiqueurs d’information qui entourent la Cour pontificale; qui ont fait campagne dès le premier instant en affirmant que Benoît XVI avait été trompé, que sa confiance et sa signature lui avaient été extorquées, et ainsi de suite (il faut se souvenir du hashtag #elderabuse (abus de personnes âgées), d’Austen Ivereigh ; un monument à l’animosité et à la bassesse).

Mais le reste de l’armée des braves ne s’est pas défilé, avec plus ou moins de style, selon le rôle et le personnage ; et c’est ainsi que nous voyons aujourd’hui sur twitter la marche-arrière contrariée d’un fan de Bergoglio sur un grand journal qui s’en prend à l’entourage du pape émérite (lire : Gänswein) pour avoir écrit que Benoît XVI retirait sa signature. Qui au contraire s’étale, grande comme la vie, sur la page de titre du livre.

Il faut dire que la fin de cette histoire qui serait comique, hélas pour l’Eglise, si elle n’était pas tragique, double hélas pour l’Eglise, apparaît presque ridicule. Donc le livre a été écrit par Robert Sarah AVEC Joseph Ratzinger/Benoît XVI. Les fins diplomates de la Secrétairerie d’État et de la Cour n’ont peut-être pas réalisé que l’utilisation du double nom renforce, et non affaiblit, la présence du pape hélas émérite.

Et, en substance, ceci constitue une défaite retentissante. Oui, car il est vrai que Benoît XVI a écrit un long document contre l’hypothèse – imminente dans l’exhortation apostolique sur l’Amazonie – d’affaiblir le célibat, ouvrant la voie à l’Allemagne, à la Hollande, à la Belgique, à la France, etc. Il est vrai que Benoît XVI est toujours là, lucide, vivant même s’il est fragile, et capable, lorsqu’il juge que la situation devient dangereuse pour l’Église et la Foi, de dire une parole lourde et importante. Et que toute la mise en scène est imputable au Convive de pierre (1).

Eh oui, parce que durant tous ces jours, on a très peu parlé de l’homme de Sainte Marthe. Qui, comme me l’ont dit d’excellentes sources, est ces jours-ci de plus mauvaise humeur que d’habitude, avec des accès de colère et la panoplie habituelle qui contredit si clairement l’image souriante et bonhomme que nous donnent les médias de régime. Nous n’aurions pas voulu, en ces temps, être à la place de l’entourage de Benoît XVI. Qui est un « one man band » [homme-orchestre, ndt], Mgr Georg Gänswein.
Sachant de quelles tempêtes tropicales le Convive de pierre est capable lorsque quelque chose se met en travers de ses plans, les pressions, les menaces, les agressions verbales, nous pardonnons volontiers à quiconque et d’autant plus à Mgr Gänswein les contradictions, les imprécisions et tout ce qui a contribué à mélanger les eaux troubles de la rage pontificale.

Car ce livre, dans sa limpidité, a découvert le jeu, toujours le même, d’un régime qui n’aime pas marcher en pleine lumière, et tente de faire passer des changements historiques pour des exceptions limitées dans l’espace – et non dans le temps … – la fine pointe du coin destiné à déstabiliser l’Eglise.

Reste la curiosité reste de savoir ce qui a été écrit dans le communiqué – lui aussi écrit à quatre mains – de Benoît XVI et Robert Sarah, dont parle Cascioli, et qui s’est échoué quelque part dans la Troisième Loggia [la Secrétairerie d’Etat, ndt]


NDT

(1) Convitato di pietra: expression métaphorique principalement utilisée dans le langage journalistique pour indiquer une présence imminente (personne ou chose), mais en même temps, invisible, muette et, par conséquent, plutôt dérangeante et imprévisible, connue de tous mais que personne ne nomme.

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https://www.albanesi.it/frasi-celebri-modi-dire/convitato-di-pietra.htm
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