Tout est bon pour terroriser les gens, ici comme en Italie. Dernier avatar, la maladie de Kawasaki, « la mauvaise surprise du coronavirus » qui s’attaquerait aux enfants. Et bien sûr, tapi en embuscade, le sinistre « rebond », chiffon rouge agité par Edouard Philippe et son ministre de la santé pour convaincre les Français des bienfaits du confinement.

Avant de passer à l’Italie, et à cet article de Paolo Gulisano que mes lecteurs doivent commencer à bien connaître, force est de constater que la propagande d’État, relayée par les médias aux ordres, n’a rien à envier à celle de nos voisins transalpins. Illustration avec ce titre cueilli (presque) au hasard sur internet:

Attention, les mots sont très forts, et ils sont choisis dans un but précis.
A noter quand même que l’hypothèse a été immédiatement réfutée par le PR. Raoult, la qualifiant de « fantaisie » dans son bulletin d’information sur la chaîne de l’IHU Méditerranée Infection, youtu.be/FcvDi6tjldk, puis de « science-fiction » dans une interview à BFM TV.


Seconde vague, propagande d’état pour limiter notre liberté

Paolo Gulisano
La NBQ
3 mai 2020
Ma traduction

Il a suffi de la préoccupation exprimée par une déléguée de l’Oms quant à la possibilité de nouvelles infections pour provoquer la panique : une deuxième vague va arriver. Un scénario apocalyptique; toutefois le terme n’est pas emprunté au langage de l’épidémiologie, mais à celui de la propagande politique, comme le PCI des années 50. Et le gouvernement fait tout son possible pour maintenir une très forte pression psychologique sur la population, pour induire, même en période de relâchement du confinement, un renoncement « spontané » à ses propres libertés. La deuxième phase [déconfinement] sera celle des larmes et du sang… et des fake news d’État.

Dans le Dictionnaire de la Novlangue (vous vous souvenez d’Orwell ?) inventé pour la pandémie, l’un des termes les plus populaires est, ces derniers temps, « Deuxième vague« .
De quoi s’agit-il?

De la possibilité d’une nouvelle augmentation du nombre des contaminés, des hospitalisées et des morts. C’est un terme qui n’est pas tiré du langage de l’épidémiologie, mais de celui de la propagande politique. C’est un terme utilisé dans l’après-guerre et jusque dans les années 1950 par le parti communiste italien. La Première vague avait été la Résistance, qui avait balayé le fascisme; la seconde – attendue avec impatience – était celle qui devait faire le reste, et transformer l’Italie en une République soviétique. Pour ceux qui connaissent les récits du grand écrivain Giovannino Guareschi [le père de don Camillo], l’expression est familière: c’était l’épouvantail constamment agité par Peppone sous les yeux de don Camillo.

Aujourd’hui, ce sont les institutions et la grande presse qui parlent de deuxième vague. Il a suffi qu’une représentante du bureau régional européen de l’OMS exprime son inquiétude quant à la possibilité de nouvelles infections dans les différents pays pour que la déclaration se traduise en Italie par ce concept synthétique: une deuxième vague va arriver. En d’autres termes: l’ennemi est toujours là. Peu importe que la courbe épidémique soit en baisse, peu importe que des outils de traitement importants et efficaces soient maintenant disponibles: la terreur pour le Covid doit continuer.

« Nous ne serons jamais à contagion zéro » a déclaré le conseiller lombard pour la santé, manifestement en possession de certitudes épidémiologiques non mieux identifiées. Et il a ajouté que « nous devons vivre avec ce virus, devant lequel nous sommes impuissants ». Il est évident que le conseiller n’est pas informé que dans sa région il y a des hôpitaux – comme le NBQ l’a documenté – où les gens sont traités et guéris.

