Ou quand un président de région socialiste est pris en flagrant délit de mensonge. En réalité, il y a si peu de malades qu’il est impossible de tester les vaccins, sauf à aller chercher lesdits malades aux antipodes. Sans compter le grave problème déontologique qui consiste à utiliser des cobayes humains (*). Une nouvelle mise au point du Dr Gulisano.

(*) Là, on est beaucoup moins regardants que lorsqu’il s’agit de médicaments testés et éprouvés sur des décennies, et utilisés par un certain savant marseillais pour soigner ses patients (comme l’y oblige le serment d’Hippocrate qu’il a prêté en devenant médecin), harcelé au point qu’il fait même l’objet d’une plainte auprès de l’ordre des médecins (sinon au pénal)

Nicola Zingaretti, secrétaire national du PD et président de la région Latium

Vaccin italien, quand on doit chercher les malades en Amérique du Sud

Dr Paolo Gulisano
La NBQ
4 septembre 2020
Ma traduction

Conférence de presse à l’hôpital Spallanzani, à Rome, en présence de Nicola Zingaretti, qui annonce triomphalement le vaccin anti-Covid italien. Mais peu après intervient le directeur de l’hôpital, Francesco Vaia, avec une déclaration explosive largement ignorée par les médias : « En Italie – au-delà de ce qui est dit – il n’y a pas cette catastrophe, nous n’avons pas tous ces patients et ces malades« . Des malades qu’on ira probablement chercher en Amérique du Sud. C’est la confirmation, conforme aux avertissements d’autres médecins honnêtes contre les récit terrorisants, que dans notre pays l’épidémie touche à sa fin.

Hôpital Spallanzani à Rome, le 24 août: le secrétaire du PD, également président de la région du Latium, donne une conférence de presse. Autour de lui, pour l’occasion, sous le masque de rigueur (elle est loin, l’heure de l’apéritif à Milan [1]), il y a une foule de journalistes, avec leurs micros à rallonge, et Nicola Zingaretti a en réserve une nouvelle fracassante: l’annonce du vaccin anti-Covid italien.

Depuis quelques jours, le vaccin miraculeux est annoncé par un peu tout le monde: du Spoutnik russe – reçu avec froideur et méfiance – aux Chinois, aux Anglais, etc. L’Italie peut-elle rester en arrière dans la grande course voulue par Bill Gates et même encouragée par le pontife romain, qui ne quittera apparemment pas Santa Marta tant que la vaccination ne sera pas prête (cf. aleteia.org, ndt)? Non, bien sûr, et l’annonce de Zingaretti respire la fierté nationaliste : le génie italien, manifestement soutenu par l’organisation de la région du Latium, fait une fois de plus ses preuves. Les mots du secrétaire du PD sont scandés tandis que les journalistes prennent pieusement des notes : nous sommes à la première phase, mais bientôt des Colli fatali de Rome (allusion à un discours de Mussolini qui proclamait, au soir du 9 mai 1936 « la réapparition de l’Empire sur les collines fatales de Rome », ndt) arrivera le vaccin qui nous libérera tous. Un grand moment de fierté: nous avons le vaccin italien.

Sauf qu’un peu plus tard, alors que Zingaretti s’éloigne en savourant le moment de triomphe, voilà qu’arrive le directeur de Spallanzani, Francesco Vaia. Lui aussi fait des déclarations qui constituent une véritable bombe, mais qui sont pour la plupart ignorées par les médias.

Ce que dit le directeur de l’hôpital, c’est que le vaccin a en fait besoin de nouvelles phases d’expérimentation sur l’homme, mais il y a un gros problème: il n’y a pas de malades sur lesquels faire des tests. Il n’y a pas de cas. Les mots du directeur sont très clairs: « En Italie – au-delà de ce qui est dit – à ce stade, il n’y a pas de telle catastrophe, nous n’avons pas tous ces patients et ces malades ».

