Les restrictions de libertés prennent une dimension inquiétante des deux côtés des Alpes: une fois de plus, on est troublé par la similitudes des situations et des mesures à tel point qu’on se demande en toute ingénuité si les homme qui tiennent les rênes du pouvoir ici et là-bas (non élu par le peuple dans le cas de l’Italie, mais cela change-t-il quelque chose?) ont une quelconque marge de manœuvre. Le docteur Gulisano est parmi ceux qui continuent à penser que les restrictions ont un caractère purement politique et ne sont pas justifiées par la gravité de la situation.

Giuseppe Conte Premier italien

Covid, Conte&Co préparent la nouvelle répression de la liberté

Paolo Gulisano
La NBQ
6 octobre 2020
Ma traduction

Obligation de porter le masque même à l’extérieur, restrictions pour les fêtes et les cérémonies, mini-confinements. Les mesures annoncées de l’imminent DPCM (Decreto della presidenza del Consiglio dei ministri, ndt) servent à imposer au pays une dictature sanitaire. L’objectif déclaré du Premier ministre est d’éviter une flambée de contagion, mais la réalité est qu’il fait la chasse aux ‘positifs’ – la plupart du temps sains – avec des centaines de milliers de tests, pour maintenir la peur à un niveau élevé. Le nombre quotidien de morts ne justifie pas ce terrorisme psychologique, qui est utilisé à des fins politiques. Et il faut une réponse courageuse des médecins, pour dire que Covid est tout à fait curable.

Giuseppe Conte a décidé de faire le dernier pas pour imposer au pays une dictature sanitaire. L’imminent DPCM s’annonce comme un tour de vis tel qu’il rendra la vie de plus en plus difficile aux gens. Le tout emballé avec un sourire pseudo-franciscain.

Le jour de la fête de saint François d’Assise, en effet, le premier ministre a apporté sa contribution à la cause des manipulateurs de ce grand saint : « De l’expérience dramatique du coronavirus – a dit Conte – nous tirons la valeur de l’essentiel, de ce qui compte vraiment. En cela, le message de Saint François apparaît d’une extraordinaire modernité. Même à ceux qui se sont trouvés moins impliqués dans les soins directs aux malades, renonçant déjà à certaines libertés pour protéger leurs proches : nous nous sommes tous sentis conscients de la valeur des soins et de la fraternité, nous avons compris que nous sommes tous frères, comme l’écrit le Pape dans son encyclique ».

Et au « nom » de saint François et du pape Bergoglio, voilà qu’arrive le nouveau DPCM, avec toutes ses restrictions annoncées : de l’obligation de porter des masques même à l’extérieur, aux restrictions pour les fêtes et les cérémonies, même privées, objet d’un numerus clausus. Une limitation des libertés individuelles jamais vue dans ce pays depuis 1945.

L’objectif déclaré de Conte et du ministre de la santé, Roberto Speranza, est d’éviter à tout prix une poussée de contagion. Un objectif impossible à atteindre, car les « contagions », qui sont en fait les positifs aux tests, augmentent simplement parce que c’est le gouvernement qui les recherche, en effectuant plus de 100 000 prélèvements presque chaque jour, dont environ 1 à 2 % sont positifs. Positifs sains et asymptomatiques. C’est comme si des milliers de tests étaient effectués chaque jour pour dépister la tuberculose, une maladie qui fait 1 600 000 victimes dans le monde chaque année. Les positifs pour la tuberculose – s’ils étaient recherchés avec autant d’insistance – se chiffreraient en dizaines de milliers. Le nombre de positifs est la principale, et peut-être la seule, mais très efficace arme dans la guerre psychologique menée par le gouvernement. Le mot d’ordre est d’effrayer, de terrifier les gens.

