Indignés par les rapports biaisés visant à discréditer l’hydroxychloroquine, publiés sur ce qui est censé être de prestigieuses revues médicales internationales (après l’infâme comédie du Lancet) que les médias moutonniers persistent à appeler « la très sérieuse revue xxx« ), le grand infectiologue marseillais et son staf poussent (sur son compte twitter, donc voué à atteindre un public informé mais réduit) un grand coup de gueule. Intriguée par le titre en latin, j’ai traduit le texte (écrit en anglais). Il n’est pas nécessaire d’avoir des compétences scientifiques ni d’être un latiniste distingué pour comprendre les enjeux énormes, et pas seulement financiers, qui se cachent derrière ces scandaleuses manipulations!!

Cicéron dénonce Catalina (Wikipedia)
« Combien de temps vas-tu abuser de notre patience, Catilina? »

Quousque tandem abutere, patientia nostra?

Plusieurs d’entre nous, dans notre institut, étant professeurs en maladies infectieuses ou en microbiologie, ont longtemps considéré le NEJM (New English Journal of Medecine, ndt) comme une revue de référence. Cependant, il semble que pour l’enseignement des maladies infectieuses, dans le contexte du covid-19, le NEJM ne corresponde plus aux normes minimales que nous enseignons aux étudiants à partir de la 3ème année de médecine.


Nous considérons qu’un patient infecté ne peut être définitivement classé comme tel qu’avec l’appui d’un test de diagnostic confirmant l’infection. Pour les essais thérapeutiques du covid-19, plusieurs publications dans le NEJM ont fait état d’analyses où les patients n’étaient pas testés mais inclus dans les analyses. Nous apprenons à nos étudiants à ne pas faire cela. Dans certains cas, cela atteint des niveaux extraordinaires. Par exemple, en ce qui concerne l’hydroxychloroquine comme prophylaxie post-exposition, lorsque 821 participants asymptomatiques ont été inscrits par le biais des médias sociaux pour recevoir de l’hydroxychloroquine ou un placebo, l’analyse était basée sur l’auto-déclaration d’une maladie « considérée comme conforme au COVID » (13%), avec moins de 3% appuyés par des tests PCR.

Dans le JAMA (Journal of the American Medical Association, ndt), d’autres études ont été publiées dans lesquelles la posologie et la durée des traitements prescrits ne sont pas indiquées.

De plus, nous apprenons aux étudiants à différencier les effets secondaires qui ont des conséquences directes et nécessitent des soins particuliers, comme l’insuffisance rénale, de ceux qui n’ont pas de conséquences ou dont la responsabilité est difficile à définir, comme l’insomnie ou la constipation. Nous avons été surpris que dans l’étude très favorable publiée sur le Remdesivir, les effets secondaires de l’insomnie, de la constipation et de l’insuffisance rénale aient été mis en commun.

Le résultat a été que les effets secondaires ont été considérés comme insignifiants alors que les lésions rénales aiguës testées seules montrent la toxicité rénale du Remdesivir.

Enfin, le rapport sur l’utilisation de la dexaméthazine dans l’essai RECOVERY (1) ne peut que laisser pantois.

En effet, dans les manuels de référence de base ou dans des sources fiables, il est facile de voir que les glucocorticoïdes sont recommandés dans le traitement de la détresse respiratoire ou des infections respiratoires graves en même temps et/ou après des thérapies antivirales ou antibactériennes. Dans ces conditions, il pourrait être considéré comme contraire à l’éthique de ne pas administrer de corticostéroïdes dans le cadre des soins de routine dans de telles circonstances et qu’un tel procès n’aurait jamais dû exister.

Dans l’ensemble, il semble que les publications promouvant le Remdesivir ou suggérant l’échec de l’hydroxychloroquine avec ou sans azithromycine soient particulièrement favorisées, au point de publier des études qui ressemblent plus à un film des Marx Brothers qu’à la Science, comme cela a été dramatiquement vu pour le soi-disant LancetGate.

Cicéron, dans les circonstances dangereuses de l’évolution de la République et après les tentatives de Catilina pour la déstabiliser, lui a dit « Quousque tandem abutere, patientia nostra ?”

Nous, nous posons la même question au NEJM : « Combien de temps allez-vous abuser de notre patience? »

Les biais révélés dans les études sur le COVID-19 ont dépassé, comme dans le Lancet d’ailleurs, tout ce qui a été vu jusqu’à présent. S’il vous plaît, rendez nous un journal que nous pourrons utiliser pour l’enseignement médical et qui ne contredit pas tous les principes que nous avons utilisés pendant de nombreuses années.

Didier Raoult, M.D, Ph.D. (2),
Jean-Christophe Lagier M.D, Ph.D.,
Philippe Brouqui, M.D., Ph.D.,
Philippe Parola, M.D, Ph.D.,

NDT

(1) Cf. www.pourquoidocteur.fr/Articles/Question-d-actu/33259-Dexamethasone-corticoide-anti-covid-administre-debut-maladie
.
(2) M.D, Ph.D: cf. en.wikipedia.org/wiki/MD%E2%80%93PhD

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