Bref, ce que disent depuis quelque temps les médecins en quête de vérité, qui tentent presque désespérément de faire savoir au public que l’épidémie est terminée, est confirmé haut et fort par le même hôpital Spallanzani dont, quelques minutes plus tôt Zingaretti avait fait l’éloge en tant que centre de recherche par excellence. Et c’est Spallanzani lui-même qui nous dit qu’il n’y a plus de cas.

On peut donc se demander comment il sera possible de développer le vaccin italique, fleuron de la science médicale du Bel Paese. Dans ce cas aussi, la sincérité et l’honnêteté intellectuelle du directeur sont désarmantes: il y aura une deuxième et une troisième phase qui se feront probablement dans un pays d’Amérique du Sud. En bref : du Janicule à la pampa, où « le virus est en phase de croissance », à la recherche effrénée de cas, de malades, comme le dit le directeur de l’hôpital, dont le soulignement – « au-delà de ce qui est dit« , en référence à la façon dont la situation épidémiologique italienne est présentée à l’opinion publique – est une bombe. « Ce qui est dit« , c’est le résultat de choix gouvernementaux, et d’informations domestiquées à son service. Le récit terrifiant que nous dénonçons depuis des mois.


Et l’augmentation des cas, y compris graves, dont on nous parle tous les jours? Là aussi, il faudra aller faire les enquêtes nécessaires. Peut-être même sur les prélèvements qui sont maintenant effectués au rythme de 100 000 par jour. L’autre jour encore, une réalité inquiétante est apparue en Suède: il y a quelque 3 700 faux positifs en Suède dus à une erreur dans les tests de diagnostic, des tests de fabrication chinoise. C’est l’Agence nationale de santé publique qui l’a rapporté, accusant les tests fournis par BGI Genomics, qui ne pouvaient pas distinguer un résultat négatif d’une charge virale très faible. BGI Genomics figure sur une liste noire américaine d’entreprises impliquées dans des violations des droits de l’homme concernant le traitement des musulmans ouïgours en Chine. La société a reçu l’approbation de la FDA pour l’utilisation d’urgence de ses écouvillons de coronavirus en mars, et deux mois plus tard de l’OMS.

Ces doutes sur la validité et la fiabilité des tests, ainsi que la possibilité qu’il y ait même des traces de Coronavirus dans de nombreux kits, doivent être soigneusement évalués. Ainsi que la sécurité de ces vaccins dans le cadre d’essais très rapides.

En outre, les nouvelles en provenance de Spallanzani, en plus de nous dire que l’épidémie est en fait terminée parce qu’il n’est même pas possible de trouver des cas sur lesquels tester le vaccin, nous disent aussi autre chose : si on ne trouve pas ces cas, il n’y a pas de problème, car le vaccin tricolore sera testé en Amérique du Sud. Et là, nous devrions ouvrir d’autres champs de discussion, de nature éthique. Mais actuellement, l’expérimentation sur des cobayes humains ne semble susciter l’inquiétude de personne, et encore moins des dirigeants du Vatican, qui semblent s’orienter résolument vers la réalisation d’un vaccin à tout prix, même s’il est obtenu à partir de lignées cellulaires de fœtus avortés, même s’il a été testé sur des cobayes sud-américains. Dans ce cas, le « cri de douleur » de l’Amazonie et de ses environs semble ne pas être capté.

Et les préoccupations de nombreux scientifiques, qui dénoncent le danger d’un vaccin fabriqué trop rapidement sans respecter les paramètres de sécurité nécessaires ne sont pas non pas davantages prises en considération. Un silence très inquiétant.


[1] Ndt: A ce sujet, il vaut la peine de relire les détails de cet épisode peu édifiant, et qui pourrait faire sourire si les faits ultérieurs n’avaient pas apporté un démenti aussi dramatique aux rodomontades du politicien, postées sur sa propre page Facebook: Ne faisons pas comme l’Italie: c’est un Italien qui le dit

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