Il ne s’agit pas ici de se rassurer à peu de frais, aux dépens de la vérité, en cherchant désespérément tous les témoignages de ceux qui nous disent que la pandémie n’en est pas une, et/ou qu’elle touche à sa fin, et surtout qu’il n’y a pas lieu de s’inquiéter. Défier le mal en prétendant qu’il n’existe pas est pécher par orgueil et ne résout rien. Le fait est que le message martelé par le pouvoir et les médias presque unanimes, rythmé par le décompte morbide des infectés, des malades en réanimation et désormais des morts, est objectivement anxiogène. Et que les optimistes, même parmi les « voix amies » … et autorisées, sont de plus en plus prudents, voire silencieux (mais aussi de plus en plus attaqués, cf. Pr Raoult), livrant le malheureux citoyen lambda aux affres de l’angoisse, seul dans son coin.
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Le parti-pris médiatique systématique de ne donner la parole qu’aux prophètes de malheur ne peut pas être un hasard. Les médecins (dont Axel Khan, qui n’est pas un spécialiste et… Jimmy Mohammed, le « consultant » de Cyril Hanouna!) qui ont signé un appel claironné dans le JDD à « siffler la fin de la récréation » n’ont (au minimum!) pas plus d’autorité scientifique que le collectif de chercheurs, emmenés par le Professeur Toubiana qui eux ont publié dans Le Parisien une tribune intitulée « Nous ne voulons plus être gouvernés par la peur« , ayant malheureusement eu peu d’échos.
Explications sur le site Sputnik France – très bien informé en général, et surtout nettement moins partisan que le mainstream. A lire absolument, et à partager.

Contrairement à ce que l’on entend, le virus ne circule pas. D’autant plus qu’à environ 3% de résultats, on se situe dans la marge d’erreur. Quand nous sommes à 97% de cas négatifs, nous pouvons parler d’excellent score. C’est ce qu’il faudrait dire en réalité. Mais ce n’est pas le cas et c’est étrange. On nous dit non seulement que le virus se propage énormément, mais en plus, on met un nombre croissant de départements en zone rouge au motif d’une circulation du virus totalement fantasmée.

«Contrairement à ce que l’on entend, le virus ne circule pas», selon l’épidémiologiste Laurent Toubiana

Texte complet ici: fr.sputniknews.com

 Laurent Toubiana est chercheur épidémiologique à l’INSERM et directeur de l’Institut de recherche pour la valorisation des données de santé (IRSAN). Avec 34 de ses collègues scientifiques, universitaires et professionnels de santé, il a co-signé une autre tribune, parue le 10 septembre dans Le Parisien.

Ils critiquent la politique et la communication gouvernementales à propos de l’épidémie: «Nous, scientifiques et universitaires de toutes disciplines, et professionnels de santé, exerçant notre libre arbitre et notre liberté d’expression, disons que nous ne voulons plus être gouvernés par et dans la peur. La société française est actuellement en tension, beaucoup de citoyens s’affolent ou au contraire se moquent des consignes, et nombre de décideurs paniquent.»

Laurent Toubiana explique au micro de Sputnik France pourquoi «il est urgent de changer de cap»:


Sputnik France: Comment expliquez-vous le décalage entre un Conseil scientifique qui laissait entendre que le gouvernement allait prendre des mesures «difficiles» et le peu d’annonces fait par Jean Castex?

Laurent Toubiana: «Tout d’abord, je tiens à préciser que je suis un scientifique et que je me situe dans mon domaine de compétence quand je prends la parole. Mon but est d’objectiver les informations diffusées pour les ramener à une sorte de rationalité.

Monsieur Delfraissy parle au nom du Conseil scientifique. Je m’aperçois, et c’est assez déroutant, que le gouvernement l’a désavoué avec les annonces faites le 11 septembre. Cela acte le fait que le Conseil scientifique est en quelque sorte mis sur la touche par le gouvernement. Ce dernier reprend la main et revient à une certaine forme de rationalité. C’est une très bonne nouvelle.»

Sputnik France: Sur le terrain médical, que pensez-vous de l’explosion du nombre de cas de Covid-19 à laquelle on assiste?

