L’archevêque de San Francisco, le bien nommé et intrépide Mgr Cordileone, s’élève contre les mesures discriminatoires et liberticides qui prennent pour prétexte la pandémie-covid pour interdire aux croyants de pratiquer leur culte. Préfiguration de ce qui les attend en cas de victoire de Biden.

Un évêque contre les restrictions à la messe : « Inacceptable ».

Luca Volontè
La NBQ
24 septembre 2020
Ma traduction

Le maire démocrate de San Francisco, London Breed, a imposé des mesures répressives contre les croyants, leur interdisant de fait de fréquenter les églises et les lieux de culte, tandis que les grands magasins sont ouverts et que les manifestations « Black Lives Matter » sont autorisées. L’archevêque Salvatore Cordileone proteste: « En voilà assez, vous vous moquez de Dieu! »

Un « cœur de lion » [traduction de son nom Cordileone] se bat pour sa foi et celle du peuple : les événements de San Francisco anticipent le nouveau gouvernement persécuteur et « démocrate » que Biden va imposer dans tous les Etats-Unis, mais un homme de Dieu et son Eglise s’y opposent.

Ces derniers mois, le maire démocrate de San Francisco, London Breed, a imposé des mesures extrêmement répressives contre les croyants, leur interdisant de fait de fréquenter les églises et les lieux de culte.

Depuis le 31 août, l’archevêque Salvatore Cordileone s’est dressé et a commencé sa protestation publique pour exiger la liberté de culte et le respect de la liberté religieuse des fidèles chrétiens et catholiques. Cordileone (de nom et de fait) a affronté l’administration démocrate de la ville et a fourni les preuves scientifiques d’une équipe d’experts qui prouvent par une étude très solide que « les possibilités de contagion et de transmission du Covid 19 pour ceux qui participent à une Messe dans une église, conformément aux directives ecclésiastiques, sont presque nulles ».

Malgré cela, l’administration continue de répéter que les restrictions imposées aux fidèles et au culte sont nécessaires pour protéger la santé publique, même si dans la ville il n’est pas interdit de fréquenter les grands magasins Nordstrom, de participer aux manifestations « Black Lives Matter« , d’acheter de la marijuana dans les magasins ou de fréquenter les bars, les bars à vin et les magasins d’alcool. Même les salons de massage sont rouverts depuis des mois en ville.

Il est évident pour tout observateur impartial que le maire Breed fait preuve de sectarisme antireligieux et d’acharnement anti-chrétien en continuant à imposer l’interdiction des célébrations religieuses ouvertes au public. L’archidiocèse catholique de San Francisco, dirigé par Cordileone, l’un des évêques les plus forts et les plus influents de l’Église en Amérique, a fait tout ce qu’il pouvait pour respecter les ordres de Breed, mais il a trouvé que c’était pratiquement impossible. La cathédrale de la ville, Santa Maria Assunta, peut accueillir plus de 1 000 fidèles et respecte les directives relatives à la distanciation sociale, mais le maire Breed a interdit en pratique toutes les messes à l’intérieur (les messes à l’extérieur sont autorisées mais limitées à seulement…12 personnes).

En plus des protestations publiques contre cette véritable censure, persécution et violation de la liberté religieuse, l’archevêque a donc organisé quatre messes en plein air simultanées sur la place de la cathédrale, chacune avec 12 participants. Cela devait illustrer l’absurdité des ordres du maire Breed. Il a également fait la promotion d’un site web permettant de signer une pétition, signée par des milliers de personnes, demandant au maire de rétablir le droit au culte selon les principes de la foi et les lois américaines : « Il n’appartient pas à l’État ou à la municipalité de décider de ce qui est essentiel pour la vie des fidèles et des croyants, qui ne sont pas que des consommateurs de chair et de sang ! C’est à l’Eglise de décider si les célébrations chrétiennes sont ou non essentielles à la vie des fidèles », a répété Cordileone ces dernières semaines.

