Pauvre François, qui (auto-)interviewé ces jours-ci par le directeur de l’agence ADN Kronos à propos des affaires de corruption dans l’Eglise se plaignait de sa solitude dans la lutte contre le mal tout en affichant sa bonne conscience face à « un mal antique qui se transmet et se transforme au fil des siècles » et affirmait que dans l’Eglise « il n’y a pas de place pour ceux qui s’enrichissent ou font enrichir leur cercle magique en portant indignement la soutane ». Dommage qu’il n’ait pas renoncé à s’entourer de ces clercs indignes (qui du reste ne portent pas souvent la soutane!). Mgr Vigano, plus que jamais dans son rôle de lanceur d’alerte, dispose apparemment de dossiers solides (et qui appellent des éclaircissements urgents de la hiérarchie) sur les malversations du fameux « cercle magique » du Pape. En particulier sur le nouveau Substitut, Mgr Peña Parra , appelé en 2018 à remplacer le désormais ex-cardinal Becciu. Extrait de sa dernière intervention sur le blog d’AMV.

+ Carlo Maria Vigano
Ma traduction

Dans une récente intervention à la Catholic Identity Conference à Pittsburg, j’ai parlé de l’éclipse qui obscurcit l’Église du Christ, lui superposant une anti-église d’hérétiques, de corrompus et de fornicateurs. Le catholique sait que l’Église doit suivre les traces de son Chef, Jésus-Christ, sur le chemin de la Passion et de la Croix, et que les derniers temps seront marqués par une grande apostasie qui frappera le corps ecclésial à partir de ses sommets. Ainsi, tout comme sur le Golgotha le Synèdre pensait avoir vaincu Notre Seigneur en le faisant condamner à mort par Pilate, aujourd’hui le Synèdre vatican croit pouvoir renverser l’Église en la livrant aux mains de la tyrannie mondialiste anti-chrétienne.

Nous devons donc évaluer ce qui se passe aujourd’hui avec un regard surnaturel, à la lumière de la bataille que l’élite mène contre la civilisation chrétienne. L’attaque initialement lancée de l’extérieur contre le monolithe catholique a évolué à partir du Concile Vatican II en une action d’infiltration capillaire, dans la société civile avec le Deep State et dans la société religieuse avec la Deep Church. L’ennemi a réussi à pénétrer au sein de l’État et de l’Église, à monter au sommet, à constituer un réseau de complicité et de connivence qui maintient tous ses membres liés par le chantage, les ayant choisis précisément en raison de leur corruptibilité. Ce n’est pas un hasard si les fonctionnaires honnêtes sont systématiquement entravés, marginalisés et attaqués.

Ces dernières semaines, la presse a donné la nouvelle du énième scandale financier vatican, à la suite duquel Jorge Mario Bergoglio a démis Giovanni Angelo Becciu de ses fonctions officielles et l’a privé de ses prérogatives cardinalices. Ceux qui pensent que ce renvoi servira à contrer la corruption de la Curie romaine seront déconcertés d’apprendre que l’homme qui a pris la place de Becciu comme substitut et devrait assainir les désastres de la mauvaise gestion et des manigances de Becciu est tout autant, voire même davantage, soumis au chantage que son prédécesseur. Cette possibilité de chantage est la condition indispensable pour être manœuvrable par celui qui, tout en se présentant comme l’homme appelé à réformer la curie et à châtier un cléricalisme non identifié, s’est de fait entouré de personnages corrompus et immoraux, leur accordant des promotions et couvrant les enquêtes qui les concernent.

Ici s’insère un long excursus sur le « palmarès » du nouveau Substitut nommé en 2018, Edgar Peña Parra, et en particulier ses liens avec le cardianl Maradiaga; je ne traduis pas, faute de temps, mais le dossier de Mgr Vigano mérite la lecture

Le comportement et les responsabilités du secrétaire d’État, le cardinal Parolin, qui ne s’est pas opposé, non seulement à la nomination de Peña Parra comme Substitut – c’est-à-dire son premier collaborateur – mais encore avant, à celle d’archevêque et de nonce apostolique, en janvier 2011, quand Parolin était nonce à Caracas, apparaissent particulièrement déconcertants et graves. Avant une nomination de cette importance, un processus d’information rigoureux est en effet chargé de vérifier l’aptitude du candidat. Mais ce qui est encore plus troublant, c’est que Bergoglio, pour un rôle aussi important dans l’Église, a choisi un collaborateur accusé de crimes aussi graves.

Les récentes déclarations de Bergoglio sur les unions civiles homosexuelles; le nombre impressionnant de prélats homosexuels dont il s’entoure même dans sa résidence de Sainte Marthe, à commencer par son secrétaire personnel Mgr Fabian Pedacchio, retiré à l’improviste et disparu dans la nature ; les scandales qui émergent quotidiennement sur le lobby homosexuel du Vatican: tous ces éléments suggèrent que Bergoglio veut légitimer l’idéologie LGBTQ non seulement pour soutenir l’agenda mondialiste et démolir les principes immuables de la morale catholique, mais aussi pour dépénaliser les crimes et les abus de ses collaborateurs, en protégeant le cercle magique impliquant Maradiaga, Pineda, Peña Parra, Zanchetta et toute la lavander mafia du Vatican.

Je me demande si Bergoglio lui-même, dont beaucoup ignorait l’existence jusqu’au 13 mars 2013, ne fait pas l’objet d’un chantage de la part de ceux qui bénéficient de sa clémence aussi impunément. Cela expliquerait le motif pour lequel celui qui occupe le Siège de Pierre se déchaîne si impitoyablement contre l’Église du Christ, alors qu’il témoigne tous les égards à des personnages notoirement corrompus, pervertis et presque toujours impliqués dans des délits sexuels et financiers. L’autre possibilité – dont la plausibilité est confortée jour après jours par des éléments inquiétants – est que le choix de Bergoglio de s’entourer de personnes vicieuses et donc soumises au chantage est délibéré, et que le but ultime qu’il poursuit est de démolir l’Église catholique, pour la remplacer par une sorte d’ONG philanthropique et œcuméniste asservie à l’élite mondialiste.

Face à cette trahison de la part de l’homme qui est en charge de la papauté, un travail de transparence et de clarté, pour être efficace, ne peut pas exclure celui qui depuis plus de sept ans proclame en paroles qu’il veut faire le ménage au Vatican et dans l’Église.

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