L’utilisation du masque en plein air ne sert qu’à cela. D’un point de vue médical, cela n’a aucun sens. Le masque n’est utile qu’en cas de contact étroit avec des porteurs potentiels du virus. S’il y a une distance par rapport aux autres, il est superflu. Mais le masque a une valeur psychologique très forte : il induit la peur, maintient le niveau psychologique d’alarme élevé, fait penser à un danger généralisé. Danger de quoi? Si en mars et avril, la peur de mourir pouvait être motivée, avec 5 000 morts par semaine en moyenne, aujourd’hui, c’est tout autre chose. La moyenne avait chuté en juillet et août à 40 décès par semaine, des décès dont l’âge moyen était de 80-85 ans. À l’époque, le virus n’était peut-être pas encore éteint, mais son impact sur la santé avait déjà radicalement changé.

Cela était dû à l’endiguement de la propagation, mais aussi au fait que différentes méthodes de traitement avaient été identifiées. Ensuite, de sept décès par jour, on est passé à environ 17 actuellement. Il ne semble nullement qu’il s’agisse d’une situation d’urgence sanitaire qui pourrait justifier de nouvelles mesures radicales de restriction des libertés. Mais comment le gouvernement, avec son fameux Comité scientifique et technique, explique-t-il cette augmentation ces dernières semaines ? L’accusation est portée contre les jeunes dans la vie nocturne estivale et les boîtes de nuit. Mais alors pourquoi les salons gouvernementaux, qui ne pouvaient pas ne pas prévoir ce phénomène, ne l’ont-ils pas empêché en maintenant la fermeture pour ce type d’activité? Bien sûr, une telle mesure n’aurait pas plu au gouverneur de l’Émilie-Romagne, une région de gauche mais aussi avec la plus forte concentration de discothèques.

Tout aussi curieusement, personne n’a jamais pensé à suspendre la vente de cigarettes, même temporairement. Mais fumer ne risque-t-il pas de « nuire gravement à la santé » ? Étrangetés du comité de santé publique.

Bref, une fois de plus, le prétexte de la santé est utilisé à des fins politiques. Ils ont attendu les urnes (referendum et élections régionales partielles des 20-21 septembre 2020, ndt) et ont ensuite servi au pays la boulette empoisonnée de ce DPCM. Et il semble que le contrôle du respect des diktats du nouveau décret sera confié aux militaires. Ainsi, de l’État policier, nous passons directement à la dictature militaire sud-américaine.

Le décret annoncé prévoit de fait des mini-confinements. Pas le confinement général que nous avons connu ces derniers mois. Un confinement général rendrait impossible, par exemple, la campagne de vaccination contre la grippe, sur laquelle plusieurs centaines de millions d’euros ont déjà été investis avec des vaccins déjà achetés, et que les médias du régime proposent avec force, même ici avec le risque de créer des attentes, des craintes, des pressions sur les pharmacies et les ASL (Agences sanitaires locales, l’équivalent de nos agences régionales de santé, ndt).

Au lieu d’un confinement unique, nous aurons des mesures qui auront tendance à rendre la vie des gens impossible, des écoles aux lieux de rencontre. On veut asphyxier la population par des mesures coercitives pour la rendre plus prête à être « libérée » de la manière et dans les conditions que le gouvernement voudra. Cette nouvelle phase d’urgence sanitaire autoproclamée sera moins éclatante, plus sournoise et plus dangereuse. Et absolument injustifiée.

La propagande continue de marteler ses slogans, qui ne sont plus ceux du début, ce pathétique et faux « tout ira bien ». Nous sommes maintenant arrivés à la stratégie de la tension sanitaire: l’ennemi revient, et il n’y a pas de remède, il n’y a pas d’espoir. L’idéologie dominante est en réalité une idéologie qui veut tuer l’espoir, peut-être en le remplaçant par l’adoration idolâtre d’un médicament à venir qui mettra fin au cauchemar.

C’est donc l’heure du courage. Le courage des médecins qui doivent dire que le Covid est tout à fait curable ; c’est le temps du courage des familles auxquelles on impose de nouveaux fardeaux ; c’est le temps de tous ceux qui ne veulent pas mettre leur cerveau à la décharge et se faire manipuler.

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