En réponse à cette énième prise de position, Breed a porté à 50 le nombre admissible de fidèles, qui toutefois ne pourront participer aux célébrations qu’en plein air, et a laissé entrevoir quelques vagues ouvertures concernant de futures concessions : plus tard, les églises seront peut-être aussi rouvertes, mais les célébrations seront autorisées avec la présence de 25 personnes seulement (1% de la capacité de la cathédrale de San Francisco). Une attitude discriminatoire de la foi, partagée silencieusement également par des soi-disant catholiques comme Biden et Pelosi.

Beaucoup ont lu les commentaires de Breed comme ceux d’un souverain absolu et en réponse à cet affront supplémentaire, Cordileone a même organisé des processions eucharistiques dans toute la ville: le 20 septembre, les participants ont défilé sur la place de l’ONU à côté de l’hôtel de ville « pour témoigner à la ville que la foi compte ». Après la manifestation, les participants ont convergé vers la cathédrale, où de nombreuses messes ont été célébrées en plein air sur la place, ce qui a permis à tous de participer à la célébration eucharistique sans encourir de sanctions : les messes ont été célébrées en anglais, en espagnol et en chinois et les personnes présentes portaient des masques et maintenaient une distance sociale.

Dans son homélie, l’archevêque a réitéré la demande de respect et de restauration totale des droits et de la liberté religieuse des fidèles et de l’Église, en disant clairement :

« Depuis des mois, je plaide auprès de la Ville en votre faveur, soutenant votre besoin de consolation de la messe, et la consolation qui vient de la pratique de votre foi et du lien avec votre communauté de foi. La Ville nous a ignorés… Il est devenu clair pour moi qu’ils ne se soucient pas de vous… Nous avons patiemment enduré un traitement injuste pendant assez longtemps et le temps est maintenant venu de nous unir pour témoigner de notre foi et de la primauté de Dieu et dire à la mairie : Assez … Une seule personne à la fois est autorisée à prier dans cette grande cathédrale? Quelle insulte ! C’est une moquerie. Ils se moquent de nous, et pire encore, ils se moquent de Dieu ».

Dans les jours précédant la grande manifestation de foi du peuple des croyants et de l’Église de San Francisco, dans une tentative aussi maladroite qu’offensante, la Présidente de la Chambre, Nancy Pelosi, originaire de la ville californienne, avait accusé Cordileone d’ignorer les avis scientifiques et médicaux et de raconter des mensonges sur l’interdiction faite aux fidèles d’assister à la messe, tout en déclarant qu’elle y avait elle-même participé récemment (en violation des interdictions de son collègue et maire de la ville).

Quelques heures seulement après la déclaration, le bureau de Pelosi a rectifié: « La Speaker s’est mal exprimée quand elle a déclaré qu’elle avait récemment assisté à la messe dans une église de San Francisco, malgré l’interdiction de la ville de célébrer la messe à l’intérieur depuis des mois ».

Une farce de plus, qui colore mais ne change pas le terrible visage de la persécution de l’Église. On met des chaînes aux églises, les fidèles sont bâillonnés, la foi est privatisée et les pasteurs qui demandent et défendent la liberté religieuse et la liberté de culte sont bafoués. Cela se passe en Biélorussie, en Irlande, en Espagne, en Italie et aujourd’hui en Amérique gouvernée par le Parti démocrate (*). Ce qui console, c’est qu’il y ait un homme de Dieu qui proteste pour l’amour du peuple et qui ne se pliera pas à cette persécution oppressante.

(*) On dira que la France n’est pas citée parce qu’elle n’est pas concernée. Mais indépendamment du fait que les actes de cathophobie (profanation des églises, incendie de ND de Nantes) s’y succèdent sans que les autorités, y compris ecclésiastiques, lèvent le petit doigt, s’ il reste une voix qui s’élève dans un pays, c’est la preuve que la foi y est encore vivante, aussi peu que ce soit, et qu’elle a encore des soubresauts. Dans la France de la « laïcité apaisée » issue de la loi de 1905, la capitulation est à peu près totale… comme le silence des pasteurs.

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