Laurent Toubiana: «Je remarque que vous utilisez le terme d’“explosion”, qui est anxiogène, qui laisse penser à quelque chose d’énorme. Maintenant, regardons la réalité des faits. Nous avons procédé à un nombre colossal de tests, plus de huit millions à ce jour. C’est un échantillon conséquent de la population et il est multicentrique, car en provenance de toute la France.

On retrouve des traces du virus dans environ 3% des résultats. Ces gens ne sont pas forcément malades, mais présentent des traces du virus. Nous parlons de seulement environ 3%. Cela signifie qu’environ 97% des gens testés ne sont pas positifs.»

Sputnik France: Alors, que disent de tels résultats?

Laurent Toubiana: «Que contrairement à ce que l’on entend, le virus ne circule pas. D’autant plus qu’à environ 3% de résultats, on se situe dans la marge d’erreur. Quand nous sommes à 97% de cas négatifs, nous pouvons parler d’excellent score. C’est ce qu’il faudrait dire en réalité. Mais ce n’est pas le cas et c’est étrange. On nous dit non seulement que le virus se propage énormément, mais en plus, on met un nombre croissant de départements en zone rouge au motif d’une circulation du virus totalement fantasmée.»

Sputnik France: Les chiffres d’hospitalisation et de décès sont sans commune mesure avec ce que l’on pouvait observer en avril dernier…

Laurent Toubiana: «Nous pouvons discuter des vrais chiffres de ce que l’on appelle une épidémie. C’est un phénomène grave. Et la gravité se mesure par le nombre de malades sérieux qui sont à l’hôpital, ainsi que par le nombre de décès. Or, les chiffres sont actuellement infiniment faibles à l’échelle de la France.

Sur une telle base, il est impossible de décider quoi que ce soit. Pourtant, des décisions sont prises, comme celle de mettre en rouge un grand nombre de départements, ce qui fait très peur et a des conséquences économiques non négligeables, notamment pour les cinémas, théâtres, bars ou restaurants.»

Sputnik France: Vous dites que ces décisions ont une incidence sur la santé des gens…

Laurent Toubiana: «Effectivement. Vous empêchez les gens de se réunir, vous leur faites porter un masque parfois dans des circonstances totalement injustifiées, pendant des heures, ce qui peut être très handicapant pour un certain nombre de personnes. C’est difficile à admettre.»

Sputnik France: De plus en plus de Français commencent à douter de la parole officielle en ce qui concerne le Covid-19. Qu’en pensez-vous?

Laurent Toubiana: «Cette communication anxiogène, qui ne trouve pas de justification dans l’expérience quotidienne des gens, finit par les faire douter de l’information et les dérive vers des champs de réflexion nauséabonds. Au bout d’un moment, les gens doutent et quand c’est le cas, ils sont prêts à croire n’importe quelle bêtise.

Rationalisons, disons réellement ce qu’il se passe et à partir de là, tout ira bien mieux. Le problème étant que nous sommes soumis, depuis maintenant des mois, à une “propagande” et je crains que remonter la pente soit extrêmement difficile.»

Sputnik France: C’est la raison pour laquelle vous et vos collègues avez décidé d’écrire cette tribune au Parisien?

Laurent Toubiana: «Oui. 35 chercheurs initiaux ont co-signé cette tribune, mais nous sommes aujourd’hui 140 à l’avoir signée. Tous des chercheurs triés sur le volet, car nous ne souhaitons pas que cela se transforme en pétition. Nous voulons que les signataires soient des gens issus du domaine de la recherche et des scientifiques sérieux. Je reçois tous les jours des centaines de mails de collègues qui me motivent à continuer le combat. Ils n’ont pas encore signé, car la procédure est très contrôlée.

Nous ne voulons pas que n’importe qui puisse récupérer ces idées dans le but de les instrumentaliser. C’est chronophage de faire un tel tri, mais le fait de pouvoir démontrer qu’un grand nombre de chercheurs et scientifiques nous rejoint est très important. Le but est que les gens ne se demandent plus qui croire. Cela apporte de la confusion de dire que les scientifiques ne sont pas d’accord entre eux concernant le Covid-19.

Maintenant, les chercheurs sortent de leur réserve et disent massivement que la communication autour de l’épidémie est délirante.»

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