Mais la plus grande utilisation propagandiste du concept de « deuxième vague » vient du gouvernement central. Conte le répète à tout bout de champ. Le déconfinement peut avoir lieu, mais seulement sous contrôle très strict, car l’épidémie peut ré-exploser, parole du tristement célèbre Comité technico-scientifique qui a communiqué ces derniers jours qu’au mois de juin nous pourrions avoir plus de 150.000 personnes en soins intensifs. Tel quel. Un scénario apocalyptique, surtout si l’on pense que lorsque le pic a été atteint début avril, il y avait un peu plus de 4 000 personnes en soins intensifs dans toute l’Italie. Selon les consultants de Conte, en somme, quelque chose de comparable à une catastrophe nucléaire nous attend, naturellement si les mesures restrictives devaient être assouplies. Cette prévision – non étayée par une quelconque documentation épidémiologique – a été catégoriquement démentie par une société d’analyse faisant autorité, Carisma, qui a défini le calcul du Comité comme totalement faux. Une erreur arithmétique même, car elle aurait pris en considération une population de 260 millions d’habitants, au lieu de 60 millions comme celle de l’Italie [cf. cet article de Stefano Magni du 30 avril, ndt].

Le problème du document, dit Carisma, est de type statistique-mathématique, avec même des erreurs dans le calcul du taux de létalité des contagions.

Bref: le cénacle de techniciens et de scientifiques au service de Conte a fait une énorme bévue. Ou bien on a inventé un bon canular pour une opinion publique désormais submergée par des données contradictoires et, surtout, par des messages de terreur.

La « phase deux » [/ »déconfinement »], pour utiliser un autre terme de la novlangue, devra être caractérisée par de nouvelles peurs. On doit semer la panique relativement, par exemple, à ce groupe de personnes qui n’a pas été touché par l’épidémie, les enfants. Nous constatons donc une montée du soupçon que des enfants puissent tomber malades, ce qui est absolument en contradiction avec les preuves scientifiques trouvées. En Suisse, par exemple, où le gouvernement a commencé à assouplir les mesures de confinement, les contacts entre les enfants et entre les enfants et leurs grands-parents ont été libéralisés. Le chef du département des maladies infectieuses du ministère de la santé, Daniel Koch, a déclaré que « les scientifiques sont arrivés à la conclusion que les enfants ne transmettent pas le virus. Il serait erroné d’interdire aux grands-parents, qui souffrent déjà de cette situation, d’être embrassés par leurs petits-enfants alors que l’on sait qu’ils ne sont pas contagieux ».

En Italie, au contraire, nous faisons des hypothèses hasardeuses sur les dommages que le Covid pourrait causer aux enfants. L’une d’entre elles concerne l’observation faite par le service de pédiatrie de l’hôpital de Bergame, qui a récemment enregistré une augmentation du nombre de cas du syndrome de Kawasaki (1), une vascularite connue depuis de nombreuses années qui touche les enfants et dont l’origine a toujours été inconnue. Mais maintenant, un coupable a été trouvé, dit-on: le Coronavirus. L’apparition de ces nouveaux cas coïnciderait (le conditionnel est indispensable) avec l’épidémie actuelle. Comme on le sait, pour la science deux coïncidences ne font pas une preuve, et pourtant cette hypothèse trouve un écho énorme car elle est utile à la propagation de la peur que le Covid puisse affecter les enfants. En négligeant peut-être d’autres « suspects » possibles : le syndrome de Kawasaki est en fait un effet secondaire documenté et prouvé du vaccin contre la méningite B (également inclus dans la notice du produit) qui est une vaccination facultative mais proposée très activement, surtout en Lombardie. Peut-être cette augmentation des cas de syndromes de Kawasaki pourrait-elle être mieux étudiée avant d’arriver à des conclusions hâtives.

Mais comme nous l’avons dit précédemment, on fait actuellement tout ce qui est possible pour maintenir une très forte pression psychologique sur la population, pour l’amener – même en période de relâchement du lockdown – à renoncer « spontanément » à ses libertés.

Bref: la « phase deux » sera faite de larmes et de sang, et de fakenews d’État.


(1) En France aussi!!!

Maladie de Kawasaki : nouvelle « mauvaise surprise » du Covid-19 ?

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Ce syndrome inflammatoire infantile serait en augmentation, selon les services de réanimation
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https://www.laprovence.com/article/papier/5975668/maladie-de-kawasaki-une-alerte-serieuse-nimation.html
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